« Les individus, si parfaits qu’on les imagine, ne sont que des fragments du système plus complet qu’est la race, fragment elle-même de Dieu. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Un homme libre, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
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« Les individus, si parfaits qu’on les imagine, ne sont que des fragments du système plus complet qu’est la race, fragment elle-même de Dieu. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Un homme libre, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« Tout ce récit n’est que l’instant où le problème de la vie se présente à moi avec une grande clarté. Puisqu’on a dit qu’il ne faut pas aimer en paroles mais en œuvres, après l’élan de l’âme, après la tendresse du cœur, le véritable amour serait d’agir.
Toi seul, ô mon maître, m’ayant fortifié dans cette agitation souvent douloureuse d’où je t’implore, tu saurais m’en entretenir le bienfait, et je te supplie que par une suprême tutelle, tu me choisisses le sentier où s’accomplira ma destinée.
Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, religion ou prince des hommes. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience, non pas immuable, mais qui s’analyse et qui évolue, en ne perdant ni sa tradition, ni le sens de sa tradition. (…) Sur cette haute terre, il est beau que soit installé le Panthéon, essai d’un culte qu’il faudrait rendre aux grandes ombres. Le voilà, le point suffisant de centralisation. Une chaire suprême, un cimetière et des génies font l’essentiel de la patrie. »
Maurice Barrès
Les déracinés, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle Éditeur, 1897
« Écœuré de cette mascarade et de ces mélanges impurs, nous avons eu la passion d’être sincère et conforme à nos instincts. Nous servons en sectaire la part essentielle de nous-mêmes qui compose notre Moi, nous haïssons ces étrangers, ces Barbares, qui l’eussent corrodé. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cœur de ses parents fut agité au long des siècles. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« Le XIXe siècle peut ainsi s’interpréter dans la perspective barrésienne comme le grand passage de l’absolu au relatif. L’absolu, pour le dire très simplement, ce sera ici la tradition. Tradition chrétienne, tradition monarchique, traditions de la société, etc. D’une certaine manière, c’est la communauté encadrée précédant la Révolution. Le relatif est alors le mode philosophique dans lequel se déploie une société qui n’a plus ces références anciennes. (…) Avec la Révolution, comprise comme changement philosophique radical, Dieu et la politique sont transmués et s’intègrent dans le seul ordre du subjectif. Chacun choisira selon son désir. C’est “la décérébration”, “l’émiettement”, ainsi que le définit Barrès. »
Jeremy Baneton
Maurice Barrès. Le prince de la jeunesse, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Lorsque le monde pourrit, peut-on vraiment exclure l’individu, alors que celui-ci, par la solidité intemporelle qu’il désire, permet de sauvegarder la part de beauté personnelle qu’un Moi peut conserver et vouloir par-dessus la masse ? Le fameux “ne pas subir” de Barrès prend dès lors tout son sens : il faut se refuser à la médiocrité des barbares, il faut maintenir sa noblesse au-delà des visées de la masse. »
Jeremy Baneton
Maurice Barrès. Le prince de la jeunesse, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Le dandysme, c’est la joyeuse désinvolture qui chevauche ensemble le rêve et l’ironie, qui rit en parlant d’absolu – surtout s’il est divin – et qui se moque ouvertement de lui-même, de tous les maîtres, de tout le monde, de tout ce qui est. »
Jeremy Baneton
Maurice Barrès. Le prince de la jeunesse, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« L’expression triste ou joyeuse de l’individu dans sa quête de l’absolu, de ce qui a du sens, est l’obsession de toute l’œuvre de Barrès, l’axe par lequel il faut la prendre. C’est ainsi que Maurras parlait justement à propos de son ami de “nihilisme douloureux”. Douloureux car Barrès sait que l’homme n’est guère son propre support, qu’il lui faut un ailleurs. »
Jeremy Baneton
Maurice Barrès. Le prince de la jeunesse, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« J’aime : la beauté, la grâce, la sainteté, le génie, l’héroïsme, et comme je sais bien qu’ils ne naissent pas tout seuls, j’aime les ordres religieux, l’armée, les églises, ce qui est générateur, ce qui encadre. »
Maurice Barrès
Mes Cahiers, Tome I, 1896 – 1898, Plon, 1929
« Heureusement la résistance s’organise. Il y a un peu partout en France de salutaires sursauts et des Français qui continuent à exalter le souvenir des générations qui les ont précédés […] Il ne s’agit plus seulement d’honorer des morts qui n’ont pas hésité à aller jusqu’au sacrifice pour défendre leurs convictions, mais il s’agit de rappeler ce qu’est la France, son identité, son destin fruit du travail des générations passées qui toutes ont apporté leur pierre à l’édifice. »
Louis-Alphonse de Bourbon
« Journée de commémoration de l’insurrection catholique et royaliste de 1799 – Message », legitimite.fr, 23 août 2022
« Quand les morts peuvent reposer en paix et sont honorés, les vivants peuvent assumer leurs devoirs, et légitimement exercer leurs droits. »
Louis-Alphonse de Bourbon
« Jubilé de la Vendée – Allocution de Mgr le Duc d’Anjou », legitimite.fr, 2 septembre 2023