Thème
Citations sur le devoir
Faire passer son devoir avant ses passions…
« Faire passer son devoir avant ses passions ; ses passions, avant ses intérêts. Accomplir de “bonnes actions” pour gagner son salut, c’est encore servir ses intérêts. Faire ce qu’on doit, non ce qu’on aime. Mais cela nécessite un apprentissage : l’homme a besoin de règles pour se bâtir parce qu’il est perpétuellement malléable. Le travail comme service, le devoir comme destin. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
Il est bon de se souvenir de son ascendance céleste…
« Ainsi, philosophie antique, mythe et religion s’accordent pour reconnaître à l’homme une origine divine qui implique de sa part des égards, des devoirs : durant son existence terrestre il devra répondre d’elle, en témoigner. Mais il peut tout autant la renier, s’en détourner et se contenter de n’être qu’un mortel […] Il est bon de se souvenir de son ascendance céleste. Non pour s’en vanter, mais afin de recouvrer notre état seigneurial. Tel est le sens du retour, de la patience remontée. Les vertus en constituent les plus solides échelons. »
Jacqueline Kelen
Le jardin des vertus, éditions Salvator, 2019
La nature de l’éthique…
« La nature de l’éthique qui doit présider aux rapports des hommes et des animaux ne tient pas aux droits qu’ont les animaux par rapport à nous, mais aux devoirs que nous avons envers eux. »
Alain de Benoist
« Les droits des animaux », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020
Sens de la hiérarchie et volonté de pérennité…
« Sens de la hiérarchie et volonté de pérennité. Ces deux traits suffisent à décrire l’entreprise comme une institution tranchant radicalement avec la propension actuelle à l’avachissement et à la dissolution. »
Philippe Schleiter
Management, le grand retour du réel, VA Press éditions, 2017
Être gai, savoir l’être au plus âcre des souffrances du corps…
« Être gai, savoir l’être au plus âcre des souffrances du corps, le rester lorsque la dévastation et la mort frappent durement auprès de vous, tenir bon à ces assauts constants que mènent contre le cœur tous les sens surexcités, c’est pour le chef un rude devoir, et sacré. Je ne veux point fermer mes sens pour rendre ma tâche plus facile. Je veux répondre à toutes les sollicitations du monde prodigieux où je me suis trouvé jeté, ne jamais esquiver les chocs quand ils devraient me démolir, et garder malgré tout, si je puis, cette belle humeur bienfaisante vers laquelle je m’efforce comme à la conquête d’une vertu. »
Maurice Genevoix
Ceux de 14, 1949, éditions Flammarion, 2013
L’ardente volonté de réussir me possède…
« Je cours, pendant que les balles sifflent à mes oreilles et font jaillir la boue autour de mes jambes. À cette minute encore, je me sens soulevé, jeté en avant par une force qui n’est plus en moi : il faut trouver le commandant de la brigade, lui parler, provoquer l’ordre nécessaire. Je ne mesure pas le poids de ma responsabilité ; mais je la sens lourde, et l’ardente volonté de réussir me possède tout entier. »
Maurice Genevoix
Ceux de 14, 1949, éditions Flammarion, 2013
Quelle peine a frappé le mot courage…
« En passant du singulier au pluriel, le trio célèbre, amours, délices et orgues, change de sexe et devient féminin. D’autres se dégradent profondément. Les honneurs ont peu à voir avec l’honneur, les devoirs avec le devoir, les droits avec le droit, les espérances, langage des notaires de Labiche, avec l’espérance qui est la volonté d’espoir quand il n’y a pas d’espoir. Il y a des objets perdus, des soldats perdus, des enfants perdus. Il y a aussi des mots perdus. Quelle peine a frappé le mot courage ? »
Jean-François Deniau
Histoires de courage, éditions Plon, 2000
Mon devoir me suffit, tout le reste n’est rien
« Mon devoir me suffit, tout le reste n’est rien. »
Charlotte Corday
Lettre de prison citée dans J’ai tué Marat de Marie-Louise Jacotey, Langres, éditions Guéniot, 2004
Le civilisé, parce qu’il est civilisé, a beaucoup plus d’obligations…
« Le civilisé, parce qu’il est civilisé, a beaucoup plus d’obligations envers la société que celle-ci ne saurait en avoir jamais envers lui. Il a, en d’autres termes, bien plus de devoirs que de droits. »
Charles Maurras
Principes, dans Œuvres capitales, II, éditions Flammarion, 1954