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Thème

Citations sur le risque

Pourquoi jouer sa peau…

« Pour­quoi jouer sa peau ? Parce que la vie s’offre à ceux qui la jouent. Parce que le monde appar­tient à ceux qui prennent le risque de le perdre. Parce qu’il n’y a rien sans rien. Parce que là où il n’y a rien à perdre, il n’y a rien à gagner. Les risques sont à la hau­teur des gains – ou des pertes. Mais en tout bien tout hon­neur, ils doivent être pris indi­vi­duel­le­ment, faute de quoi ils seront ven­ti­lés sur les autres. »

Fran­çois Bousquet
Cou­rage ! Manuel de gué­rilla cultu­relle, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

Si nous continuons à regarder sans rien faire…

« Si nous conti­nuons à regar­der sans rien faire, ciel et terre ne se rejoin­dront jamais. Pour que ciel et terre se rejoignent, il faut un acte pur, déci­sif. Afin d’accomplir une action aus­si réso­lue, il faut ris­quer sa vie, sans du tout son­ger pour soi-même à gagner ou à perdre. Il faut se trans­for­mer en dra­gon, déchaî­ner l’ouragan et, déchi­rant les nuées sombres amon­ce­lées, s’élever dans le ciel bleu azur. »

Yukio Mishi­ma
Che­vaux échap­pés, 1969, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard 1980, coll. Quar­to, 2004

S’afficher, c’est s’affirmer…

« S’afficher, c’est s’affirmer. Inver­se­ment, se cacher, c’est se renier – pire : se nier. Rede­ve­nons visibles, cher­chons la lumière, quit­tons les cata­combes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas mena­cées, la pro­tec­tion de leur inté­gri­té phy­sique ne néces­site pas une clan­des­ti­ni­té qui confor­te­rait le zèle pro­phy­lac­tique de notre adver­saire. Notre pas­si­vi­té revient à lui confé­rer un pou­voir illi­mi­té de police. »

Fran­çois Bousquet
Cou­rage ! Manuel de gué­rilla cultu­relle, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

Ne comprenez-vous pas que le don de soi, le risque, la fidélité jusqu’à la mort…

« Ne com­pre­nez-vous pas que le don de soi, le risque, la fidé­li­té jusqu’à la mort, voi­là des exer­cices qui ont lar­ge­ment contri­bué à fon­der la noblesse de l’homme ? Quand vous cher­chez un modèle à pro­po­ser, vous le décou­vrez chez le pilote qui se sacri­fie pour son cour­rier, chez le méde­cin qui suc­combe sur le front des épi­dé­mies, ou chez le méha­riste qui, à la tête de son pelo­ton maure, s’enfonce vers le dénue­ment et la soli­tude. Quelques-uns meurent chaque année. Si même leur sacri­fice est en appa­rence inutile, croyez-vous qu’ils n’ont point ser­vi ? Ils ont frap­pé la belle pâte vierge que nous sommes d’abord une belle image, ils ont ense­men­cé jusqu’à la conscience du petit enfant, ber­cé par des contes nés de leurs gestes. Rien ne se perd et le monas­tère clos de murs, lui-même, rayonne. »

Antoine de Saint-Exupéry
Un sens à la vie, 1938

Quiconque occupe un poste a pour devoir d’y demeurer ferme…

« C’est que le vrai prin­cipe, Athé­niens, le voi­ci. Qui­conque occupe un poste, — qu’il l’ait choi­si lui-même comme le plus hono­rable, ou qu’il y ait été pla­cé par un chef, — a pour devoir d’y demeu­rer ferme, quel qu’en soit le risque, sans tenir compte ni de la mort pos­sible, ni d’aucun dan­ger, plu­tôt que de sacri­fier l’honneur. »

Pla­ton
Apo­lo­gie de Socrate, 28d, IVe siècle av. notre ère

Nous avons connu…

« Nous avons connu, nous avons tou­ché un monde, (enfants nous en avons par­ti­ci­pé), où un homme qui se bor­nait dans la pau­vre­té était au moins garan­ti dans la pau­vre­té. C’é­tait une sorte de contrat sourd entre l’homme et le sort, et à ce contrat le sort n’a­vait jamais man­qué avant l’i­nau­gu­ra­tion des temps modernes. Il était enten­du que celui qui fai­sait de la fan­tai­sie, de l’ar­bi­traire, que celui qui intro­dui­sait un jeu, que celui qui vou­lait s’é­va­der de la pau­vre­té ris­quait tout. Puis­qu’il intro­dui­sait le jeu, il pou­vait perdre. Mais celui qui ne jouait pas ne pou­vait pas perdre. Ils ne pou­vaient pas soup­çon­ner qu’un temps venait, et qu’il était déjà là, et c’est pré­ci­sé­ment le temps moderne, où celui qui ne joue­rait pas per­drait tout le temps, et encore plus sûre­ment que celui qui joue. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

La haute montagne peut permettre à certains d’assouvir…

« La haute mon­tagne peut per­mettre à cer­tains d’assouvir leur goût stu­pide du risque pour le risque ; elle peut per­mettre à des gens plus ou moins « entraî­nés » et incons­cients de pra­ti­quer une acti­vi­té spor­tive banale ; elle peut être le luxe que se paient des hommes à l’esprit étroit pétri­fiés par la « civi­li­sa­tion » des plaines de regar­der à la jumelle des « pano­ra­mas » tou­ris­tiques. Mais, pour d’autres, elle n’est rien de tout cela : elle est une voie de libé­ra­tion, de dépas­se­ment, d’accomplissement intérieur.

Les deux grands pôles de la vie à l’état pur, l’action et la contem­pla­tion, s’y confondent.

L’action, c’est la res­pon­sa­bi­li­té abso­lue, le fait de se sen­tir abso­lu­ment seul, de ne pou­voir comp­ter que sur sa force et son cou­rage, joints à une maî­trise de soi lucide et chirurgicale.

La contem­pla­tion, c’est l’essence même de cette expé­rience héroïque : le regard devient cir­cu­laire et solaire, il n’y a plus que le ciel et des forces pures et libres qui reflètent et figent l’immensité dans le chœur tita­nique des sommets. »

Julius Evo­la
Médi­ta­tions du haut des cimes (Medi­ta­zio­ni delle vette), 1974, trad. Bru­no Cariou, Les édi­tions du Lore, 2012

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