« Il y a toujours quelque chose de désespéré chez les réactionnaires, ils s’engagent dans les plus folles aventures avec au cœur l’idée de rédemption, et quand ils y vont c’est toujours un peu avec l’esprit de sacrifice, ils ont le goût de l’action d’éclat et rêvent de faire de leur mort une apothéose. Tandis que les progressistes, eux, y croient réellement, naïvement même, ce sont eux les plus dangereux évidemment car ils ne savent pas s’arrêter à temps, ils entrainent les peuples avec eux en leur promettant un avenir merveilleux quand les réactionnaires, qui ne croient pas au peuple, ont une perception plus esthétique des choses et se préoccupent d’abord du salut de leur âme. »
Olivier Bardolle
Petit traité des vertus réactionnaires, L’Éditeur, 2010