« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« Une métaphysique, quelle qu’elle fût, me perdrait, dérangerait fatalement l’équilibre que le livre a héroïquement maintenu entre toutes les puissances et ordres : voix du passé, âme du pays, ambition mystique, ordre hiérarchique. »
Maurice Barrès
Mes Cahiers, tome 10, 1913– 1914, Plon, 1936
« César s’informa du caractère et des mœurs de ce peuple [les Nerviens, peuple gaulois du pays de Valenciennes]. Il apprit que les marchands n’avaient point d’accès auprès d’eux ; qu’ils interdisaient absolument l’importation en leur pays du vin et des autres produits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amollir les âmes et affaiblir le courage. »
César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Maurice Rat, éditions Garnier-Flammarion, 1964
« Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité. Nous lui attribuons seulement ce que nous discernons d’individuel, ce que nous trouvons différent. Mais chacun de nous contient l’univers tout entier et, de même que notre corps porte en lui tous les degrés de l’évolution, à partir du poisson et beaucoup plus loin encore, ainsi, dans notre âme, revit tout ce qui a vécu dans toutes les âmes humaines. Tous les dieux, tous les démons qui ont été adorés une fois, que ce soit par les Grecs, les Chinois ou les Cafres, tous sont en nous, tous sont là, sous forme de possibilités, de désirs, de moyens. Si toute l’humanité mourait, à l’exception d’un seul enfant moyennement doué, qui n’aurait reçu aucune instruction, cet enfant retrouverait le cours entier de l’évolution des choses. Il réinventerait dieux et démons, paradis, commandements et défenses. Ancien et Nouveau Testament. »
Hermann Hesse
Demian (Demian. Die Geschichte einer Jugend), 1919, trad. Denise Riboni, éditions Stock, 1930, éditions Le Livre de Poche, 1979
« Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne, de la vraie musique, de la vraie poésie d’autrefois, constituions-nous simplement une ridicule petite minorité de névrosés à l’esprit compliqué, que l’on oublierait et que l’on raillerait demain ? Ce que nous appelions “Culture”, esprit, âme ; ce que nous qualifiions de beau, de sacré, ne représentait-il qu’une réalité fantomatique, disparue depuis longtemps déjà ? Étions-nous les seuls, nous pauvres fous, à croire encore cette réalité authentique et vivante ? Était-il possible qu’elle n’eût jamais vraiment existé ? Était-il possible que ce que nous autres, pauvres fous, nous nous efforcions d’atteindre n’eût jamais été qu’une illusion ? »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1975, trad. Alexandra Cade, éditions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022
« Il appartenait à cette espèce d’organisation que Tacite, dont le mépris a tout simplifié et qui ne voit dans le monde que des maîtres et des esclaves, appelle les âmes faites pour commander. »
Jules Barbey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, éditions Gallimard, coll. Le Livre de poche, 1964
« Tout ce récit n’est que l’instant où le problème de la vie se présente à moi avec une grande clarté. Puisqu’on a dit qu’il ne faut pas aimer en paroles mais en œuvres, après l’élan de l’âme, après la tendresse du cœur, le véritable amour serait d’agir.
Toi seul, ô mon maître, m’ayant fortifié dans cette agitation souvent douloureuse d’où je t’implore, tu saurais m’en entretenir le bienfait, et je te supplie que par une suprême tutelle, tu me choisisses le sentier où s’accomplira ma destinée.
Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, religion ou prince des hommes. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« La vieille église vous intéresse pour ce qu’elle apporte à la formation de l’âme. La formation de l’âme ! C’est la grande affaire, une affaire qui importe à chaque individu et à la civilisation. Chacun de nous trouve dans l’église son maximum de rendement de l’âme. L’ensemble de nos églises et de nos monuments d’architecture religieuse constitue un trésor national. »
Maurice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs
« La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience collective : “Les ancêtres ne nous transmettent intégralement l’héritage accumulé de leurs âmes que par la permanence de l’action terrienne.” L’apologie de la Terre et des Morts, exalte l’attachement aux racines, à la famille, à l’armée et à la terre natale. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
« En prônant cet idéal aristocratique, il s’agit bien d’affirmer qu’éthique et esthétique ne font qu’un : cohérence du corps, de l’âme et de l’esprit… au service de valeurs immuables que sont l’honneur, le courage, la force et la fidélité… transposables aussi bien au masculin qu’au féminin. Finalement, c’est le fondement du comportement des vieux Romains qui ressurgit en nous : gravitas, virtus, dignitas. »
Solenn M.
Dominique Venner. La flamme se maintient, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023
« Telle est l’audace paradoxale et provocante de cette mort. Il y a en elle quelque chose d’impérieux qui nous somme d’être encore plus agissants, encore plus exigeants. Émane d’elle une énergie décuplée, une force de propagation contagieuse, comme un invincible pouvoir de radiation. Elle doit être pour nous semblable à un mythe mobilisateur et à un mot de passe qui s’adressent aux Européens de sang. Dominique Venner a trempé le sien pour raffermir et retremper le nôtre. En mourant, il a allumé une flamme en chacun de nous, il nous a transmis le flambeau, il a déposé une étincelle qui doit mettre le feu à la plaine. Il ne nous laisse pas seulement un héritage, mais une promesse et un destin. »
François Bousquet
Dominique Venner. La flamme se maintient, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023