« Quand la flamme ne brûle plus, elle cesse aussi d’éclairer. La vie est une flamme. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
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« Quand la flamme ne brûle plus, elle cesse aussi d’éclairer. La vie est une flamme. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Notre-Dame est une cathédrale du Christ mais, chevet au levant et tours au couchant, elle est également un temple solaire. Chaque jour, Paris changeait. Le ciel imprimait d’imperceptible nuances sur la ville. Paris prend mieux la lumière d’orage que la clarté d’azur. »
Sylvain Tesson
Notre-Dame de Paris, Ô reine de douleur, Éditions des Équateurs, 2019
« Les vallées des Alpes ont cela de remarquable, qu’elles sont en quelque sorte complètes. Chacune d’elles présente, souvent dans l’espace le plus borné, une espèce d’univers à part. Elles ont toutes leur aspect, leur forme, leur lumière, leurs bruits particuliers. On pourrait presque toujours résumer d’un mot l’effet général de leur physionomie. La vallée de Sallenches est un théâtre ; la vallée de Servoz est un tombeau ; la vallée de Chamonix est un temple. »
Victor Hugo
Fragment d’un Voyage aux Alpes, in Revue des Deux Mondes, tome 3, 1831
« Le paysage de neige ressemblait dans un certain sens à une forteresse en ruine : cette fantasmagorie était baignée dans la lumière et la splendeur sans bornes qui n’existent que dans les ruines des châteaux anciens. »
Yukio Mishima
Confession d’un masque, 1949, trad. Renée Villoteau, éditions Gallimard, coll. Du monde entier, 1971, éditions Gallimard, coll. Folio, 1983
« S’afficher, c’est s’affirmer. Inversement, se cacher, c’est se renier – pire : se nier. Redevenons visibles, cherchons la lumière, quittons les catacombes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire. Notre passivité revient à lui conférer un pouvoir illimité de police. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« Mettre dans la bouche des malheureux des mots qui appartiennent à la région moyenne des valeurs, tels que démocratie, droit ou personne, c’est leur faire un présent qui n’est susceptible de leur amener aucun bien et qui leur fait inévitablement beaucoup de mal.
Ces notions n’ont pas leur lieu dans le ciel, elles sont en suspens dans les airs, et pour cette raison même elles sont incapables de mordre la terre.
Seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l’énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L’arbre est en vérité enraciné dans le ciel.
Seul ce qui vient du ciel est susceptible d’imprimer réellement une marque sur la terre. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
Qu’est-ce qu’une montagne, par exemple ? Celle-là, le Mont Blanc, la deuxième la plus haute du continent.
Une montagne, nous dit la réponse bien connue, est une élévation naturelle du terrain qui, engendrée depuis les plissements hercynien ou alpin… Suivent plein d’autres détails.
Une fois le détail conclu, saurons-nous ce qu’est une montagne ? Saurons-nous ce qu’elle est, non pas comment elle s’est formée lors d’un choc tellurique d’il y a des millions d’années ; non pas comment se déploie la sinueuse orographie de ce Mont Blanc dont la masse de granit apparaît soudain, enveloppée par le couchant aux doigts de rose, comme dirait l’autre, tandis que tu es en train de t’approcher, et soudain, après un tournant, la montagne se plante devant toi, et sa masse te frappe, intime et lointaine, nimbée de lumière, de cette lumière d’or que tu es presque sur le point de goûter et de savourer.
Les sciences qui étudient la montagne, parviendront-elles jamais à rendre raison du mystère qui fulgure à travers la flèche de ses sommets, au milieu de la majesté de son ciel, de l’abîme de ses ravins, de la clarté de ses sources ? Quelle science pourra nous expliquer le mystère qui nous serre le cœur quand nous nous enfonçons dans ses bosquets et ses épaisseurs ? »
Javier Portella
Les esclaves heureux de la liberté, éditions David Reinharc, 2012
« L’Histoire ne doit pas rester captive, c’est un animal sauvage, un loup qui s’étiole lorsqu’il est mis à la chaîne. Il faut aller à sa rencontre. Arpenter la France intime, la France des siècles, pénétrer dans les forêts profondes, tracer dans les garrigues des sentiers de lumière, promener sur les chemins du littoral nos rêves éveillés ! Frotter nos paumes aux murs des cathédrales et des châteaux ! »
Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, 2014
« Le sacré : cet élan qui — exprimé dans l’art, manifesté dans la religion, inscrit dans l’espace public d’un peuple — marquait la vie des anciens.
Le sacré : ce battement qui, nous emportant au-delà, nous empêche de nous enfermer dans l’immédiateté de nos travaux et de nos jouissances.
Le sacré : ce noyau de lumière qui, intangible et indéterminable, ne se laisse borner à telle ou telle chose, à tel ou tel être. »
Javier Portella
Les esclaves heureux de la liberté, éditions David Reinharc, 2012
« Ce jour le plus court est aussi celui où commence la remontée. Le soleil entre dans sa course annuelle. Nous avons survécu à la nuit d’hiver et espérons un temps nouveau, un temps de bonheur. Nous faisons des cadeaux aux enfants, à nos proches : c’est ainsi que le grand Astre nous a, une fois encore, fait don de la lumière. »
Ernst Jünger
Graffiti/Frontalières, 1960, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1977
« Glüh, Sonne, Sonne glüh !
Die Welt braucht so viel Glanz ! »
Traduction : « Resplendis, ô Soleil, ô Soleil, resplendis ! Le monde a bien besoin d’autant d’éclat ! »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020