Ce monde-ci, le même pour tous les êtres…
« Ce monde-ci, le même pour tous les êtres, aucun des dieux ni des hommes ne l’a créé ; mais il a toujours été et il est, et il sera un feu toujours vivant, s’allumant avec mesure et s’éteignant avec mesure. »
Héraclite
Fragments, 30, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
Tout éternellement croît, tendu vers son déclin…
« Tout éternellement croît, tendu vers son déclin. »
Héraclite
Fragments, 126, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
De ce qui diffère naît la plus belle harmonie…
« De ce qui diffère naît la plus belle harmonie. »
Héraclite
Fragments, 51, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
Les Hellènes parlent mal quand ils disent : naître et mourir…
« Les Hellènes parlent mal quand ils disent : naître et mourir. Car rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. Pour parler juste, il faudrait donc appeler le commencement des choses une composition et leur fin une décomposition. »
Anaxagore
Fragment I, 500 – 428 av. notre ère
Le souvenir est pour ceux qui ont oublié…
« Le souvenir est pour ceux qui ont oublié. »
Plotin
Ennéades, 254 – 270
Citoyens, il faut choisir, se reposer ou être libre…
« Citoyens, il faut choisir, se reposer ou être libre. »
Périclès cité par Thucydide
Histoire de la guerre du Péloponnèse, 431 – 411 avant notre ère, trad. Jacqueline de Romilly, Robert Laffont éditeur, coll. Bouquins, 1990
Ô enfants des Hellènes, allez ! Délivrez la patrie, vos enfants, vos femmes…
Quiconque occupe un poste a pour devoir d’y demeurer ferme…
« C’est que le vrai principe, Athéniens, le voici. Quiconque occupe un poste, — qu’il l’ait choisi lui-même comme le plus honorable, ou qu’il y ait été placé par un chef, — a pour devoir d’y demeurer ferme, quel qu’en soit le risque, sans tenir compte ni de la mort possible, ni d’aucun danger, plutôt que de sacrifier l’honneur. »
Platon
Apologie de Socrate, 28d, IVe siècle av. notre ère
Et d’après Protagoras aussi, l’être humain est la mesure de toutes réalités…
« Et d’après Protagoras aussi, l’être humain est la mesure de toutes réalités, pour les étants mesure de leur existence, pour les non-étants mesure de leur non-existence ; il appelle “mesure” le critère et “réalités” les choses, de sorte qu’il dit implicitement que l’être humain est le critère de toutes choses, du fait qu’elles sont pour celles qui sont, du fait qu’elles ne sont pas pour celles qui ne sont pas ; et voilà pourquoi il pose seulement ce qui apparaît à chacun, et de cette manière il introduit le relatif. »
Sextus Empiricus
Esquisses pyrrhoniennes, I, 32, IIe siècle de notre ère