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Thème

Citations sur la servitude

Parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude…

« Un État tota­li­taire vrai­ment effi­cient” serait celui dans lequel le tout-puis­sant comi­té exé­cu­tif des chefs poli­tique et leur armée de direc­teurs auraient la haute main sur une popu­la­tion d’es­claves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur ser­vi­tude. »

Aldous Hux­ley
Le meilleur des mondes (Brave New World), 1932, trad. Jules Cas­tier, Pocket édi­tions, 2017

L’homme moderne est l’esclave de la modernité…

« L’homme moderne est l’esclave de la moder­ni­té : il n’est point de pro­grès qui ne tourne à sa plus com­plète ser­vi­tude. Le confort nous enchaîne. La liber­té de la presse et les moyens trop puis­sants dont elle dis­pose nous assas­sinent de cla­meurs impri­mées, nous percent de nou­velles à sen­sa­tions. La publi­ci­té, un des plus grands maux de ce temps, insulte nos regards, fal­si­fie toutes les épi­thètes, gâte les pay­sages, cor­rompt toute qua­li­té et toute cri­tique, exploite l’arbre, le roc, le monu­ment et confond sur les pages que vomissent les machines, l’assassin, la vic­time, le héros, le cen­te­naire du jour et l’enfant martyr.
Tout ceci nous vise au cer­veau. Il fau­dra bien­tôt construire des cloîtres rigou­reu­se­ment iso­lés, où ni les ondes, ni les feuilles n’entreront ; dans les­quels l’ignorance de toute poli­tique sera pré­ser­vée et culti­vée. On y mépri­se­ra la vitesse, le nombre, les effets de masse, de sur­prise, de contraste, de répé­ti­tions, de nou­veau­té et de cré­du­li­té. C’est là qu’à cer­tains jours on ira, à tra­vers les grilles, consi­dé­rer quelques spé­ci­mens d’hommes libres. »

Paul Valé­ry
Regards sur le monde actuel, Librai­rie Stock, 1931, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio Essais, 1988

Qu’est-ce que la liberté ? C’est avoir la volonté de répondre de soi…

« Car, qu’est-ce que la liber­té ? C’est avoir la volon­té de répondre de soi. C’est main­te­nir les dis­tances qui nous séparent. C’est être indif­fé­rent aux cha­grins, aux dure­tés, aux pri­va­tions, à la vie même. C’est être prêt à sacri­fier les hommes à sa cause, sans faire excep­tion de soi-même. Liber­té signi­fie que les ins­tincts virils, les ins­tincts joyeux de guerre et de vic­toire, pré­do­minent sur tous les autres ins­tincts, par exemple sur ceux du « bon­heur ». L’homme deve­nu libre, com­bien plus encore l’esprit deve­nu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être mépri­sable dont rêvent les épi­ciers, les chré­tiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démo­crates. L’homme libre est guer­rier. — À quoi se mesure la liber­té chez les indi­vi­dus comme chez les peuples ? À la résis­tance qu’il faut sur­mon­ter, à la peine qu’il en coûte pour arri­ver en haut. Le type le plus éle­vé de l’homme libre doit être cher­ché là, où constam­ment la plus forte résis­tance doit être vain­cue : à cinq pas de la tyran­nie, au seuil même du dan­ger de la ser­vi­tude. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Aucun des dogmes de la société moderne n’est inébranlable…

« Aucun des dogmes de la socié­té moderne n’est inébran­lable. Ni les usines gigan­tesques, ni les offices buil­dings qui montent jus­qu’au ciel, ni les grandes villes meur­trières, ni la morale indus­trielle, ni la mys­tique de la pro­duc­tion ne sont néces­saires à notre pro­grès. D’autres modes d’existence et de civi­li­sa­tion sont pos­sibles. La culture sans le confort, la beau­té sans le luxe, la machine sans la ser­vi­tude de l’usine, la science sans le culte de la matière per­met­traient aux hommes de se déve­lop­per indé­fi­ni­ment, en gar­dant leur intel­li­gence, leur sens moral et leur viri­li­té. »

Alexis Car­rel
L’homme, cet incon­nu, édi­tions Plon, 1935

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