« Les sexes et les races ne sont pas des « constructions sociales ». Les droits de l’homme en sont une. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter faisant un don.
« Les sexes et les races ne sont pas des « constructions sociales ». Les droits de l’homme en sont une. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Jour après jour, mois après mois, au fil de ses doutes, l’ordre devenait donc une forme de fascisme, l’enseignement une contrainte, le travail une aliénation, la révolution un sport gratuit, le loisir un privilège de classe, la marijuana un vulgaire tabac, la famille un étouffoir, la consommation une oppression, la réussite une maladie honteuse, le sexe un loisir sans conséquence, la jeunesse un tribunal permanent, la maturité une forme nouvelle de sénilité, la discipline une atteinte à la personnalité humaine, la religion chrétienne… et l’Occident… et la peau blanche… »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Le libéralisme économique, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. »
Michel Houellebecq
Extension du domaine de la lutte, Éditions Maurice Nadeau, 1994
« Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l’amour tous les jours ; d’autres cinq ou six fois dans leur vie, ou jamais. Certains font l’amour avec des dizaines de femmes ; d’autres avec aucune. C’est ce qu’on appelle la “loi du marché”. »
Michel Houellebecq
Extension du domaine de la lutte, Éditions Maurice Nadeau, 1994
« Du point de vue amoureux Véronique appartenait, comme nous tous, à une génération sacrifiée. Elle avait certainement été capable d’amour ; elle aurait souhaité en être encore capable, je lui rends ce témoignage ; mais cela n’était plus possible. Phénomène rare, artificiel et tardif, l’amour ne peut s’épanouir que dans des conditions mentales spéciales, rarement réunies, en tous points opposées à la liberté de mœurs qui caractérise l’époque moderne. Véronique avait connu trop de discothèques et d’amants ; un tel mode de vie appauvrit l’être humain, lui infligeant des dommages parfois graves et toujours irréversibles. L’amour comme innocence et comme capacité d’illusion, comme aptitude à résumer l’ensemble de l’autre sexe à un seul être aimé, résiste rarement à une année de vagabondage sexuel, jamais à deux. En réalité, les expériences sexuelles successives accumulées au cours de l’adolescence minent et détruisent rapidement toute possibilité de projection d’ordre sentimental et romanesque ; progressivement, et en fait assez vite, on devient aussi capable d’amour qu’un vieux torchon. Et on mène ensuite, évidemment, une vie de torchon ; en vieillissant on devient moins séduisant, et de ce fait amer. On jalouse les jeunes, et de ce fait on les hait. Cette haine, condamnée à rester inavouable, s’envenime et devient de plus en plus ardente ; puis elle s’amortit. »
Michel Houellebecq
Extension du domaine de la lutte, Éditions Maurice Nadeau, 1994
« De telles femmes lui servaient en outre d’appeaux d’une espèce particulièrement raffinée, partout dans le monde où il se trouvait mêlé à quelque intrigue. Qui s’approchait de ces fleurs trompeuses, surgies des marécages, tombait sous le charme auquel se soumet l’abjection ; et durant nos séjours chez les Maurétaniens nous avions vu déjà succomber ainsi plus d’un être qu’attendait un grand destin, car à de tels artifices c’est le plus noble qui se laisse prendre. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c’est ce que l’on constate, à bien des égards, aujourd’hui : à cette sorte de « démonie », d’intoxication sexuelle chronique qui est le propre de l’époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l’involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin ; il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux États-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au « progrès ». »
Julius Evola
Chevaucher le tigre (Cavalcare la tigre), 1961