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Citations sur la croissance

Citations sur la croissance : découvrez 7 citations de Henri Levavasseur, Philippe Conrad, Erik L’Homme, Sylvain Tesson, Julius Evola, Alban de Villeneuve-Bargemont

À l’appétit du toujours plus…

« À l’appétit du tou­jours plus”, l’homme enra­ci­né oppose la logique du tou­jours mieux”. Fidèle à une éthique en accord avec sa tra­di­tion, il cesse de regar­der la terre comme un fond inépui­sable, dont l’exploitation effré­née per­met d’entretenir l’illusion d’une tra­jec­toire de crois­sance, de déve­lop­pe­ment et de pro­grès infi­nis. Fai­sons nôtre la parole de Frie­drich Höl­der­lin : l’homme habite en poète”, afin que le monde rede­vienne peu à peu pour nous ce que Mar­tin Hei­deg­ger appelle l’union des quatre” : la terre, le ciel, les mor­tels et les dieux”. C’est sur ce socle qu’il devient pos­sible d’élaborer une éco­lo­gie à l’endroit”, capable d’apporter une réponse à la hau­teur des défis à venir. »

Hen­ri Levavasseur
« Nature, culture, géné­tique : une anthro­po­lo­gie réa­liste pour une éco­lo­gie à l’en­droit », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

Réaffirmer notre lien avec la nature…

« Réaf­fir­mer notre lien avec la nature, ce n’est pas som­brer dans les incan­ta­tions déri­soires d’une Gre­ta Thun­berg et de ses admi­ra­teurs, c’est avoir le cou­rage de poser les ques­tions déran­geantes à pro­pos du modèle de crois­sance qui com­mande les éco­no­mies d’aujourd’hui. »

Phi­lippe Conrad
« La nature comme socle, pour une éco­lo­gie à l’en­droit », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

Mais est-ce si différent en Occident où règne la religion de la consommation effrénée…

« Mais est-ce si dif­fé­rent en Occi­dent où règne la reli­gion de la consom­ma­tion effré­née, où tout est sacri­fié au mythe rava­geur de la crois­sance, où les popu­la­tions sont trom­pées par des concepts creux des­ti­nés à rendre sup­por­table le grand sui­cide qui consiste à pres­su­rer la Terre à outrance ? »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Les théoriciens de l’écologie prônent la décroissance…

« Les théo­ri­ciens de l’éco­lo­gie prônent la décrois­sance. Puisque nous ne pou­vons pas conti­nuer à vivre une crois­sance infi­nie dans un monde aux res­sources raré­fiées, nous devrions ralen­tir nos rythmes, sim­pli­fier nos exis­tences, revoir à la baisse nos exi­gences. On peut accep­ter ces chan­ge­ments de plein gré. Demain, les crises éco­no­miques nous les imposeront. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Il n’y a pas de croissance économique ou de prospérité à la séduction…

« Il n’y a pas de crois­sance éco­no­mique ou de pros­pé­ri­té à la séduc­tion de laquelle on doive céder quand le prix à payer serait une limi­ta­tion essen­tielle de la liber­té et de l’espace néces­saire pour que cha­cun puisse réa­li­ser ce qui lui est acces­sible au-delà de la sphère condi­tion­née de la matière et des besoins de la vie ordinaire. »

Julius Evo­la
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomi­ni e le rovine), 1953

Si l’on recherche les causes nombreuses…

« Si l’on recherche les causes nom­breuses de cette misère ain­si géné­ra­li­sée et per­pé­tuée, on est for­cé de recon­naître que la pre­mière et la plus active de toutes se trouve dans le prin­cipe d’une pro­duc­tion presque sans bornes, et d’une concur­rence éga­le­ment illi­mi­tée, qui impose aux entre­pre­neurs d’industrie l’obligation tou­jours crois­sante d’abaisser le prix de la main‑d’œuvre, et aux ouvriers la néces­si­té de se livrer, eux, leurs femmes et leurs enfants, à un tra­vail dont l’excès ne suf­fit pas tou­jours à la plus ché­tive subsistance. »

Alban de Villeneuve-Bargemont
Dis­cours à l’Assemblée natio­nale contre le tra­vail des enfants, 22 décembre 1840

Le sentiment de ne plus habiter le vaisseau terrestre…

« Le sen­ti­ment de ne plus habi­ter le vais­seau ter­restre avec la même grâce pro­ve­nait d’une tré­pi­da­tion géné­rale fon­dée sur l’ac­crois­se­ment. Il y avait trop de tout, sou­dain. Trop de pro­duc­tion, trop de mou­ve­ment, trop d’énergies.
Dans un cer­veau, cela pro­vo­quait l’épilepsie.
Dans l’His­toire, cela s’ap­pe­lait la massification.
Dans une socié­té, cela menait à la crise. »

Syl­vain Tesson
Sur les che­mins noirs, Gal­li­mard, coll. « nrf », 2016, 978−2−07−014637−6, p. 102

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