« À l’appétit du “toujours plus”, l’homme enraciné oppose la logique du “toujours mieux”. Fidèle à une éthique en accord avec sa tradition, il cesse de regarder la terre comme un fond inépuisable, dont l’exploitation effrénée permet d’entretenir l’illusion d’une trajectoire de croissance, de développement et de progrès infinis. Faisons nôtre la parole de Friedrich Hölderlin : “l’homme habite en poète”, afin que le monde redevienne peu à peu pour nous ce que Martin Heidegger appelle “l’union des quatre” : “la terre, le ciel, les mortels et les dieux”. C’est sur ce socle qu’il devient possible d’élaborer une écologie “à l’endroit”, capable d’apporter une réponse à la hauteur des défis à venir. »
Henri Levavasseur
« Nature, culture, génétique : une anthropologie réaliste pour une écologie à l’endroit », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020