« Il y a encore cette sublime folie, dans ce monde : un homme qui, solennellement, offre à un autre homme, à une belle ou à une foule, la mort d’un taureau ! »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
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« Il y a encore cette sublime folie, dans ce monde : un homme qui, solennellement, offre à un autre homme, à une belle ou à une foule, la mort d’un taureau ! »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
« Nous dirons qu’une société et un peuple sont en forme quand : 1) ils restent conscients de leurs origines culturelles et historiques ; 2) ils peuvent se rassembler autour d’un médiateur, individuel ou symbolique, capable de rassembler les énergies et de catalyser la volonté de destin ; 3) ils conservent le courage de désigner leur ennemi. Or, aucune de ces conditions n’est réalisée dans la société libérale marchande, qui : 1) dissout les mémoires ; 2) éteint le sublime et effrite les passions ; 3) ne veut pas avoir d’ennemi et croit qu’il est possible de ne pas en avoir. »
Alain de Benoist
Orientations pour des années décisives, éditions Le Labyrinthe, 1982
« Laissons monter en nous les chants inhumainement sublimes. Ils nous aideront dans le brouillard de notre temps. Car d’horribles siècles s’avancent. (…) Homère, vieux compagnon d’aujourd’hui, peut chasser ce cauchemar post-humaniste. Il nous offre une conduite : celle d’un homme déployé dans un monde chatoyant et non pas augmenté sur une planète rétrécie. »
Sylvain Tesson
Un été avec Homère, Éditions des Équateurs, 2018
« La guerre que le prolétariat doit conduire contre ses maîtres est propre à développer en lui des sentiments de sublime qui font aujourd’hui complètement défaut à la bourgeoisie. »
Georges Sorel
Les illusions du progrès, 1908, éditions de L’Age d’Homme, 2005
« Or, quel que soit le nom que nous lui donnions, ce n’est pas la seule dénonciation de la laideur qui fera éclore la beauté. Que faut-il donc pour que le beau, le sublime, le sacré remplisse l’air ambiant du monde ? Que faut-il pour que, l’air que nous respirons soit embaumé d’éclat et de mystère, de dévoilement et d’émerveillement ? Que faut-il, en un mot, pour que le beau occupe la place, au centre du monde, qui est la sienne ?
Que faut-il ?… Il faut, tout d’abord, que des créateurs surgissent, évidemment. En très grand nombre et de façon nullement marginale. Il nous faut des créateurs capables non seulement de créer de grandes œuvres, mais d’incarner à travers elles tout un nouveau, tout un grand élan. Des créateurs dont les œuvres reçoivent dans le monde et dans le cœur des hommes l’accueil que la beauté devra arracher aux objets et à l’argent des marchands. »
Javier Portella
La dissidence par la beauté, allocution au deuxième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 25 avril 2015
« Le sublime est mort dans la bourgeoisie et celle-ci est donc condamnée à ne plus avoir de morale. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, éditions du Trident, 1987
« Le héros était l’idéal du Grec. Peut-on dire qu’il est sublime ? Achille est beau. Les héros, comme les dieux grecs sont beaux. Les meilleurs des Grecs sont beaux. Le sublime, me semble-t-il, appartient au christianisme. Une église est sublime parce qu’elle tend vers l’infini, comme l’idéal chrétien de la sainteté qui se réalise dans l’au-delà. Alors que le temple grec est beau parce que le dieu est là. Le temple est la demeure du dieu où son rayonnement se ressent. »
Marcel Conche
Épicure en Corrèze, éditions Stock, 2014