« Les hommes n’existent que parce qu’ils sont inégaux. Ou alors ils sont morts. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
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« Les hommes n’existent que parce qu’ils sont inégaux. Ou alors ils sont morts. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« L’égalitarisme ne relève pas du domaine de la “mesure” mais de celui des armes tranchantes. Il ne toise pas mais guillotine en persécutant le noyau central de la vie : “la diversité”.
Privilégiée, dès la loterie génétique, elle est la base même de toute existence et en assure la pérennité. Sa suite logique, “la discrimination”, est tout aussi honnie. On lutte contre… Et encore une fois, il s’agit d’un combat contre la vie elle-même, car la marche, la vue, les gestes quotidiens et l’ensemble des dédales de l’intelligence s’élaborent grâce à la discrimination. »
Laurence Maugest
L’égalitarisme : le génocide de l’humanité, Polémia, 9 juin 2015
« À notre époque d’intelligence obscurcie, on ne fait aucune difficulté de réclamer pour tous une part égale aux privilèges, aux choses qui ont pour essence d’être des privilèges. C’est une espèce de revendication à la fois absurde et basse ; absurde, parce que le privilège par définition est inégal ; basse, parce qu’il ne vaut pas d’être désiré. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« Le principe de non-discrimination ? Un sous-marxisme culturel. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
« Quand je lis Nietzsche, Schopenhauer, Baudelaire, Pessoa ou même Molière, je me dis souvent que telle phrase, tel paragraphe, aujourd’hui, subiraient la foudre des censeurs. Je pense que les grands écrivains (rien que ce concept de grand écrivain, pour certains, est déjà démocratiquement douteux) s’ils étaient lus, vraiment lus, par l’avant-garde du progressisme, feraient moins les malins. »
Patrice Jean
Qu’un écrivain puisse être en paix avec son temps me paraît vraiment curieux, entretien au Figaro, par Eugénie Bastié, 29 septembre 2017
« De ce qui diffère naît la plus belle harmonie. »
Héraclite
Fragments, 51, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
« On sait que la volonté d’ordre et de “forme” constitue la base de toute civilisation traditionnelle ; que la loi traditionnelle ne pousse pas vers l’inqualifié, l’égal, l’indéfini, vers ce qui rendrait les différentes parties du tout semblables, sous l’effet de l’homogénéisation ou de l’atomisation, mais veut que ces parties soient elles-mêmes, expriment de plus en plus parfaitement leur nature propre. »
Julius Evola
Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), 1934
« Le mystère de l’Histoire est un mystère aristocratique. Il s’accomplit par la minorité. Celle-ci porte l’esprit de l’universel, lequel est un esprit aristocratique. L’esprit de la majorité, celui de la démocratie est provincial et particulariste. Dans l’Histoire, ce sont les minorités et l’aristocratie qui dirigent. Se rebeller contre leur direction, c’est porter atteinte aux mystères de l’Histoire. Vous ne réussirez pas à détruire la dissemblance ontologique des âmes, à effacer la différence entre les intelligents et les sots, les doués et les incapables, les nobles et les vils, les beaux et les informes, ceux qui ont la grâce et ceux qui ne la portent pas. »
Nicolas Berdiaev
De l’inégalité, Éditions L’Âge d’homme, 2008
« Les hommes se reconnaissent moins à leurs idées qu’à leur attitude devant la vie. Ceux qui servent une idée s’aperçoivent plus ou moins vite de la dégradation de leur idéal lorsqu’on l’applique aux faits. Ils se réfugient dans un acte de foi qui bien souvent ne s’exprime pas autrement que par la confiance en certains guides. Mais cet acte de foi donne un sens à leur vie. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« Le libéralisme, étant le régime qui, à la fois, sécrète l’inégalité et fait de sa détestation même le fondement théorique de sa légitimité, présente un caractère « schizophrénique » et une impuissance constitutive. C’est la raison pour laquelle les politiciens libéraux n’ont jamais rien à opposer à leurs critiques socialistes, sinon une plus grande efficience, c’est-à-dire, en clair, l’assurance de mieux réussir qu’eux dans la réalisation des mêmes buts. »
Alain de Benoist
Orientations pour des années décisives, éditions Le Labyrinthe, 1982
« L’inégalité est vraie de fait pour la seule raison qu’elle est vraie de droit, elle est réelle pour la seule raison qu’elle est nécessaire. Ce que l’idéologie égalitaire voudrait dépeindre comme un état de justice, serait au contraire, d’un point de vue plus élevé et à l’abri des rhétoriques humanitaires, un état d’injustice. C’est une chose qu’Aristote et Cicéron avaient déjà reconnue. Imposer l’inégalité veut dire transcender la quantité, veut dire admettre la qualité. C’est ici que se distinguent nettement les concepts d’individu et de personne. »
Julius Evola
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomini e le rovine), 1953, trad. Gérard Boulanger, éditions Pardès, 1984