« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
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« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« Si Plutarque est d’une lecture tellement exaltante, c’est parce que ses personnages, du meilleur au pire, soutiennent tous une continuelle noblesse d’attitudes. Ce n’est point merveille qu’ils aient fourni à la tragédie presque tous ses héros, car déjà dans la vie ils étaient en quelque sorte sur la scène, formés pour jouer certains personnages et retenus dans leur rôle par l’attente exigeante des spectateurs. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« C’est commettre une erreur grosse de conséquences, de postuler comme tant d’auteurs que la grande formation politique, l’État, résulte naturellement de la sociabilité humaine. Cela paraît aller de soi, car tel en effet est sans doute le principe de la société, fait de nature. Mais cette société naturelle est petite. Et l’on ne peut passer de la petite société à la grande par le même processus. Il faut ici un facteur de coagulation, qui dans la très grande majorité des cas n’est pas l’instinct d’association, mais l’instinct de domination. C’est à l’instinct de domination que le grand ensemble doit son existence. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« Un peuple étant un complexe de rapports, d’attitudes, il y a une autre menace qui pèse sur lui, autre que la destruction physique, autre que la perte d’indépendance : c’est celle de la dissolution si les hommes ne se sentent plus membres d’un même corps, si le climat de confiance qui unit ces citoyens disparaît, si les symboles qu’ils ont en commun n’ont plus le même sens pour les uns et pour les autres, en un mot si l’existence morale du peuple disparaît. Et cette perte de l’existence morale n’est pas due à des causes extérieures et soudaines : elle est due à des phénomènes intérieurs et dissociateurs, qui sont des sous-produits du progrès. »
Bertrand de Jouvenel
Du Principat et autres réflexions politiques, 1958, éditions Hachette, 1972
« Un simple lieutenant, entre le bolchevisme de Bela Kun et l’impérialisme roumain, dessinait et faisait respecter une zone de sécurité. Un colonel s’interposait entre Tchèques et Hongrois et la ligne d’armistice qu’il déterminait allait devenir frontière. »
Bertrand de Jouvenel
La décomposition de l’Europe libérale, 1924 – 1932, éditions Plon, 1941
« Je crois que notre société industrielle souffre d’un malaise fondamental, qui est d’ordre moral et politique et se résume à ceci que l’individu n’a de pouvoir que dans le rôle irresponsable du consommateur. »
Bertrand de Jouvenel
Arcadie, Essai sur le mieux vivre, in Revue de droit comparé, éditions S.E.D.E.S, 1969