« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« Un Prince ne doit donc avoir d’autre objet, d’autre pensée, d’autre art que celui de la Guerre et des préparatifs la concernant. Car c’est le seul art convenant à qui commande ; et il possède en lui tant de vertus que non seulement il préserve le trône d’un Prince héréditaire, mais bien souvent élève à ce rang les hommes de simple condition. »
Nicolas Machiavel
Le Prince (Il Principe), 1532, trad. Jean Anglade, éditions Le Livre de Poche, 1972
« On valorise désormais la compassion et l’émotion au détriment de la raison et de la force. Ayant récusé l’ordre naturel des choses, y compris ses aspects tragiques, ses limites, ses fatalités, nous vivons dans un monde rempli d’individus pleurnicheurs, infantiles, envieux et plaintifs qui agissent en justice pour chaque pseudo-humiliation ou blessure de l’ego. »
Thibault Mercier
Discriminer, c’est distinguer nous et les autres, entretien accordé à Éléments, 29 décembre 2023
« Il existe de par les chemins une race de gens qui (…) ont juré d’être libres ; qui, au lieu d’accepter la place que leur offrait le monde, ont voulu s’en faire une tout seuls, à coups d’audace ou de talent ; qui, se croyant la taille à arriver d’un coup, par la seule force de leur désir, au souffle brûlant de leur ambition, n’ont pas daigné se mêler aux autres, prendre un numéro dans la vie ; qui n’ont pu, en tous cas, faire le sacrifice assez long, qui ont coupé à travers champs au lieu de rester sur la grand’route ; et s’en vont maintenant battant la campagne, le long des ruisseaux de Paris.
Je les appelle des réfractaires. »
Jules Vallès
Les Réfractaires (1866), G. Charpentier éditeur, 1881
« Ce que j’appelle enfance, c’est ce qu’il reste de sauvagerie dans un homme. »
Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« Mais il faut remarquer aussi que l’homme naît original, et qu’il subsiste un devoir de le maintenir dans cet état. Il existe, à côté de la formation et du dressage par les institutions, un rapport immédiat au monde, et c’est de lui que nous vient notre force profonde. L’œil doit conserver la force, ne serait-ce que le temps d’un battement de paupière, de voir les œuvres de la terre comme au premier jour, c’est-à-dire dans leur splendeur divine. Il est des époques – et des états peut-être – où ce don est réparti parmi les hommes comme la rosée sur les feuilles. Il en est d’autres, par contre, où s’évanouit cet éther doré qui baigne les images, et les choses ne subsistent plus que sous les formes où nous les comprenons. La vision immédiate, qu’on nommera si l’on veut poésie, peut alors acquérir la valeur immense d’une source qui jaillit du désert. »
Ernst Jünger
Le cœur aventureux (Das abenteuerliche Herz), 1938, trad. Henri Thomas, Gallimard, 1942
« Lecteur de Nietzsche, Drieu sait qu’il faut une sauvagerie physique pour que de belles images se transforment en poésie. L’oubli du corps brise donc la chaîne de cette discipline qu’est l’art, cette contrainte que l’esprit impose à la chair afin d’en sublimer les instincts.
La France est malheureuse car elle a perdu le sens de cette incarnation, elle est donc incapable de création. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
« Faites la guerre ! Faites la guerre à vos lâchetés, à votre paresse, à votre inculture, à votre prétention, à votre malheur ! »
Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« La guerre est un combat singulier agrandi, et la lutte entre deux hommes est l’image qui permet le mieux à la pensée de se représenter en un acte unique le nombre indéterminé de combats dont une guerre se compose. Or, dans la lutte, chacun des adversaires cherche, au moyen de sa force physique, à terrasser l’autre et à briser sa résistance. La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. »
Carl von Clausewitz
Théorie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bourdon de Vatry, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1889
« César s’informa du caractère et des mœurs de ce peuple [les Nerviens, peuple gaulois du pays de Valenciennes]. Il apprit que les marchands n’avaient point d’accès auprès d’eux ; qu’ils interdisaient absolument l’importation en leur pays du vin et des autres produits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amollir les âmes et affaiblir le courage. »
César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Maurice Rat, éditions Garnier-Flammarion, 1964