« L’ennui avec les droits de l’homme est que nul ne saurait en jouer qu’au détriment de certains hommes. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« L’ennui avec les droits de l’homme est que nul ne saurait en jouer qu’au détriment de certains hommes. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« Mais les droits de l’homme ne sont pas pour n’importe quel individu. Les droits de l’homme sont aménagés pour le profit d’une classe sociale, du côté de laquelle Locke est engagé ; la classe des riches. La critique de Marx est fondée. Les droits de l’homme de 1789 servirent la destruction de la monarchie, mais lui substituèrent une oligarchie. Ils ont signifié la domination politique de la classe bourgeoise ; dans l’économie du capitalisme. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« L’état de nature revêt la fonction d’une hypothèse scientifique. L’état de nature est fait d’une poussière d’hommes isolés, et la société, les instituions seront nécessairement reconstruites à partir des hommes. Renversement de la philosophie d’Aristote. Car Aristote observe dans la “nature” des hommes enserrés dans des groupes sociaux ; l’homme est naturellement politique. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« Les droits de l’homme ont pour source première une théologie chrétienne. Mais une théologie déviée. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« Avec 1789 débute le règne de l’Argent, fondé sur le papier qui lui donne l’ubiquité sans laquelle il n’aurait pas dominé la terre. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Une nouvelle Révolution ? Nous y sommes prêts. Mieux encore, nous la voulons, et entendons l’insuffler. Précisément au moment où s’achèvent et s’épuisent de nombreux cycles historiques et idéologiques, dont principalement celui de la modernité marchande, individualiste et “libérale” imposée par les Lumières. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
« Durant toute la modernité, dès le 16e siècle et ses grandes découvertes, le 17e et la philosophie rationaliste, le 18e siècle et la philosophie des Lumières mettant au centre du monde l’homme et dans les grands systèmes sociaux du 19e siècle, ce qui a été au centre des idéologies était le mythe du progrès. Aujourd’hui le progressisme, dont tous les hommes politiques se gargarisent laisse la place, en cette postmodernité naissante, à un nouveau mythe, celui de l’écosophie. »
Michel Maffesoli
« L’émergence d’une sensibilité écosophique », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020
« C’est dans cette minorité clandestine mondiale, et non plus dans la minorité visible, splendidement meublée, mais circonscrite à quelques capitales, du banquet des Lumières, que réside aujourd’hui, à l’insu des statisticiens, des linguistes et des programmateurs de “novlangues”, à l’insu de la plupart des Français, la vie et l’avenir de leur idiome irremplaçable au titre de langue littéraire et de langue de la “bonne compagnie”. Le français, langue moderne de la clandestinité de l’esprit ? »
Marc Fumaroli
Quand l’Europe parlait français, Éditions de Fallois, 2001
« S’accrocher aujourd’hui aux formules figées de l’ère des Lumières, c’est se montrer rétrograde. Cette dogmatique sociale nous rend impuissants dans les épreuves de l’ère actuelle. »
Alexandre Soljenitsyne
Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2014
« Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied ; pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la Civilisation et du Progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions comme celles qui vont faire le sujet de cette histoire, si la sagesse de notre temps veut bien nous permettre de la raconter. »
Jules Barbey d’Aurevilly
L’Ensorcelée, 1852, éditions Gallimard, coll. Folio classique, 1977