« Ce n’était plus un combat, c’était une incantation religieuse qu’élevaient ces gestes purs. »
Henry de Montherlant
in Corrida, Alain Bérard, éditions Michel Lafon, 2002
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« Ce n’était plus un combat, c’était une incantation religieuse qu’élevaient ces gestes purs. »
Henry de Montherlant
in Corrida, Alain Bérard, éditions Michel Lafon, 2002
« Il y a encore cette sublime folie, dans ce monde : un homme qui, solennellement, offre à un autre homme, à une belle ou à une foule, la mort d’un taureau ! »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
« C’est lourd, une épée, ça pèse 3 kg. Et, grâce au ciel et à la beauté, des hommes s’en servent encore pour tuer des taureaux. »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
« Grâce à Dieu, les taureaux ne sont pas comme les chats, qui savent ce qu’est un tapis, une pelote ou une sardine ; ni comme les chiens qui sont des intellectuels, ni même comme les ânes, qui à mon avis, sont moins ânes qu’on ne le croit. Le taureau est un complet irrationnel ; d’où ce qu’on endure avec lui. »
Jose Bergamin
L’art de Birlibirloque (El arte de birlibirloque), 1961, trad. Marie-Amélie Sarrailh, éditions Le temps qu’il fait, 1998
« La mort demeure, quoi qu’il arrive, l’héroïne de la tragédie dont le matador est le héros et à qui elle délègue un ambassadeur extraordinaire, cet animal sacrifié, cet animal sacrifié d’avance, chargé de négocier leurs noces, noces les plus étranges et les plus obscures qui soient. »
Jean Cocteau
La corrida du 1er mai, Éditions Grasset, 1967
« La beauté du torero est la plus classique : elle suppose élégance, harmonie des mouvements, perfection des formes, équilibre des masses. Le torero crée des formes, œuvres humaines, à partir de chaos – la charge naturelle d’un taureau. Immobile, il met, d’un geste, de l’ordre là où il n’y avait que désordre et mouvement. »
Francis Wolff
50 raisons de défendre la corrida, éditions Fayard, coll. Mille et une nuits, 2010
« Je l’ai dit et répété : aimer la corrida, (plus profondément et justement exprimé, aimer les toros) c’est espérer, c’est croire à la Terre promise, c’est passer des après-midi à être l’orpailleur qui, quand le soir tombe, n’aperçoit dans son tamis que quelques paillettes d’or. »
Jean Cau
Les Oreilles et la queue, 1961, éditions Gallimard, coll. Hors série Connaissance, 1990
« La corrida déstabilise l’Européen moderne pour deux raisons : d’abord, elle nous confronte à la nature sauvage ; ensuite, elle nous confronte à la mort. La première mise à mort à laquelle j’ai assisté fut un choc terrible : j’étais triste pour le taureau et aussi enthousiasmé par le spectacle. »
Gabriel Robin
« Les Traditions vivantes », intervention à la 7ème journée de réinformation de Polémia, Paris, 18 octobre 2014
« Georges Bataille estimait que la violence de la corrida, incarnée dans le jeu qu’entretient l’homme vivant avec sa propre mort et la bête qui est en lui, symbolisait la recherche de transcendance de l’homme. Il voyait dans la tauromachie la survivance d’un culte rendu par les légionnaires romains au dieu Mithra. D’autres théories existent. On sait par exemple que les Celtes avaient des jeux ritualisés assez proches, de même que la fresque du palais de Cnossos en Crète montre un jeune homme sautant par dessus un énorme taureau furieux. »
Gabriel Robin
« Les Traditions vivantes », intervention à la 7ème journée de réinformation de Polémia, Paris, 18 octobre 2014