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La guerre rogne un peu ses héros…

« La guerre rogne un peu ses héros ; on nous coupe, au len­de­main d’une vic­toire, une jambe, un bras, on nous met des yeux de verre et des men­tons d’argent. Une fois le coup de scie don­né, tout est dit. Mais le cœur muti­lé, lui, poi­gnar­dé dans cette lutte sourde, atteint par les coups de feu de la vie, on ne l’arrache pas de la poi­trine pour en clouer un autre. – On ne fait pas des cœurs en bois. – Il reste là atta­ché, sai­gnant, avec le poi­gnard au milieu. »

Jules Val­lès
Les Réfrac­taires (1866), G. Char­pen­tier édi­teur, 1881

Vous qui avez souffert, vous ne savez pas combien…

« Vous qui avez souf­fert, vous ne savez pas com­bien vous êtes deve­nus pré­cieux ; vous ne savez pas quelle lumière sort de vos yeux et quel miel coule de vos lèvres ! »

Antoine Blanc de Saint-Bonnet
La dou­leur, 1849, Jérôme Mil­lion édi­tions, 2008, FV édi­tons, 2019

Une exaltation chantante me prend…

« Une exal­ta­tion chan­tante me prend (…) Et les tristes nuits d’Y avec ses gigo­los ne valent point cet uni­vers où le renon­ce­ment per­met d’entrer. Tou­jours le même mythe… aban­donne, renonce, souffre, lutte, fran­chis les déserts de la soif… refuse les fon­taines – et je te condui­rais à l’épanouissement de toi-même. »

Antoine de Saint-Exupéry
in Cour­rier sud, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

La volonté est un fauve…

« L’esprit oublie vite les souf­frances du corps. C’est le res­sort de la vie : effa­cer et recom­men­cer. La volon­té est un fauve. Elle réclame sa part de viande : on rêve à un nou­veau départ, aus­si­tôt goû­té le repos. Quand l’expé­rience com­mence à vous dis­sua­der de repar­tir, c’est que vous avez vieilli. »

Syl­vain Tesson
Blanc, édi­tions Gal­li­mard, 2022

J’ai encore dans les narines l’odeur de la graisse qui fumait…

« J’ai encore dans les narines l’odeur de la graisse qui fumait sur le fusil-mitrailleur brû­lant. J’ai encore dans les oreilles le cris­se­ment de la neige sous les bro­de­quins ; le frois­se­ment des herbes sèches bat­tues par le vent sur les rives du Don. J’ai encore devant les yeux ce que je voyais au-des­sus de ma tête : la nuit, le car­ré étoi­lé de Cas­sio­pée, le jour, les poutres au pla­fond du bun­ker. Dès que j’y pense, j’éprouve la même ter­reur qu’en cette mati­née de jan­vier où la Katiu­cha se mit à nous cra­cher des­sus de ses soixante-deux canons. »

Mario Rigo­ni Stern
Le Ser­gent dans la neige (Il ser­gente nel­la neve), 1953, trad. Noël Calef, Edi­tions 1018, coll. Domaine étran­ger, 1995

À la morale du péché…

« À la morale du péché, cepen­dant, on peut tou­jours oppo­ser l’éthique de l’honneur. Dans l’éthique de l’honneur, on ne se repend de rien. Quand on a fait une faute, on en tire la leçon. On oublie sou­vent, mais l’on ne par­donne pas plus qu’on ne demande à être par­don­né. Never explain, never com­plain. On ne s’explique pas, on ne se jus­ti­fie pas. On ne se plaint pas, on ne se pose pas en vic­time, on ne cherche pas à faire un ins­tru­ment de pou­voir d’une souf­france réelle ou sup­po­sée. On ne s’agenouille pas, on ne courbe pas la tête. On vit et on meurt debout. »

Alain de Benoist
« Mau­vaise conscience », Élé­ments n°175, décembre-jan­vier 2019

C’est très bien de planter des bougies…

« C’est très bien de plan­ter des bou­gies, de mettre des fleurs, de pleu­rer, de mettre des pho­tos etc… Mais je ne com­prends pas pour­quoi ces mani­fes­tants, qui étaient très nom­breux à ce moment-là, ne sont pas par­tis en cor­tège pour aller faire une gigan­tesque manif devant une ambas­sade de pays arabe, l’une des plus sala­fistes pos­sibles – pas ça qui manque ! – en cas­sant quelques car­reaux, en fai­sant beau­coup de bruit etc… En mani­fes­tant une réelle indi­gna­tion ! Il n’y a pas de colère… Et tant qu’il n’y a pas de colère, je ne vois pas du tout com­ment on s’en sortira. »

Jean Raspail 
Mes­sage aux audi­teurs du troi­sième Col­loque de l’Ins­ti­tut ILIADE, avril 2016

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