Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la force

Notre époque substitue les victimes aux héros…

« Notre époque sub­sti­tue les vic­times aux héros. Elle ne cesse de rendre hom­mage aux vic­times. Fort curieux hom­mage, car les vic­times ne le sont jamais volon­tai­re­ment ; elles auraient pré­fé­ré ne pas l’être. Le héros veut l’être ; un hom­mage au héros est un hom­mage à la volon­té. »

Robert Rede­ker
« Véri­tés sur la mort à l’heure du trans­hu­ma­nisme », Élé­ments n°170, février 2018

Des contrefaçons de virilité n’ont jamais fait la virilité…

« Des contre­fa­çons de viri­li­té n’ont jamais fait la viri­li­té. La viri­li­té s’éprouve sur les champs de bataille, dans la rue, l’arène, le dur com­bat de la vie, pas au saut à l’élastique, ni devant une glace qui ren­voie à Nar­cisse l’image d’un tau­reau fumant, alors qu’il sait au fond de lui n’être qu’un bœuf impuissant. »

Fran­çois Bousquet
Cou­rage ! Manuel de gué­rilla cultu­relle, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

Le sort qui attend le dissident, c’est l’ostracisme médiatique…

« (…) La plu­part du temps, le sort qui attend le dis­si­dent, c’est l’os­tra­cisme média­tique, la dia­bo­li­sa­tion poli­tique, la psy­chia­tri­sa­tion sur la place publique. Il faut pro­ba­ble­ment un carac­tère ubuesque et déme­su­ré pour être capable de faire face à l’a­gres­si­vi­té extrême dont peut faire preuve le sys­tème lors­qu’il se sent menacé. »

Mathieu Bock-Côté
L’Em­pire du poli­ti­que­ment cor­rect, Les Édi­tions du cerf, 2019

La primauté du soldat se retrouve partout…

« La pri­mau­té du sol­dat se retrouve par­tout chez les Aztèques comme à Sparte. Les mar­chands s’y enri­chissent hon­teu­se­ment et en cachette. Leurs enfants ne peuvent se marier qu’entre eux : tan­dis que, dans le cor­tège du triomphe, le sol­dat marche à côté de l’Em­pe­reur, n’ayant que ses lau­riers et sa charrue. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

L’homme lutte, se démène, navigue…

« L’homme lutte, se démène, navigue au rebours des élé­ments, se bat mais ne pra­tique pas cette acti­vi­té si car­té­sienne, si moderne, si fran­çaise : récri­mi­ner contre son sort, cher­cher des cou­pables à sa propre faillite, se défaus­ser de ses res­pon­sa­bi­li­tés et bar­bouiller fina­le­ment un mur avec son petit pin­ceau pour expli­quer au monde qu’il est inter­dit d’interdire”. Cette capa­ci­té d’accueillir ce qui doit adve­nir rend l’homme grec fort. Fort parce que disponible. »

Syl­vain Tesson
Un été avec Homère, Édi­tions des Équa­teurs, 2018

La disparition ou la marginalisation du modèle héroïque…

« La dis­pa­ri­tion ou la mar­gi­na­li­sa­tion du modèle héroïque est carac­té­ris­tique du phé­no­mène de la déca­dence. Pour Hei­deg­ger, il faut être en veille pour pou­voir accom­pa­gner l’éclaircie de l’être quand elle se pro­dui­ra. Alors, l’homme rede­vien­dra un homme véri­table qui tel saint Georges réus­si­ra à vaincre le dra­gon par l’alliance de la force du cœur et de l’élévation de l’esprit. »

Ivan Blot
Les déca­dences dans l’his­toire, deuxième opus du cycle de confé­rences sur « L’homme héroïque », 7 octobre 2015

C’est un vieux pays que le nôtre. Solide de ses années…

« C’est un vieux pays que le nôtre. Solide de ses années comme les chênes de leurs cernes. Notre-Dame a huit cent cin­quante ans, la France en a mille et ses racines sont pro­fondes ! Si pro­fondes qu’elles viennent cares­ser les grottes où les hommes du néo­li­thique pei­gnaient des mys­tères flamboyants. »

Erik L’Homme
Le regard des princes à minuit, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Scrip­to, 2014

Notre époque est devenue une époque de la victimologie…

« Notre époque est deve­nue une époque de la vic­ti­mo­lo­gie, c’est à qui sera le plus vic­time. Autre­fois, c’é­tait bien d’être vain­queur. Aujourd’­hui, c’est presque mieux d’a­voir été vic­time. Ça aus­si, ça compte, vous ne regar­dez pas du tout les choses de la même façon selon que vous êtes mar­teau ou enclume. J’en prends pour exemple les Conquis­ta­dors, qui étaient une poi­gnée et qui ont gagné au Mexique ou au Pérou : quand j’é­tais plus jeune, c’é­taient des conqué­rants ; aujourd’­hui ce sont des bour­reaux (…). Aujourd’­hui, il faut en somme pleu­rer la vic­time et consi­dé­rer le vain­queur comme un salaud. »

Gérard Cha­liand
La guerre infor­melle : maquis et conflits, pod­cast de la revue Conflits, 19 mars 2020

L’opinion publique a changé, on n’encaisse plus les pertes…

« Nous avons énor­mé­ment chan­gé. Pour prendre l’exemple fran­çais, en 2008, nous avons per­du dix hommes à Uzbin, non loin de Kaboul, dans une embus­cade. Le Pré­sident de la Répu­blique de l’é­poque y est allé, pour mon­trer en quelque sorte sa sym­pa­thie, etc… Est-ce que on aurait ima­gi­né, cin­quante ans plus tôt, Charles de Gaulle se ren­dant en Algé­rie parce qu’on aurait per­du dix hommes dans une embus­cade alors qu’on les per­dait toutes les deux semaines ? Non. (…) L’o­pi­nion publique a chan­gé, on n’en­caisse plus les pertes. Et c’est cer­tai­ne­ment lié aus­si à notre sen­ti­ment d’a­me­nui­se­ment démo­gra­phique. C’est-à-dire que en 1920, il y a à peu près 33% de ce que l’on appe­lait à l’é­poque « Blancs » (on les appel­le­rait aujourd’­hui les Occi­den­taux) ; aujourd’­hui, les Occi­den­taux repré­sentent maxi­mum 12%. Alors, quand on a 1,5 enfant par femme, on peut dif­fi­ci­le­ment le ris­quer. »

Gérard Cha­liand
La guerre infor­melle : maquis et conflits, pod­cast de la revue Conflits, 19 mars 2020

Quand l’autorité s’est délitée, quand les repères sont perdus…

« Quand l’autorité s’est déli­tée, quand les repères sont per­dus, quand le plus grand nombre déses­père, quand cer­tains se laissent aller à des sen­ti­ments mor­bides en voyant dans la défaite une péni­tence divine, alors, se lèvent de petits groupes sachant ce qu’ils sont, d’où ils viennent, où ils vont et ce qu’ils veulent. Ras­sem­blés der­rière un chef figure de proue alliant éthique et esthé­tique, ils sont les Rebelles. »

Ber­nard Lugan
À pro­pos des « Rebelles » du Salon du livre d’Histoire de Blois : éloge de Domi­nique Ven­ner, 9 octobre 2014

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?