« Ce n’était plus un combat, c’était une incantation religieuse qu’élevaient ces gestes purs. »
Henry de Montherlant
in Corrida, Alain Bérard, éditions Michel Lafon, 2002
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« Ce n’était plus un combat, c’était une incantation religieuse qu’élevaient ces gestes purs. »
Henry de Montherlant
in Corrida, Alain Bérard, éditions Michel Lafon, 2002
« Les textes “sacrés” de l’islam sont […] la démonstration de préoccupations le plus souvent bassement matérielles. Comment se partager le butin résultant des attaques de caravanes […], comment partager l’héritage entre filles et garçons, quelles tortures fait-on subir au voleur (amputation main ou pied…) à l’apostat, à l’homosexuel, à la femme adultère (la taille des cailloux pour la lapidation est même précisée), les prescriptions tatillonnes de pureté rituelle (notamment après les besoins naturels, les relations sexuelles, les menstrues etc.). »
Alain de Peretti
L’islam sans voile, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2021
« Le fer se rouille, faute de s’en servir, l’eau stagnante perd de sa pureté et se glace par le froid. De même, l’inaction sape la vigueur de l’esprit. »
Léonard de Vinci
Carnets, dir. Pascal Brioist, éditions Gallimard, coll. Quarto, 2019
« La jeunesse, comme l’étranger, nous boute hors des atmosphères chaudes et des lieux connus. Sa vertu n’est pas de changer le monde : le changement peut être recul, et le nouveau n’est pas toujours du neuf. Elle est d’être la jeunesse, c’est-à-dire cette pureté intérieure, cette bonne grâce, cette fraicheur et cette abondance que l’on voit plus particulièrement dans les choses qui viennent de naître. Nous devons être jeunes et nouveaux, non parce que l’être est mouvement, mais parce que la durée matérielle momifie, et qu’il n’est qu’un moyen de rester purs, de bonne grâce, frais et féconds, qui est de renaître toujours. Paradoxes du monde : comme l’abandon consolide la personne, c’est le perpétuel renouveau qui sauvegarde les richesses éternelles. Une direction, un contour, voilà la vérité : mais à l’intérieur un voyage inépuisable. »
Emmanuel Mounier
« Pour une réhabilitation de la communauté », in Krisis n°16, juin 1994
« Si nous continuons à regarder sans rien faire, ciel et terre ne se rejoindront jamais. Pour que ciel et terre se rejoignent, il faut un acte pur, décisif. Afin d’accomplir une action aussi résolue, il faut risquer sa vie, sans du tout songer pour soi-même à gagner ou à perdre. Il faut se transformer en dragon, déchaîner l’ouragan et, déchirant les nuées sombres amoncelées, s’élever dans le ciel bleu azur. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« La pureté, une idée qui rappelait les fleurs (…), c’était quelque chose qui les reliait directement à l’idée du sang, à l’idée des sabres s’abattant sur les hommes d’iniquité, à l’idée de lames écharpant l’épaule et faisant gicler le sang alentour. Et à l’idée du seppuku. Dès l’instant qu’un samouraï “tombait comme fleurs de cerisier”, son cadavre maculé de sang devenait aussitôt comme d’odorantes fleurs de cerisier. L’idée de pureté pouvait donc se transformer en une chose contraire avec une promptitude arbitraire. Aussi, la pureté était-elle étoffe de poésie. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« L’âme qui s’éveille ainsi, un instant, pour se perdre bientôt après par l’empire de la force, s’éveille pure et intacte ; il n’y apparaît aucun sentiment ambigu, compliqué ou trouble ; seuls le courage et l’amour y ont place. Parfois un homme trouve ainsi son âme en délibérant avec lui-même, quand il s’essaye, comme Hector devant Troie, sans secours des dieux ou des hommes, à faire tout seul face au destin. »
Simone Weil
L’Iliade ou le poème de la force, dans la revue « Les Cahiers du sud », 1940 – 1941, Éditions de l’éclat, coll. Éclats, 2014
« – Je les ai vus, Monsieur le Ministre. Le frère, la sœur et trois garçons avec des visages d’ancien temps.
– Que voulez-vous dire par là ?
– Le REGARD. Chez les adolescents d’aujourd’hui, on ne trouve plus de regards comme cela, heureusement.
– Précisez, je vous prie.
– Je n’aime pas ce mot mais je n’en trouve pas d’autre. La PURETÉ. Ces trois-là ressemblent à l’autre. Une limpidité de regard à vous dégoûter à jamais d’être né. »
Jean Raspail
Sire, Éditions de Fallois, 1991