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Citations sur la société

Ce que l’homme sain hait le plus, c’est la dégénérescence…

« Ce que l’homme sain hait le plus et com­prend le moins, c’est la dégé­né­res­cence de son propre type. Il per­çoit là une menace pré­cise, immé­diate, per­son­nelle, un dan­ger pro­fond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ain­si le pay­san déteste ins­tinc­ti­ve­ment et sans rémis­sion le men­diant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâ­chait dans son dur tra­vail. Réci­pro­que­ment, l’être abâ­tar­di hait les formes supé­rieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condam­na­tion, de son propre remords. »

Gus­tave Thibon
Des­tin de l’homme, édi­tions Des­clée de Brou­wer, 1941

Déraciner ces enfants, les détacher du sol…

« Déra­ci­ner ces enfants, les déta­cher du sol du et du groupe social où tout les relie, pour les pla­cer hors de leurs pré­ju­gés dans la rai­son abs­traite, com­ment cela le gêne­rait-il, lui qui n’a pas de sol, ni de socié­té, ni, pense-t-il, de préjugés ? »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

Le grand passage de l’absolu au relatif…

« Le XIXe siècle peut ain­si s’interpréter dans la pers­pec­tive bar­ré­sienne comme le grand pas­sage de l’absolu au rela­tif. L’absolu, pour le dire très sim­ple­ment, ce sera ici la tra­di­tion. Tra­di­tion chré­tienne, tra­di­tion monar­chique, tra­di­tions de la socié­té, etc. D’une cer­taine manière, c’est la com­mu­nau­té enca­drée pré­cé­dant la Révo­lu­tion. Le rela­tif est alors le mode phi­lo­so­phique dans lequel se déploie une socié­té qui n’a plus ces réfé­rences anciennes. (…) Avec la Révo­lu­tion, com­prise comme chan­ge­ment phi­lo­so­phique radi­cal, Dieu et la poli­tique sont trans­mués et s’intègrent dans le seul ordre du sub­jec­tif. Cha­cun choi­si­ra selon son désir. C’est la décé­ré­bra­tion”, l’émiettement”, ain­si que le défi­nit Bar­rès. »

Jere­my Baneton
Mau­rice Bar­rès. Le prince de la jeu­nesse, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

La modernité est cumulative d’un héritage historique…

« La moder­ni­té est cumu­la­tive d’un héri­tage his­to­rique, fait de tra­di­tions et d’ex­pé­riences. À l’en­contre d’un Rous­seau pour qui le contrat social” est pas­sé entre des natures rai­son­nables”, maî­tresses de leur des­tin, le contrat social, si l’on tient au mot, est, selon Burke, un contrat tacite, que les hommes ne choi­sissent pas de signer mais qu’ils ne peuvent dénon­cer sous peine de bou­le­ver­ser l’ordre social. Si contrat social il y a c’est avant tout le lien his­to­rique qui existe entre ceux qui sont vivants, ceux qui sont morts et ceux qui sont à naître”. Idée que Bar­rès repren­dra dans son exal­ta­tion célèbre de la terre et les morts”. Dans la même pers­pec­tive est moderne, selon Burke, ce qui est en cohé­rence avec l’ex­pé­rience des siècles pas­sés et ce qui en est comme le fruit. »

Yves Chi­ron
Edmund Burke et la Révo­lu­tion fran­çaise, Édi­tions Téqui, coll. « L’Au­teur et son mes­sage », 1987

Les classes moyennes veulent conserver un mode de vie…

« Les classes moyennes veulent conser­ver un mode de vie façon­né par des valeurs vieilles de plu­sieurs siècles, alors que les élites attendent du chan­ge­ment de mode de vie néces­saire en rai­son de l’immigration l’instauration d’une meilleure orga­ni­sa­tion de la socié­té, d’une socié­té ouverte. Il faut cepen­dant bien consta­ter que l’immigration conduit à l’émergence de socié­tés paral­lèles fer­mées et non à une socié­té ouverte. »

Balázs Orbán
Com­prendre la stra­té­gie hon­groise, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2023

La France a perdu ses mœurs…

« La France a per­du ses mœurs. Non pas que les hommes de notre géné­ra­tion soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a per­du ses mœurs, j’entends, qu’elle a ces­sé de croire à ses prin­cipes. Elle n’a plus ni intel­li­gence ni conscience morale, elle a per­du jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arri­vés, de cri­tique en cri­tique, à cette triste conclu­sion : que le juste et l’injuste, dont nous pen­sions jadis avoir le dis­cer­ne­ment, sont termes de conven­tion, vagues, indé­ter­mi­nables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Ver­tu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à cou­vrir que de pures hypo­thèses, de vaines uto­pies, d’indémontrables pré­ju­gés ; qu’ainsi la pra­tique de la vie, diri­gée par je ne sais quel res­pect humain, par des conve­nances, est au fond arbitraire. »

Pierre-Joseph Prou­dhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

La race, qui est paternité et filiation…

« La race, qui est pater­ni­té et filia­tion, héri­tage et trans­mis­sion, désigne une com­mu­nau­té orga­nique, à laquelle s’oppose une socié­té méca­nique grip­pée par des rouages anta­go­nistes ; la race enra­cine, fai tra­ço” (“fait trace”), écrit Mis­tral dans La Chan­son des aïeux”. »

Rémi Sou­lié
Fré­dé­ric Mis­tral. Patrie char­nelle et Pro­vence abso­lue, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

À la base des castes, on ne trouve pas une fonction sociale, mais un principe cosmique et spirituel…

« Les cou­leurs des trois cieux – le blanc du ciel diurne (on a vu que c’est celui des nuages), le rouge du ciel auro­ral et cré­pus­cu­laire, le noir du ciel noc­turne, qui est aus­si celui de la terre, sym­bo­lisent les trois prin­cipes consti­tu­tifs de la socié­té et de l’individu. C’est pour­quoi la socié­té com­porte ini­tia­le­ment trois castes, que ce soit une socié­té du type ger­ma­nique, avec ses nobles, ses pay­sans libres et ses ser­vi­teurs, ou une socié­té du type indo-ira­nien, avec ses prêtres, ses nobles et ses pro­duc­teurs. La répar­ti­tion des fonc­tions dif­fère, mais la sym­bo­lique des cou­leurs concorde : dans les deux types de socié­té, la cou­leur de la caste supé­rieure est le blanc, la cou­leur de la caste inter­mé­diaire le rouge et la cou­leur de la caste infé­rieure le noir. À la base des castes, on ne trouve pas une fonc­tion sociale, mais un prin­cipe cos­mique et spi­ri­tuel. C’est pour­quoi il faut par­ler de castes” et non de classes”. Des trois cou­leurs dérivent aus­si les trois natures de l’être indi­vi­duel : en chaque indi­vi­du domine la nature qui cor­res­pond à sa caste. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

S’il fallait définir d’un mot la vision du monde que reflètent les traditions indo-européennes…

« S’il fal­lait défi­nir d’un mot la vision du monde que reflètent les tra­di­tions indo-euro­péennes, le plus appro­prié serait celui de poli­tique : tout ce qui concerne l’univers et son his­toire, la nature et la des­ti­née de l’homme y est obs­cur, flot­tant, par­fois contra­dic­toire ; tout ce qui concerne la socié­té, ou plus exac­te­ment les diverses com­mu­nau­tés dans leur rap­ports mutuels y est clair, stable et ordon­né. On voit même appli­quer au monde et à l’individu les sché­mas typiques de l’ordre social, comme si la clar­té qui règne dans ce domaine per­met­trait d’y voir mieux dans les deux zones d’ombre qui l’entourent. »

Jean Hau­dry
Les Indo-Euro­péens (1981), Presses Uni­ver­si­taires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992

Il importe de bien comprendre que la justice selon Aristote…

« Il importe de bien com­prendre que la jus­tice selon Aris­tote est sans com­mune mesure avec cet idéal” des modernes, sou­vent syno­nyme de liber­té et d’égalité (aux conte­nus vagues mais exten­sibles aus­si loin que l’imagination humaine le per­met), voire de fra­ter­ni­té (concept tout aus­si flou, sur le plan juri­dique). »

Aris­tide Leucate
Aux temps de la jus­tice. En quête des sources pures du droit, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

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