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Citations sur la santé
L’homme d’âge moyen élevé, vacciné, revacciné…
« L’homme d’âge moyen élevé, vacciné, revacciné, débarrassé de ses microbes, habitué aux médicaments, a moins de chances d’en sortir qu’un autre qui ne sait rien de tous ces remèdes. La basse mortalité des époques paisibles ne donne pas la mesure de la santé véritable ; elle peut, d’un jour à l’autre, faire place à son contraire. Il se peut même qu’elle provoque des maladies encore inconnues. Le tissu des peuples devient fragile. »
Ernst Jünger
Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
Ne pas mourir est une chose. Vivre en est une autre…
« Ne pas mourir est une chose. Vivre en est une autre.
Nous entrons dans une ère où l’homme cultive et multiplie tous les moyens de ne pas mourir (médecine, confort, assurances, distractions) – tout ce qui permet d’étirer ou de supporter l’existence dans le temps, mais non pas de vivre.
Nous voyons poindre l’aurore douteuse et bâtarde d’une civilisation où le souci stérilisant d’échapper à la mort conduira les hommes à l’oubli de la vie. »
Gustave Thibon
Notre regard qui manque à la lumière, 1955, éditions Fayard, 1995
Rien n’est nouveau. Pestes et choléras fauchent les hommes…
« Rien n’est nouveau. Pestes et choléras fauchent les hommes depuis longtemps. L’Histoire, cette contradiction de l’idée de progrès, n’est que l’éternel retour des désastres et des renaissances. Mais nous avons changé d’échelle. Quand un système change d’échelle, il change de nature. »
Sylvain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020
Imaginons dans quel état de panique effroyable…
« Et d’ailleurs, imaginons dans quel état de panique effroyable serait plongé l’homme moderne, si prompt à s’émouvoir au moindre faux pas de la science ou quand surgit la moindre épidémie – une vague grippe qui arrive des profondeurs de l’Asie et qui, en définitive, ne tue que des gens bien près de mourir de tout façon, parce qu’ils sont assez ou assez faibles pour cela -, eh bien, s’il surgissait une épidémie comme par exemple la peste noire du Moyen Âge, qui a fait 35 millions de victimes, à peu près le tiers de la population, je crois que nos contemporains n’y résisteraient pas… Ceux que la peste aurait épargnés mourraient quand même – de terreur ! »
Gustave Thibon
L’homme devant la nature, 1973, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012
Je me méfie un peu de ces citadins…
« Je me méfie un peu de ces citadins qui vivent complètement en dehors de la nature, ne s’en rapprochent un peu que pendant les vacances, et l’exaltent d’autant plus facilement qu’ils sont mieux protégés contre ses coups ! »
Gustave Thibon
L’homme devant la nature, 1973, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012
Voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel…
« Voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel grâce au principe de “l’imprévu dans l’histoire” si magnifiquement conceptualisé par Dominique Venner.
En effet, comme le Covid 19 va demander d’immenses efforts à l’Europe pour se relever, délaissée, l’Afrique va donc devoir se prendre enfin en main. »
Bernard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’Afrique Réelle, 18 mars 2020
Le transhumanisme se donne un but totalement autre…
« Le transhumanisme se donne un but totalement autre : non pas réparer le corps humain, mais le remplacer. Il ne s’agit plus de se modeler sur une régularité naturelle, que l’on appelle la santé — l’état du corps dans son cours ordinaire, quand aucune pathologie n’est venue le troubler. Le progressisme post-moderne ne veut pas recevoir l’homme tel qu’il est, mais le dépasser — pour cela, il faut commencer par le mépriser, et par se mépriser soi-même. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
Il faut sauver l’idéologie…
« Aujourd’hui, tous les pays européens, y compris l’Allemagne, ont rétabli leurs contrôles aux frontières. Seule la France se préoccupe de sauver le “soldat Schengen”. C’est dire la puissance de l’idéologie, quand on préfère les morts du coronavirus à la vérité protectrice. Les belles âmes du “Nouveau Monde” à l’agonie préfèrent encore avoir tort avec le coronavirus que raison avec les souverainistes. Quoi qu’il arrive, il ne s’agit pas, selon eux, de sauver les malades, il faut sauver l’idéologie. Mais le Réel, qui est impitoyable quand il tient à pleine main la faux du trépas, vient contrarier leurs certitudes et inoculer le doute dans leurs syllogismes mortifères. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
Le mondialisme et l’européisme nous ont rendu malades…
« On voit bien avec le coronavirus que le rêve de Bruxelles s’est transformé en cauchemar, il s’est désintégré parce qu’il était tramé dans un tissu de mensonges. Le mondialisme et l’européisme nous ont rendu malades. À la pandémie sanitaire s’ajoute la pandémie économique, je ne suis pas sûr que le tissu conjonctif de la France industrieuse s’en relève un jour. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
On enterre à la pelle, plus au goupillon…
« Jadis, quand il y avait un grand malheur dans la cité, jusqu’à Paul Reynaud en 1940 qui alla à pied réclamer un miracle à Notre-Dame, on se précipitait dans les églises. Les curés se promenaient avec le Saint Sacrement, aspergeaient les rues et les malades, les appels à la prière étaient partout. (…) Aujourd’hui, les communiqués épiscopaux ont revêtu à leur tour la phraséologie du commun : “La Santé est le premier de nos biens communs”. Il y a même des évêques qui viennent d’interdire aux personnes âgées de plus de 70 ans de participer aux enterrements. On enterre à la pelle, plus au goupillon. Et Lourdes ferme ses portes. Il n’y a plus de miracle. On ferme la grotte, on éteint les cierges. On confine Bernadette. Renversement de perspective qui ne sera pas sans conséquence. Foin de la piété populaire et des cierges de supplication. Quand on entend les appels à de nouvelles vocations, je me dis par-devers moi : une Église qui ferme ses églises ne peut susciter qu’une sorte de vocation : la vocation de serrurier. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
Une souveraineté sans peuple, c’est comme l’amour à distance…
« Une souveraineté sans peuple, c’est comme l’amour à distance, de la branlette. Il ne faut plus prendre ce concept comme une simple erreur. Avec le coronavirus, c’est désormais une plaisanterie. C’est de l’humour anglais. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
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