« Défendre joyeusement ce que nous sommes exige de passer à l’offensive ; d’affirmer que le peuple existait avant et existera après l’âge économique totalitaire. Même qu’un jour prochain, l’économie qui repose sur les épaules du peuple et l’accable lui reviendra comme sa propriété. Encore faut-il qu’un peuple existe et sache dire : “nous”. Ce “nous” que le jeune Viktor Orbán assène en 1989 sur la place des Héros, quand il affirme que c’est la jeune Hongrie tout entière qui gît dans les cercueils alignés au pied de l’estrade. Ce “nous” formulé constitutionnellement dans la Loi fondamentale adoptée en 2011 ; ce “nous” proclamant les droits imprescriptibles de la nation hongroise face au déferlement migratoire du siècle nouveau. »
Thibaud Gibelin
Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l’Europe centrale, Fauves Éditions, 2020