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Georges Bernanos

Découvrez 11 citations de Georges Bernanos
Je prédis que la multiplication des machines…
« Je prédis que la multiplication des machines développera d’une manière presque inimaginable l’esprit de cupidité. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947
On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne…
« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration contre toute forme de vie intérieure. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947
Lorsqu’on pense aux moyens chaque fois plus puissants…
« Lorsqu’on pense aux moyens chaque fois plus puissants dont dispose le système, un esprit ne peut évidemment rester libre qu’au prix d’un effort continuel. Qui de nous peut se vanter de poursuivre cet effort jusqu’au bout ? Qui de nous est sûr, non seulement de résister à tous les slogans, mais aussi à la tentation d’opposer un slogan à un autre ? »
Georges Bernanos
La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947
La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité…
« La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils sont le nombre […]. Un monde dominé par la force est un monde abominable, mais le nombre dominé par le nombre est ignoble. La force fait tôt ou tard surgir des révoltés, elle engendre l’esprit de révolte, elle fait des héros et des martyrs. La tyrannie abjecte du nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947
Si le monde est menacé de mourir de sa machinerie…
« Si le monde est menacé de mourir de sa machinerie, comme le toxicomane de son poison favori, c’est que l’homme moderne demande aux machines, sans oser le dire ou peut-être se l’avouer à lui-même, non pas de l’aider à surmonter la vie, mais à l’esquiver, à la tourner, comme on tourne un obstacle trop rude. »
Georges Bernanos
Le Chemin de la croix des âmes, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1948
L’honneur d’un peuple appartient aux morts…
La société capitaliste était prédestinée…
« La société capitaliste était prédestinée dès sa naissance à devenir la société totalitaire. »
Georges Bernanos
La Liberté pour quoi faire ?, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1953
Affaiblissement d’un peuple ou d’une civilisation…
« Affaiblissement d’un peuple ou d’une civilisation résultant de causes endogènes, et tendant à lui faire perdre son identité et sa créativité.
Les causes de la décadence sont presque partout les mêmes dans l’histoire : individualisme et hédonisme excessifs, amollissement des mœurs, égoïsme social, dévirilisation, mépris des valeurs héroïques, intellectualisation des élites, déclin de l’éducation populaire, détournement ou abandon de la spiritualité et du sacré, etc.
D’autres causes sont fréquentes : modification du substrat ethnique, dégénérescence des aristocraties naturelles, perte de la mémoire historique, oubli des valeurs fondatrices. La décadence survient lorsque le souci du maintien dans l’histoire de la communauté-du-peuple s’estompe, lorsque les liens communautaires de solidarité et de lignage s’affaiblissent. Pour résumer, on peut dire que la décadence voit des symptômes apparemment contraires se conjuguer : l’excessive intellectualisation des élites, de plus en plus coupées du réel, et la primitivisation du peuple. Panem et circenses…
L’Europe connaît aujourd’hui une telle situation. La plupart du temps, la décadence est mal perçue comme telle et refusée par ses contemporains. Ceux qui la dénoncent sont assimilés à des prophètes de malheur. Les époques de décadence se parent souvent du masque de la renaissance. Ces attitudes sont des comportements de conjuration du réel, d’occultation des symptômes dans le but de rassurer.
Aucune décadence ne doit être considérée comme irréversible. Il faut cultiver l’optimisme tragique de Nietzsche. “Paris-Marseille en un quart d’heure, c’est formidable ! Car vos fils et vos filles peuvent crever, le grand problème à résoudre sera toujours de transporter vos viandes à la vitesse de l’éclair. Que fuyez-vous donc, imbéciles ? Hélas, c’est vous que vous fuyez, vous-mêmes”. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947
L’avenir est quelque chose qui se surmonte…
« L’avenir est quelque chose qui se surmonte. »
Georges Bernanos
La Liberté pour quoi faire ?, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1953