« Le pro­blème que doit résoudre aujourd’­hui le jour­na­liste poli­tique est le sui­vant : s’il a véri­ta­ble­ment l’in­ten­tion de dénon­cer devant l’o­pi­nion un mar­chan­dage contac­té entre un gou­ver­ne­ment et un entre­pre­neur, c’est, de nos jours, au Par­le­ment qu’il a affaire ; c’est-à-dire un comi­té qui le contrôle. Et il doit tran­cher entre deux points de vue. Ou bien il décide qu’il ne peut exis­ter de gou­ver­ne­ment cor­rom­pu. Ou bien il décide qu’il appar­tient à un gou­ver­ne­ment cor­rom­pu de dénon­cer sa propre cor­rup­tion. Je lui donne le choix tout en riant sous cape. »

Gil­bert Keith Chesterton
Uto­pie des usu­riers, trad. Gérard Jou­lié, édi­tions de l’Homme Nou­veau, 2010