« La vérité concernant la presse, c’est qu’elle n’est pas telle que son nom la désigne. Elle n’est pas “la presse populaire”. Elle n’est pas la presse publique. Elle n’est pas davantage un organe de l’opinion publique. Elle est une conspiration ourdie par un petit nombre de millionnaires qui se sont entendus sur ce que cette grande nation (à laquelle nous appartenons) doit savoir sur elle-même, ses alliés, ses ennemis. […]
Si bien que le lecteur de journal reçoit toutes ses informations et ses mots d’ordre politiques de ce qui à l’heure qu’il est constitue plus ou moins consciemment une sorte de société secrète, composée d’un très petit nombre de membres disposant de beaucoup d’argent. »
Gilbert Keith Chesterton
Utopie des usuriers, trad. Gérard Joulié, éditions de l’Homme Nouveau, 2010