« Dans les luttes civiles, les sol­dats, sauf de rares excep­tions, ne marchent qu’avec répu­gnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils vou­draient bien être ailleurs et regardent plus volon­tiers der­rière que devant eux. […] Dans les rangs popu­laires, rien de sem­blable. Là on se bat pour une idée. Supé­rieurs à l’adversaire par le dévoue­ment, ils le sont bien plus encore par l’intelligence. Ils l’emportent sur lui, dans l’ordre moral et même phy­sique, par la convic­tion, la vigueur, la fer­ti­li­té des res­sources, la vita­li­té du corps et de l’esprit. Ils ont la tête et le cœur. Nulle troupe au monde n’égale ces hommes d’élite. »

Auguste Blan­qui
En 1868, cité par Éric Bran­ca in 3 000 ans d’idées poli­tiques, Chro­nique édi­tions, 2014