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Citations sur la mort

Tu t’es adapté, tu t’es mis aux mesures…

« Tu t’es adap­té, tu t’es mis aux mesures, tu t’es ajour­né, tu t’es mis au pas, tu as cou­pé tes épines, tu as bais­sé le dra­peau, tu as démis­sion­né de ta folie, de ta révolte, de tes illu­sions. C’est pour cela qu’au­jourd’­hui tu plais au grand public, au grand public des morts. »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

Des nations entières qui ne sont faites que de morts…

« Il y a aujourd’­hui des nations entières qui ne sont faites que de morts. Des cen­taines de mil­lions de cadavres. Et ils tra­vaillent, construisent, inventent, se donnent un mal ter­rible, sont heu­reux et contents. Mais ce sont de pauvres morts. À l’ex­cep­tion d’une micro­sco­pique mino­ri­té qui leur fait faire ce qu’elle veut, aimer ce qu’elle veut, croire en ce qu’elle veut. Comme les zom­bis des Antilles, les cadavres res­sus­ci­tés par les sor­ciers et envoyés tra­vailler aux champs. »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

La mort physique est un phénomène éternel…

« La mort phy­sique est un phé­no­mène éter­nel et au fond extrê­me­ment banal. Mais il y a une autre mort, qui quel­que­fois est encore pire. L’a­ban­don de la per­son­na­li­té, le mimé­tisme par habi­tude, la capi­tu­la­tion devant le milieu, le renon­ce­ment à soi-même… Mais regarde un peu autour de toi. Mais parle avec les gens. Mais ne te rends-tu pas compte qu’au moins soixante pour cent d’entre eux sont morts ? »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

Conscience, fille de Dieu…

« Conscience, ins­tinct non pas divin mais géné­ro­si­té du cœur, fille de la rage, paroles et fumées qui s’élèvent du sang, fier­té qui sort des naseaux furieux, tu es la source de toute pure­té et de toute intran­si­geance, de toi pro­cèdent tout cou­rage et toute révolte. Tu es la petite Anti­gone qui se lève devant le prince injuste. Tu es la main qui panse les bles­sures, tu es la sœur bien-aimée qui se penche sur le front des morts sacri­fiés. Tu es la conso­la­trice et la cer­ti­tude. Tu es la source fraîche à laquelle vont boire les vain­cus. Tu es la dou­ceur et le refuge et tu es aus­si la déesse qui ne plie pas sous le fouet des hommes. Tu marches devant la mort et sur les genoux, sur tes genoux d’enfant pure, nous cachons notre tête bles­sée à l’heure où s’approche la Mois­son­neuse sans regard. Conscience, fille de Dieu, nous dérou­le­rons éter­nel­le­ment devant tes pas le tapis qui mène jusqu’à nos âmes. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, 1969, édi­tions Les Sept Cou­leurs, édi­tions Kontre Kul­ture, 2019

La mort, en soi, n’est peut-être pas une chose si horrible…

« La mort, en soi, n’est peut-être pas une chose si hor­rible, après tout. Nous l’au­rons tous. Mais mal­heur à nous si nous savons, même si c’est dans un siècle ou deux siècles, le temps pré­cis où elle viendra. »

Dino Buz­za­ti
Équi­va­lence, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

Ils regardent la télévision, garent leur voiture…

« Ils regardent la télé­vi­sion, garent leur voi­ture, se consacrent à un tra­vail peu fati­gant et par­fai­te­ment ennuyeux ; quelques décen­nies ain­si, un ou deux emprunts, les vacances au bord de la mer et leur vie est ter­mi­née, avant même qu’ils ne s’en rendent compte, une vie inté­gra­le­ment gâchée, le seul crime vrai­ment impardonnable. »

Giu­lia­no da Empoli
Le mage du Krem­lin, édi­tions Gal­li­mard, 2022

Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins…

« La grande défaite, en tout, c’est d’oublier, et sur­tout ce qui vous a fait cre­ver, et de cre­ver sans com­prendre jamais jusqu’à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou fau­dra pas faire les malins nous autres, mais fau­dra pas oublier non plus, fau­dra racon­ter tout sans chan­ger un mot, de ce qu’on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis des­cendre. Ça suf­fit comme bou­lot pour une vie toute entière. »

Louis-Fer­di­nand Céline
Voyage au bout de la nuit (1932), édi­tions Gal­li­mard, coll. « Folio », 1972

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