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Thème

Citations sur la responsabilité

La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…

« La ratio­na­li­té du mariage rési­dait dans la res­pon­sa­bi­li­té juri­dique exclu­sive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gra­vi­té, tan­dis que main­te­nant il boîte des deux jambes. La ratio­na­li­té du mariage, elle rési­dait dans son carac­tère indis­so­luble par prin­cipe : il y gagnait un accent qui lui per­met­tait de se faire entendre mal­gré les fac­teurs acci­den­tels que sont le sen­ti­ment, la pas­sion et les cir­cons­tances. Elle rési­dait en outre dans la res­pon­sa­bi­li­té qu’a­vaient les familles dans le choix des époux. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

De tels plaisirs, ceux des excès du luxe, de la table, de la sexualité…

« De tels plai­sirs, ceux des excès du luxe, de la table, de la sexua­li­té et la paresse d’esprit et de corps que de telles occu­pa­tions ter­restres entraînent à leur suite, ne peuvent don­ner qu’une socié­té alan­guie, oublieuse des devoirs qu’elle a envers elle-même et de ceux qu’elle a envers Dieu. »

Marc Froi­de­font
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

Recevoir la vocation, ce n’est pas seulement recevoir un cadeau ou un ordre…

« Rece­voir la voca­tion, ce n’est pas seule­ment rece­voir un cadeau ou un ordre, c’est aus­si assu­mer une sorte de culpa­bi­li­té, de même qu’un sol­dat qu’on fait sor­tir du rang pour le nom­mer offi­cier est d’autant plus digne de cette pro­mo­tion qu’il la paye en se sen­tant en dette, en ayant même mau­vaise conscience vis-à-vis de ses camarades. »

Her­mann Hesse
Le Jeu des perles de verre (Das Glas­per­len­spiel), 1943, trad. Jacques Mar­tin, Cal­mann-Lévy édi­teur, 1955

L’ardente volonté de réussir me possède…

« Je cours, pen­dant que les balles sifflent à mes oreilles et font jaillir la boue autour de mes jambes. À cette minute encore, je me sens sou­le­vé, jeté en avant par une force qui n’est plus en moi : il faut trou­ver le com­man­dant de la bri­gade, lui par­ler, pro­vo­quer l’ordre néces­saire. Je ne mesure pas le poids de ma res­pon­sa­bi­li­té ; mais je la sens lourde, et l’ar­dente volon­té de réus­sir me pos­sède tout entier. »

Mau­rice Genevoix
Ceux de 14, 1949, édi­tions Flam­ma­rion, 2013

Le journaliste et son journal sont-ils vraiment responsables…

« Le jour­na­liste et son jour­nal sont-ils vrai­ment res­pon­sables devant leurs lec­teurs ou devant l’Histoire ? Quand il leur est arri­vé, en don­nant une infor­ma­tion fausse ou des conclu­sions erro­nées, d’induire en erreur l’opinion publique ou même de faire faire un faux pas à l’État tout entier – les a‑t-on jamais vus l’un ou l’autre battre publi­que­ment leur coulpe ? Non, bien sûr, car cela aurait nui à la vente. Dans une affaire pareille, l’État peut lais­ser des plumes – le jour­na­liste, lui, s’en tire tou­jours. Vous pou­vez parier qu’il va main­te­nant, avec un aplomb renou­ve­lé, écrire le contraire de ce qu’il affir­mait auparavant. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

L’homme lutte, se démène, navigue…

« L’homme lutte, se démène, navigue au rebours des élé­ments, se bat mais ne pra­tique pas cette acti­vi­té si car­té­sienne, si moderne, si fran­çaise : récri­mi­ner contre son sort, cher­cher des cou­pables à sa propre faillite, se défaus­ser de ses res­pon­sa­bi­li­tés et bar­bouiller fina­le­ment un mur avec son petit pin­ceau pour expli­quer au monde qu’il est inter­dit d’interdire”. Cette capa­ci­té d’accueillir ce qui doit adve­nir rend l’homme grec fort. Fort parce que disponible. »

Syl­vain Tesson
Un été avec Homère, Édi­tions des Équa­teurs, 2018

Qu’est-ce que la solitude ?…

« Qu’est-ce que la soli­tude ? Une com­pagne qui sert à tout.
Elle est un baume appli­qué sur les bles­sures. Elle fait caisse de réso­nance : les impres­sions sont décu­plées quand on est seul à les faire sur­gir. Elle impose une res­pon­sa­bi­li­té : je suis l’am­bas­sa­deur du genre humain dans la forêt vide d’hommes. Je dois jouir de ce spec­tacle pour ceux qui en sont pri­vés. Elle génère des pen­sées puisque la seule conver­sa­tion pos­sible se tient en soi-même. Elle lave de tous les bavar­dages, per­met le coup de sonde en soi. Elle convoque à la mémoire le sou­ve­nir des gens aimés. Elle lie l’er­mite d’a­mi­tié avec les plantes et les bêtes et par­fois un petit dieu qui pas­se­rait par là. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Oui les temps aventureux ont commencé…

« Oui les temps aven­tu­reux ont com­men­cé. C’est une époque pour homme seul. Les struc­tures de l’État, les pré­cé­dents admi­nis­tra­tifs, les hié­rar­chies mili­taires, sociales, poli­tiques, tout ce qui est connu, réper­to­rié, car­to­gra­phié, tout ce qui tient un pays” va se défaire en quelques jours, ce que les anciens Aztèques auraient appe­lé la liga­ture du monde” qui assure la cohé­rence de notre vie. S’offre un ins­tant à la vue, et seule­ment un ins­tant, le vaste océan des déci­sions indi­vi­duelles, où cha­cun, par hasard ou néces­si­té, invente sa propre dimension. »

Jean-Fran­çois Deniau
Mémoires de 7 vies. Les temps aven­tu­reux, Tome 1, édi­tions Plon, 1994

L’un des secrets du monde…

« L’un des secrets du monde, c’est qu’on a quel­que­fois le devoir de faire ce qu’on n’a pas le droit de faire, le corol­laire étant qu’on n’a pas le droit de faire ce qu’on a le devoir de faire. À l’homme d’ac­tion de prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés. Et de subir ensuite les dia­tribes des irresponsables. »

Vla­di­mir Volkoff
Opé­ra­tion Bar­ba­rie, Édi­tions des Syrtes, 2001

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