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La misère de l’homme…

« La misère de l’homme ne consiste pas seule­ment dans la fai­blesse de sa rai­son, l’in­quié­tude de son esprit, le trouble de son cœur ; elle se voit encore dans un cer­tain fond ridi­cule des affaires humaines. Les révo­lu­tions sur­tout découvrent cette insuf­fi­sance de notre nature : si vous les consi­dé­rez dans l’en­semble, elles sont impo­santes ; si vous péné­trez dans le détail, vous aper­ce­vez tant d’i­nep­tie et de bas­sesse, tant d’hommes renom­més qui n’é­taient rien, tant de choses dites l’œuvre du génie qui furent l’œuvre du hasard, que vous êtes éga­le­ment éton­né et de la gran­deur des consé­quences et de la peti­tesse des causes. »

Fran­çois-René de Chateaubriand
Pen­sées, réflexions et maximes, Pour­rat frères édi­teurs, 1836

Le bourgeois, rassuré, trônait, jovial…

« Main­te­nant, c’était un fait acquis. Une fois sa besogne ter­mi­née, la plèbe avait été, par mesure d’hygiène, sai­gnée à blanc ; le bour­geois, ras­su­ré, trô­nait, jovial, de par la force de son argent et la conta­gion de sa sot­tise. Le résul­tat de son avè­ne­ment avait été l’écrasement de toute intel­li­gence, la néga­tion de toute pro­bi­té, la mort de tout art, et, en effet, les artistes avi­lis s’étaient age­nouillés, et ils man­geaient, ardem­ment, de bai­sers les pieds fétides des hauts maqui­gnons et des bas satrapes dont les aumônes les fai­saient vivre !

C’était, en pein­ture, un déluge de niai­se­ries molles ; en lit­té­ra­ture, une intem­pé­rance de style plat et d’idées lâches, car il lui fal­lait de l’honnêteté au tri­po­teur d’affaires, de la ver­tu au fli­bus­tier qui pour­chas­sait une dot pour son fils et refu­sait de payer celle de sa fille ; de l’amour chaste au vol­tai­rien qui accu­sait le cler­gé de viols, et s’en allait reni­fler hypo­cri­te­ment, bête­ment, sans dépra­va­tion réelle d’art, dans les chambres troubles, l’eau grasse des cuvettes et le poivre tiède des jupes sales !

C’était le grand bagne de l’Amérique trans­por­té sur notre conti­nent ; c’était enfin, l’immense, la pro­fonde, l’incommensurable gou­ja­te­rie du finan­cier et du par­ve­nu, rayon­nant, tel qu’un abject soleil, sur la ville ido­lâtre qui éja­cu­lait, à plat ventre, d’impurs can­tiques devant le taber­nacle impie des banques ! »

Joris Karl Huysmans
À Rebours, 1884, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 1977

Je puis supporter la force brutale…

« Je puis sup­por­ter la force bru­tale, mais la rai­son bru­tale est abso­lu­ment insup­por­table. Il est déloyal d’y recou­rir. Cela équi­vaut à frap­per l’in­ter­lo­cu­teur au-des­sous de l’intellect. »

Oscar Wilde
Le por­trait de Dorian Gray, 1890, in La jeu­nesse est un art. Épi­grammes choi­sies et tra­duites par Léo Lack, éd. Jean Jacques Pau­vert, 1974

Ils sont bêtes, mais c’est pour faire rire…

« Ils sont bêtes, mais c’est pour faire rire. Ils ne savent rien, mais ils ont réponse à tout. Ils n’ont rien à dire, mais ils parlent tout le temps. Tout chez eux est incor­rect, sauf leurs idées. Ils n’ont que des amis car ils peuvent détruire ceux qui ne le sont pas. Ils ont tou­jours rai­son car ils sont applau­dis sur com­mande. Ils n’ont peur de rien, sauf de l’audimat.
Ils sont ani­ma­teurs de talk-shows ou de rea­li­ty-shows. Ils passent en prime time tous les jours ou toutes les semaines. Ils invitent les intel­lec­tuels, les artistes et les hommes poli­tiques, mais ils s’invitent aus­si entre eux. Ils disent ce qu’il faut pen­ser, ce qu’il faut aimer et ce qu’il faut détes­ter. Ce sont les grands prêtres de la pen­sée unique. »

Bru­no Mégret
L’Autre scé­na­rio pour la France et l’Europe, Édi­tions Cité liber­té, 2006

Je suis un partisan des frontières…

« Je suis un par­ti­san des fron­tières, à condi­tion de pou­voir les fran­chir sans tra­cas­se­ries inutiles. Mais j’ai­me­rais qu’on fasse pas­ser chaque voya­geur devant un détec­teur qui refou­le­rait impi­toya­ble­ment les imbé­ciles et les vul­gaires, le petit nombre étant seul admis à jouir des dif­fé­rences et s’en abreu­ver. J’ap­pelle de tous mes vœux la mul­ti­pli­ca­tion à l’in­fi­ni des fron­tières, à l’a­bri des­quelles les si pré­cieuses dif­fé­rences pour­raient ces­ser de dis­pa­raître et même, se culti­ve­raient jalou­se­ment jus­qu’à une nou­velle floraison. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

Toute l’agitation outrée que peut soulever un tel livre…

« Toute l’a­gi­ta­tion outrée que peut sou­le­ver un tel livre ne dépend que de l’air du temps qui va prendre fin. Ce livre est scan­da­leux, comme un diag­nos­tic de can­cer est scan­da­leux. C’est contraire à nos valeurs et ça rap­pelle les heures les plus sombres de notre histoire.”
Voi­là com­ment meurt un imbé­cile. »

Laurent Ober­tone
La France inter­dite, édi­tions Ring, coll. Docu­ments, 2018

À notre époque d’intelligence obscurcie…

« À notre époque d’intel­li­gence obs­cur­cie, on ne fait aucune dif­fi­cul­té de récla­mer pour tous une part égale aux pri­vi­lèges, aux choses qui ont pour essence d’être des pri­vi­lèges. C’est une espèce de reven­di­ca­tion à la fois absurde et basse ; absurde, parce que le pri­vi­lège par défi­ni­tion est inégal ; basse, parce qu’il ne vaut pas d’être désiré. »

Simone Weil
La per­sonne et le sacré, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Espoir, 1957, R&N Édi­tions, 2016

Si les maîtres de l’UE avaient cru un seul instant à leurs propres valeurs…

« Si les maîtres de l’UE avaient cru un seul ins­tant à leurs propres valeurs, ils eussent inté­gré la You­go­sla­vie en bloc plu­tôt que d’en ramas­ser un à un les éclats tran­chants et inutiles. Qu’on se rap­pelle les noms de MM. Badin­ter et Kohl, Kouch­ner et Sola­na, Jup­pé et Blair, Woj­ty­la, Havel et Habs­bourg ! Ils auront, par sot­tise, incul­ture ou per­ver­sion, ame­né l’Eu­rope une fois de plus à se déchi­rer et se bom­bar­der elle-même avant de se mettre sous la tutelle du gou­ver­ne­ment mon­dial. »

Slo­bo­dan Despot
Entre­tien accor­dé à la revue Rébel­lion, nº 55, juillet-août 2012

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