« Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cœur de ses parents fut agité au long des siècles. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
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« Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cœur de ses parents fut agité au long des siècles. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« Aux yeux de Barrès la solidarité la plus authentique est celle qui existe entre les hommes issus d’un même milieu naturel. La nature est bien plus que l’inspiratrice de l’œuvre, elle détermine l’homme, le tempérament. La terre passe infiniment de l’homme, en permanence et en stabilité. Les leçons de la terre, selon Barrès, seront celles du déterminisme et de la continuité. »
Yves Chiron
Barrès et la terre, éditions Sang de la terre, Paris 1987
« Il faut s’accepter héritier de la totalité de l’histoire de France, celle d’avant la Révolution comme celle d’après. L’Ancien Régime ou la France de 1848 sont comme “les fruits de diverses saisons”. L’important est de maintenir vivante “la conscience française”, “raciner les individus dans la terre et les morts”, ne pas étouffer en eux “la voix du sang et l’instinct du terroir”. »
Yves Chiron
La vie de Barrès, éditions Godefroy de Bouillon, 2000
« Toute terre, en vérité, est un ensemble où la nature et l’histoire collaborent. Le spectateur d’un paysage est aussi l’héritier d’un passé. Des hommes avant lui ont œuvré pour que tel endroit soit ce qu’il est. Il y a toujours à respecter, à maintenir, à poursuivre et, s’il le faut, à défendre. Quand Barrès écrivait sur Sion et Sainte-Odile, il songeait surtout à l’héritage politique et historique : maintenir la présence française face à l’Allemagne, respecter la romanité comme créatrice de civilisation. Il ne pouvait encore s’agir pour lui de veiller à la préservation d’un héritage naturel qui n’était pas encore menacé. L’écologie est dans cette logique : défendre une nature dont on a hérité et qui a apporté ses preuves et donné ses bénéfices, une nature dont on est redevable. Défendre en somme le capital naturel comme on défend le patrimoine historique et culturel et comme on maintient vivante la mémoire historique. À ce rapport-là à la terre, à cette écologie, Barrès n’aurait pas été étranger de nos jours. »
Yves Chiron
Barrès et la terre, éditions Sang de la terre, Paris 1987
« La patrie est plus forte dans l’âme d’un enraciné que dans celle d’un déraciné. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
« La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience collective : “Les ancêtres ne nous transmettent intégralement l’héritage accumulé de leurs âmes que par la permanence de l’action terrienne.” L’apologie de la Terre et des Morts, exalte l’attachement aux racines, à la famille, à l’armée et à la terre natale. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
« Heureusement la résistance s’organise. Il y a un peu partout en France de salutaires sursauts et des Français qui continuent à exalter le souvenir des générations qui les ont précédés […] Il ne s’agit plus seulement d’honorer des morts qui n’ont pas hésité à aller jusqu’au sacrifice pour défendre leurs convictions, mais il s’agit de rappeler ce qu’est la France, son identité, son destin fruit du travail des générations passées qui toutes ont apporté leur pierre à l’édifice. »
Louis-Alphonse de Bourbon
Journée de commémoration de l’insurrection catholique et royaliste de 1799 – Message, legitimite.fr, 23 août 2022
« Je me livre aux immenses mouvements doux de la terre de Lorraine, je contemple ses villages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les premiers plans des couleurs de mirabelle et, sur les lointains, un mystère d’opale, de jeunesse et de silence. Je distingue dans la prairie les éphémères colchiques violets, dans la plaine les graves villages séculaires et, sur l’horizon, nos déesses, nos vertus lorraines, Prudence, Loyauté, Finesse, qui sont des personnes immortelles. »
Maurice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs
« Quand les morts peuvent reposer en paix et sont honorés, les vivants peuvent assumer leurs devoirs, et légitimement exercer leurs droits. »
Louis-Alphonse de Bourbon
Jubilé de la Vendée – Allocution de Mgr le Duc d’Anjou, legitimite.fr, 2 septembre 2023
« Personne, sauf un monde qui aurait sombré dans la servitude, n’admettra jamais l’inhumaine et abstraite Europe des États. Seule l’Europe des peuples saura respecter, en les unissant, la diversité de toutes les nations, de toutes les communautés – populaires, petites ou grandes, qui la composent. La centralisation de l’État-nation a conduit la France où elle est. Le même esprit conduirait l’Europe à la stérilité. Il ne faut pas que l’Europe des États puisse un jour venir dire à la France que “pour l’unité linguistique de l’Europe la langue française doit disparaître”. La France doit reconnaître aujourd’hui qu’elle englobe plusieurs des plus vieilles nations d’Occident. Si elle doit continuer de les unir, il faut que ce soit dans le respect de leurs droits respectifs et de leurs libertés. Il n’y a que dans une Europe gouvernée par des principes du même genre que la France pourra sauver ce qui lui reste. Qui, sinon la France, pourrait montrer ce chemin à l’Europe puisqu’elle n’est elle-même qu’une Europe en petit ? »
Yann Fouéré
La Bretagne écartelée, 1962, Nouvelles Éditions Latines, 1976
« On ne se fait pas tuer pour un “niveau de vie” ni pour le prix des choux-fleurs : mais on se fait tuer pour avoir une patrie, pour la retrouver, pour l’aimer, pour rendre sa dignité à un peuple, leurs libertés et leurs droits à ses hommes. »
Yann Fouéré
La Bretagne écartelée, 1962, Nouvelles Éditions Latines, 1976
« Rattachons les idées au sol, fondons la politique française sur l’histoire de France et pour arriver à bien vivre sur un point du territoire, propageons une vue exacte sur la nation. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899