« Une période de décadence se reconnaît au déclin des valeurs morales qui permettent la survie d’une société. »
Ivan Blot
Les décadences dans l’histoire, deuxième opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 7 octobre 2015
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« Une période de décadence se reconnaît au déclin des valeurs morales qui permettent la survie d’une société. »
Ivan Blot
Les décadences dans l’histoire, deuxième opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 7 octobre 2015
« Le monde moderne a fait à l’humanité des conditions telles, si entièrement et si absolument nouvelles, que tout ce que nous savons par l’histoire, tout ce que nous avons appris des humanités précédentes ne peut aucunement nous servir, ne peut pas nous faire avancer dans la connaissance du monde où nous vivons. Il n’y a pas de précédents. »
Charles Péguy
Note conjointe sur M. Descartes, 1914, Œuvres en prose complètes, Tome III, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade (n° 389), 1992
« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions à travers l’épaisseur de l’histoire, les fantômes d’immenses navires qui furent chargés de richesse et d’esprit. »
Paul Valéry
La crise de l’esprit, éditions NRF, 1919
« Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est maître sans limitation ni mesure. Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est seul en face de l’esprit. (Et même il est seul en face des autres matières.)
Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est seul devant Dieu. »
Charles Péguy
Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne, 1914, in Œuvres complètes, Tome IX : Œuvres posthumes, éditions de la Nouvelle Revue Française, 1924
« Rien n’est nouveau. Pestes et choléras fauchent les hommes depuis longtemps. L’Histoire, cette contradiction de l’idée de progrès, n’est que l’éternel retour des désastres et des renaissances. Mais nous avons changé d’échelle. Quand un système change d’échelle, il change de nature. »
Sylvain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020
« Tout ce qui avait été construit de beau dans l’histoire de Paris a été défiguré. On a trouvé le moyen de bâtir des tours qui gâchent la moindre perspective. Quand on est devant l’École militaire (Louis XV) ou les Invalides (Louis XIV), on aperçoit derrière la hideuse tour Montparnasse qui nous guette. Sans peuple et avec des règlements urbanistes hideux, je crois qu’on peut dire que Paris, c’est foutu. »
Alain Paucard
Du Paris d’Audiard au Paris de Delanoë, par Alain Paucard, entretien au Figaro, par Eugénie Bastié, 11 juillet 2014
« Les monarchies avaient déjà empli d’une autre cire les alvéoles de la féodalité, mais les alvéoles existaient toujours, elles formaient le gâteau d’où le miel débordait : ainsi la morale militaire restait l’armature sur laquelle un personnage nouveau, le gentilhomme, faisait reposer des manières qui paraissaient très éloignées de l’esprit féodal, mais qui se rapportaient au même code. Les inondations, les raz-de-marée de l’histoire passaient sur ce terrain humain sans en détruire de relief : les falaises et les crêtes tombaient, mais, après ces éboulements, le vieil ordre des valeurs maintenait au cœur des hommes ses collines et ses étagements. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« La tradition est ce qui ne passe pas, comme l’avait définie Dominique Venner ; nous devons donc préserver la vitalité de notre patrimoine commun et en faire le socle d’une véritable rénovation intellectuelle. »
Gabriel Robin
« Les Traditions vivantes », intervention à la 7ème journée de réinformation de Polémia, Paris, 18 octobre 2014
« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
Antonio Gramsci
Cahiers de prison (Quaderni del carcere), 1929 – 1935, trad. Monique Aymard et Françoise Bouillot, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de philosophie, 1996
« Voici une race d’hommes, très française, devant laquelle s’ouvrait un immense pays, des milliers et des milliers de lieues, de quoi occuper plusieurs vies, et qui, en s’y engageant, comme si l’affaire était dans le sac, portaient leur regard intérieur aux bornes extrêmes de la Terre, en une sorte de transcendance. Le monde appartenait à ces hommes-là. »
Jean Raspail
En canot sur les chemins d’eau du roi. Une aventure en Amérique, éditions Albin Michel, 2005
« Apprenez, mon jeune ami, et retenez une fois pour toutes, qu’il n’existe pas de Canadiens français. Il n’y a que des Canadiens, point à la ligne, et c’est nous ! Les autres, ce sont les anglais, établis par la force chez nous dans un pays qui fonctionnait très bien sans eux depuis plus de cent cinquante ans, un pays déjà exploré, cartographié, reconnu, administré, dans lequel ils n’ont eu que la peine de s’installer. Ça n’en fait pas pour autant des Canadiens… »
Jean Raspail
En canot sur les chemins d’eau du roi. Une aventure en Amérique, éditions Albin Michel, 2005
« La primauté du soldat se retrouve partout chez les Aztèques comme à Sparte. Les marchands s’y enrichissent honteusement et en cachette. Leurs enfants ne peuvent se marier qu’entre eux : tandis que, dans le cortège du triomphe, le soldat marche à côté de l’Empereur, n’ayant que ses lauriers et sa charrue. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969