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Citations sur la piété

Citations sur la piété : découvrez 6 citations de Hermann Hesse, Alain de Benoist, Philippe de Villiers, Friedrich Nietzsche, Jean Mabire, Johannès Thomasset

Nous voyons dans la musique classique l’essence et la somme de notre culture…

« Nous voyons dans la musique clas­sique l’essence et la somme de notre culture, car elle est son geste et sa mani­fes­ta­tion la plus évi­dente et la plus révé­la­trice. Nous pos­sé­dons en elle l’héritage de l’Antiquité et du chris­tia­nisme, un esprit de pié­té sereine et cou­ra­geuse, une morale d’un che­va­le­resque inéga­lable. Car c’est en fin de compte le sens d’une morale que revêt toute mani­fes­ta­tion clas­sique de culture, l’abrégé en un geste d’un idéal du com­por­te­ment humain. »

Her­mann Hesse
Le Jeu des perles de verre (Das Glas­per­len­spiel), 1943, trad. Jacques Mar­tin, Cal­mann-Lévy édi­teur, 1955

Il n’y a de piété vraie que la piété filiale…

« Il n’y a de pié­té vraie que la pié­té filiale, élar­gie aux ancêtres, à la lignée et au peuple. Nos ancêtres dis­pa­rus ne sont ni spi­ri­tuel­le­ment morts ni pas­sés dans un autre monde. Ils sont à nos côtés, en foule invi­sible et bruis­sante. Ils nous entourent aus­si long­temps que leur sou­ve­nir est per­pé­tué par leur des­cen­dance. Par-là se jus­ti­fient le culte des ancêtres et le devoir de faire res­pec­ter leur nom. »

Alain de Benoist
Pour un réveil euro­péen. Nature – Excel­lence – Beau­té (post­face), édi­tions La Nou­velle Librai­rie édi­tions, coll. Iliade, 2020

On enterre à la pelle, plus au goupillon…

« Jadis, quand il y avait un grand mal­heur dans la cité, jusqu’à Paul Rey­naud en 1940 qui alla à pied récla­mer un miracle à Notre-Dame, on se pré­ci­pi­tait dans les églises. Les curés se pro­me­naient avec le Saint Sacre­ment, asper­geaient les rues et les malades, les appels à la prière étaient par­tout. (…) Aujourd’hui, les com­mu­ni­qués épis­co­paux ont revê­tu à leur tour la phra­séo­lo­gie du com­mun : La San­té est le pre­mier de nos biens com­muns”. Il y a même des évêques qui viennent d’interdire aux per­sonnes âgées de plus de 70 ans de par­ti­ci­per aux enter­re­ments. On enterre à la pelle, plus au gou­pillon. Et Lourdes ferme ses portes. Il n’y a plus de miracle. On ferme la grotte, on éteint les cierges. On confine Ber­na­dette. Ren­ver­se­ment de pers­pec­tive qui ne sera pas sans consé­quence. Foin de la pié­té popu­laire et des cierges de sup­pli­ca­tion. Quand on entend les appels à de nou­velles voca­tions, je me dis par-devers moi : une Église qui ferme ses églises ne peut sus­ci­ter qu’une sorte de voca­tion : la voca­tion de serrurier. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

La vie éternelle, l’éternel retour de la vie…

« Ce n’est que par les mys­tères dio­ny­siens, par la psy­cho­lo­gie de l’état dio­ny­sien que s’exprime la réa­li­té fon­da­men­tale de l’instinct hel­lé­nique — sa volon­té de vie”. Qu’est-ce que l’Hel­lène se garan­tis­sait par ces mys­tères ? La vie éter­nelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir pro­mis et sanc­ti­fié dans le pas­sé ; l’affirmation triom­phante de la vie au-des­sus de la mort et du chan­ge­ment ; la vie véri­table comme pro­lon­ge­ment col­lec­tif par la pro­créa­tion, par les mys­tères de la sexua­li­té. C’est pour­quoi le sym­bole sexuel était pour les Grecs le sym­bole véné­rable par excel­lence, le véri­table sens pro­fond dans toute la pié­té antique. Toutes les par­ti­cu­la­ri­tés de l’acte de la géné­ra­tion, de la gros­sesse, de la nais­sance éveillent les sen­ti­ments les plus éle­vés et les plus solen­nels. Dans la science des mys­tères la dou­leur est sanc­ti­fiée : le tra­vail d’enfantement” ren­dant la dou­leur sacrée, — tout ce qui est deve­nir et crois­sance, tout ce qui garan­tit l’avenir néces­site la dou­leur… Pour qu’il y ait la joie éter­nelle de la créa­tion, pour que la volon­té de vie s’affirme éter­nel­le­ment par elle-même il faut aus­si qu’il y ait les dou­leurs de l’enfantement”… Le mot Dio­ny­sos signi­fie tout cela : je ne connais pas de sym­bo­lisme plus éle­vé que ce sym­bo­lisme grec, celui des fêtes dio­ny­siennes. Par lui le plus pro­fond ins­tinct de la vie, celui de la vie à venir, de la vie éter­nelle est tra­duit d’une façon reli­gieuse, — la voie même de la vie, la pro­créa­tion, comme la voie sacrée… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante…

« La Flamme.
Ce feu résume une vivante tra­di­tion. Non pas une image incon­sis­tante, mais une réa­li­té. Une réa­li­té aus­si tan­gible que la dure­té de cette pierre ou ce souffle de vent. Le sym­bole du sol­stice est que la vie ne peut pas mou­rir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au ren­dez-vous du prin­temps.
Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des indi­vi­dus, la vie col­lec­tive continue.
Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dres­sant aujourd’­hui, en affir­mant que nous vou­lons res­ter ce que nous sommes, que demain pour­ra venir.
Nous por­tons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de sou­ve­nir. Non pas un feu de pié­té filiale. Mais un feu de joie et de gra­vi­té qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous vou­lons vivre et rem­plir notre devoir d’hommes sans renier aucune des par­ti­cu­la­ri­tés de notre sang, notre his­toire, notre foi entre­mê­lés dans nos sou­ve­nirs et dans nos veines…
Ce n’est pas la résur­rec­tion d’un rite abo­li. C’est la conti­nua­tion d’une grande tra­di­tion. D’une tra­di­tion qui plonge ses racines au plus pro­fond des âges et ne veut pas dis­pa­raître. Une tra­di­tion dont chaque modi­fi­ca­tion ne doit que ren­for­cer le sens sym­bo­lique. Une tra­di­tion qui peu à peu revit. »

Jean Mabire
Les Sol­stices, His­toire et actua­li­té, édi­tions Le Flam­beau, 1991

L’arbre est bienfaisant aux dieux et aux hommes…

« L’arbre est bien­fai­sant aux dieux et aux hommes, il les domine et les abrite et son mur­mure chante les légendes divines et les hymnes. Les Gau­lois n’avaient pour temples que les forêts et sou­vent ils com­bat­taient cou­ron­nés de ver­dure pour empor­ter sur eux la force des arbres. Au retour du com­bat, les vain­queurs dépo­saient dans les bois sacrés leurs tro­phées, les glaives, les bou­cliers et les casques […] sous les nou­veaux dieux, ces mys­tères déchus, dont s’effrayait la nou­velle pié­té, devinrent le sab­bat des sor­ciers et l’on racon­ta mille fables. Le sou­ve­nir des forêts sacrées fit naître aus­si les forêts enchan­tées dont les romans de che­va­le­rie sont pleins […]. Et la Vierge Marie fré­quen­ta les arbres que n’habitaient plus les dryades. »

Johan­nès Thomasset
Pages bour­gui­gnonnes, édi­tions de L’homme libre, 2001

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