« C’est toujours à l’unanimité qu’on s’engage dans le pire. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
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« C’est toujours à l’unanimité qu’on s’engage dans le pire. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Les jeunes qui se sont révoltés se sont trompés de révolte – c’est facile d’exiger que tout change alors qu’on n’est pas prêt à changer soi-même. La couleur du ciel, ce n’est pas un problème extérieur mais une affaire intérieure. À quoi bon le soleil si les cœurs ne sont pas prêts à l’accueillir ? »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
« C’est la preuve que le vocabulaire du courant de pensée moderne dit personnaliste est erroné. Et en ce domaine, là où il y a une grave erreur de vocabulaire, il est difficile qu’il n’y ait pas une grave erreur de pensée. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« La plus grande erreur moderne, ce n’est pas d’annoncer que Dieu est mort, mais de croire que le diable est mort. »
Nicolás Gómez Dávila
Les Horreurs de la démocratie (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2003
« Une souveraineté sans peuple, c’est comme l’amour à distance, de la branlette. Il ne faut plus prendre ce concept comme une simple erreur. Avec le coronavirus, c’est désormais une plaisanterie. C’est de l’humour anglais. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Il existe au total un fond de pensées helléniques très diversifié, qui fut dans toute l’Europe, et vingt-sept siècles durant, l’inspirateur de longs débats entre écoles. Plus que les querelles de doctrines qui agitent les commentateurs, on peut en retenir deux leçons décisives. Elles sont, aujourd’hui encore, très éclairantes dans l’examen des erreurs qui parsèment les histoires respectives des nations européennes.
La première leçon hérite de l’Iliade, précisément de ce passage dans lequel le maître de l’Olympe, en pleine bataille confuse, saisit un détail décisif : un archer vise le combattant Hector. Homère note : “Cela n’échappa pas (ou lèthé) à la sagacité prudente de Zeus”, lequel dévia la flèche. Il y a là une forme verbale (ou lèthé) de ce qui, chez les philosophes, désignera sous une forme nominale la vérité (alèthéïa). La vérité, ici, n’est pas un contenu doctrinal descendu de cieux inconnaissables, mais l’expression d’une subtilité d’observation dont le sage sait tirer les bonnes conclusions. Toutes les écoles philosophiques antiques s’accordèrent sur ce point : la vérité est d’abord ce qui, à l’expérience ou à la réflexion, n’échappe pas à un examen subtil et sagace, évidemment conditionné par les circonstances du moment. Penser, c’est s’adapter.
Un second point d’accord unit les différentes écoles : l’hubris, la démesure, l’excès, est pour elles une faute cardinale mettant en danger non seulement ceux qui frayent avec elle, mais aussi ceux qui les écoutent ou les imitent et, à terme, la Cité elle-même. Toute action, en d’autres termes, doit s’accorder à ses fins particulières, qui sont précieuses mais limitées ; et les actions des uns et des autres n’ont qu’une seule fin générale : la protection et l’accroissement de l’oïkos, de ce bien commun suprême qu’est la Cité, malheureusement absente des soucis européens modernes. »
Jean-François Gautier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018
« Je considère que c’est le devoir de tous ceux qui, solitaires, vont leur propre chemin de faire part à la société de ce qu’ils ont découvert au cours de leur voyage d’exploration. Que ce soit une fontaine fraîche pour ceux que tourmentent la soif ou l’aride désert de l’erreur stérile. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes rassemblés par Jolande Jacobi et introduits par Michel Cazenave, trad. Yves Le Lay, éditions Buchet Chastel, 1965, éditions Le Livre de Poche, 1995
« Puisque nous ne pouvons pas tromper toute la race humaine en permanence, il est très important de couper chaque génération des autres ; en effet, quand l’érudition établit un commerce libre entre les âges, on risque toujours que les erreurs caractéristiques d’une époque soient corrigées par les vérités caractéristiques d’une autre. Mais grâce à notre Père et au Point de Vue Historique, les grands érudits d’aujourd’hui sont aussi peu nourris par le passé que le plus ignorant des mécaniciens qui s’imagine que “l’histoire, c’est de la blague”. »
Clive Staples Lewis
Tactique du diable (Screwtape Letters), n°27, 1941
L’allusion de la fin de citation renvoie à une déclaration de l’industriel américain Henry Ford : « History is more or less bunk. It’s tradition. We don’t want tradition. We want to live in present, and the only history that is worth a thinker’s damn is the theory thant we make today » (entretien avec Charles N. Wheeler, Chicago Tribune, 25 mai 1916).
« Affirmer que ce qui existe doit exister, c’est évidemment une erreur de raisonnement ; mais le contraire d’une erreur n’est pas forcément une vérité : et en l’occurrence, affirmer de manière opposée que ce qui existe doit être remplacé, que l’innovation est forcément un bien — regarder l’histoire comme étant forcément l’occasion d’un progrès, c’est aussi une erreur de raisonnement, non moins absurde, et non moins dangereuse. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Combien peu de chose il faut pour le bonheur ! Le son d’une cornemuse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Allemand se figure Dieu lui-même en train de chanter des chants. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« L’erreur la plus fatale pour un peuple est d’abandonner ses caractères biologiques. »
Friedrich Hegel
Leçons sur la philosophie de l’histoire (Vorlesungen über die Philosophie der Weltgeschichte), 1822 – 1830, trad. Jean Gibelin, éditions Vrin, 1979