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Citations sur la nature

Le voyageur glissant sur l’océan ou gravissant…

« Le voya­geur glis­sant sur l’océan ou gra­vis­sant la mon­tagne pré­fère consa­crer son éner­gie vitale à s’émerveiller du spec­tacle du monde plu­tôt qu’à ratio­ci­ner sur son tas de misé­rables secrets inté­rieurs. Il pri­vi­lé­gie l’exploration à l’introspection. Il goûte davan­tage de se tenir debout sur la route que cou­ché sur le divan. »

Syl­vain Tesson
Pré­face à Car­nets d’aventures, La Guilde euro­péenne du raid / Presses de la Renais­sance, 2007

Il est fort probable que la violence durera aussi longtemps que l’homme…

« Il faut consi­dé­rer comme sans fon­de­ment toutes les doc­trines qui voient dans l’âge indus­triel ou éco­no­mique le suc­ces­seur paci­fique de l’âge mili­taire, non seule­ment parce que l’ennemi poli­tique ne se réduit pas au seul enne­mi mili­taire, mais encore parce que la poli­tique pénètre d’inimitié l’économie, la science, la morale et la tech­nique aus­si bien que les armées.
Il est fort pro­bable que la vio­lence dure­ra aus­si long­temps que l’homme ; elle est de tous les temps, encore qu’elle se montre plus viru­lente à cer­taines époques qu’à d’autres, quand l’idéologie lui pré­pare le ter­rain. De ce point de vue il est indis­cu­table que le socia­lisme révo­lu­tion­naire (Blan­qui, Marx, Sorel, Lénine) a été, avant le fas­cisme, le pro­pa­ga­teur de la vio­lence dans le monde contem­po­rain. Il est naïf de croire que le pro­grès de la civi­li­sa­tion pour­rait sub­sti­tuer l’ère de la séré­ni­té à celle de la vio­lence. Au contraire, les nou­veaux moyens que le pro­grès met à la dis­po­si­tion de l’homme, celui-ci les uti­lise non seule­ment au ser­vice de la guerre (nous le consta­tons tous les jours), mais de toutes les formes de la vio­lence, révo­lu­tion­naire, psy­cho­lo­gique, etc. Loin de décroître en inten­si­té elle s’adapte sans cesse aux nou­velles condi­tions. Pour les mêmes rai­sons on ne sau­rait par­ler de peuples doux. Il se trouve seule­ment qu’à cer­taines époques de l’histoire la civi­li­sa­tion d’une col­lec­ti­vi­té par­vient à limi­ter l’usage de la vio­lence. »

Julien Freund
L’essence du poli­tique, édi­tions Sirey, 1965

La nature n’est pas seulement sentiment d’appartenance ou motif d’exaltation…

« La nature n’est pas seule­ment sen­ti­ment d’appartenance ou motif d’exaltation.
Elle est le siège de puis­sances, béné­fiques ou malé­fiques, qu’il convient avant toute chose de se conci­lier. Ce fut le rôle de l’animisme et de ses légions d’initiés arpen­tant l’espace euro­péen pen­dant trente, cin­quante, cent mille ans. Les sor­ciers peints dans les grottes, à l’origine peut-être des figures d’Odhinn-Wotan (Odhinn qui reçut les runes sus­pen­du à un arbre et la sagesse en buvant à une source, Odhinn et sa Chasse sau­vage !) et plus tard de Mer­lin-Myrd­din, étaient entiè­re­ment liés à la nature qu’ils inter­ro­geaient, uti­li­saient et conjuraient. »

Éric Gro­lier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’i­den­ti­té euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

Et le spectre de l’uniformité ne rôde pas seulement autour des bêtes et des plantes…

« Et le spectre de l’uniformité ne rôde pas seule­ment autour des bêtes et des plantes. Les hommes, leurs idées, leurs aspi­ra­tions, leurs dieux et leurs œuvres sont mena­cés par la civi­li­sa­tion du Même. Un Papou conver­ti au chris­tia­nisme, c’est un dieu cou­tu­mier qui ne sera plus prié, c’est donc un pas de plus vers l’unicité. »

Syl­vain Tesson
Petit trai­té sur l’immensité du monde, édi­tions des Équa­teurs, 2005

Les théoriciens de l’écologie prônent la décroissance…

« Les théo­ri­ciens de l’éco­lo­gie prônent la décrois­sance. Puisque nous ne pou­vons pas conti­nuer à vivre une crois­sance infi­nie dans un monde aux res­sources raré­fiées, nous devrions ralen­tir nos rythmes, sim­pli­fier nos exis­tences, revoir à la baisse nos exi­gences. On peut accep­ter ces chan­ge­ments de plein gré. Demain, les crises éco­no­miques nous les imposeront. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Ce jour le plus court est aussi celui où commence la remontée…

« Ce jour le plus court est aus­si celui où com­mence la remon­tée. Le soleil entre dans sa course annuelle. Nous avons sur­vé­cu à la nuit d’hiver et espé­rons un temps nou­veau, un temps de bon­heur. Nous fai­sons des cadeaux aux enfants, à nos proches : c’est ain­si que le grand Astre nous a, une fois encore, fait don de la lumière. »

Ernst Jün­ger
Graffiti/Frontalières, 1960, trad. Hen­ri Plard, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1977

Être de son lieu, ce n’est pas donné à tout le monde…

« Elle est une com­pli­ci­té totale entre l’homme et son envi­ron­ne­ment, une inti­mi­té constante entre l’individu qui vit dans un lieu don­né, et toutes les com­po­santes de ce lieu. C’est la vieille his­toire du pois­son dans l’eau. L’homme de la terre en arrive à connaître si bien son milieu natu­rel qu’il évite autant que pos­sible de se trou­ver en conflit avec lui, qu’il en connaît tout ce que cet envi­ron­ne­ment com­porte de leçons pour toutes les époques et toutes les cir­cons­tances de la vie. […] Il est facile d’être de son temps. La belle affaire ! N’importe quel imbé­cile peut être de son temps ! Il suf­fit de suivre tout le monde et de bêler avec le troupeau.
Mais être de son lieu, ce n’est pas don­né à tout le monde. Être de son lieu, c’est jus­te­ment éta­blir entre l’endroit où l’on vit, où l’on a ses occu­pa­tions, où l’on mène son exis­tence tout entière, entre l’endroit où l’on vit, donc, et soi-même, cette espèce d’entente qui fait qu’on finit par appro­cher de ce qu’on appelle la sagesse. »

Pierre-Jakez Hélias
La sagesse de la terre (avec Jean Mar­kale), Petite Biblio­thèque Payot, 1978

Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connaissance…

« Toute la science moderne n’a pas la moindre valeur de connais­sance ; elle se base sur un renon­ce­ment for­mel à la connais­sance au sens vrai. La force motrice et orga­ni­sa­trice de la science moderne ne dérive pas du tout de l’idéal de la connais­sance, mais exclu­si­ve­ment de l’exigence pra­tique, et peut-on dire, de la volon­té de puis­sance appli­quée aux choses, à la nature […] En der­nière ana­lyse, l’élan vers la connais­sance s’est trans­for­mé en une impul­sion à domi­ner, et c’est d’un scien­ti­fique, B. Rus­sel, qu’on tient l’aveu que la science, de moyen de connaître le monde, est deve­nu un moyen de chan­ger le monde. »

Julius Evo­la
Che­vau­cher le tigre (Caval­care la tigre), 1961

Le sens esthétique et le sens moral sont manifestement étroitement liés…

« Le sens esthé­tique et le sens moral sont mani­fes­te­ment étroi­te­ment liés. […] La beau­té de la nature et la beau­té de l’environnement cultu­rel, créé par l’homme, sont cha­cune néces­saire à la san­té morale et spi­ri­tuelle de l’être humain. Cet aveu­gle­ment total de l’âme pour tout ce qui est beau, que l’on voit se pro­pa­ger par­tout de nos jours, avec une telle rapi­di­té, est une mala­die men­tale qu’il faut prendre au sérieux, ne serait-ce que parce qu’elle va de pair avec l’insensibilité envers ce qui est le plus répré­hen­sible moralement. »

Kon­rad Lorenz
Les huit péchés capi­taux de notre civi­li­sa­tion (Die acht Tod­sün­den der zivi­li­sier­ten Men­sch­heit), 1973, édi­tions Flam­ma­rion, 1992

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