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L’erreur la plus fatale pour un peuple est d’abandonner…

« L’erreur la plus fatale pour un peuple est d’abandonner ses carac­tères biologiques. »

Frie­drich Hegel
Leçons sur la phi­lo­so­phie de l’histoire (Vor­le­sun­gen über die Phi­lo­so­phie der Welt­ges­chichte), 1822 – 1830, trad. Jean Gibe­lin, édi­tions Vrin, 1979

Le cycle mystérieux de la chute et du refait saisonnier…

« Le cycle mys­té­rieux de la chute et du refait sai­son­nier de ses bois l’assimile à l’arbre de vie. La sève qui nour­rit sa ramure sur­git des mêmes sources que la semence inépui­sable dont il inonde le ventre des biches à la sai­son du brame. Dans le refait de ses bois, dans l’ivresse du rut et dans le com­bat contre ses rivaux, il est la fécon­di­té incar­née, l’image vivante de la per­pé­tuelle régé­né­ra­tion de la nature. Depuis les temps les plus recu­lés, sa majes­té, sa ramure et sa fer­ti­li­té ont acquis un pou­voir sans égal sur l’imagination des hommes. »

Domi­nique Venner
Dic­tion­naire amou­reux de la chasse, édi­tions Plon, coll. Dic­tion­naire amou­reux, 2006

La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes…

« Chez Homère, la per­cep­tion d’un cos­mos incréé et ordon­né s’accompagne d’une vision enchan­tée por­tée par les anciens mythes. Les mythes ne sont pas une croyance, mais la mani­fes­ta­tion du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sau­vages ont une âme que pro­tège Arté­mis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n’en sont pas iso­lés. Mais elle n’est pas des­ti­née à satis­faire leurs caprices. En elle, dans son imma­nence, ici et main­te­nant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses : « Comme naissent les feuilles, ain­si font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt ver­doyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du prin­temps. Ain­si des hommes : une géné­ra­tion naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146). Tourne la roue des sai­sons et de la vie, cha­cun trans­met­tant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assu­ré ain­si d’être une par­celle d’éternité. Cer­ti­tude affer­mie par la conscience du sou­ve­nir à lais­ser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l’Iliade : « Zeus nous a fait un dur des­tin afin que nous soyons plus tard chan­tés par les hommes à venir » (VI, 357 – 358). Peut-être, mais la gloire d’un noble nom s’efface comme le reste. Ce qui ne passe pas est inté­rieur, face à soi-même, dans la véri­té de la conscience : avoir vécu noble­ment, sans bas­sesse, avoir pu se main­te­nir en accord avec le modèle que l’on s’est fixé. »

Domi­nique Venner
La triade homé­rienne, « L’avenir prend racine dans la mémoire du pas­sé », dominiquevenner.fr

La beauté n’est pas affaire d’argent ni de consommation…

« La beau­té n’est pas affaire d’argent ni de consom­ma­tion. Elle réside en tout et sur­tout dans les petits détails de la vie. Elle est offerte gra­tui­te­ment par la nature : poé­sie des nuages dans un ciel léger, cré­pi­te­ment de la pluie sur une toile de tente, nuits étoi­lées, cou­chers de soleil, pre­miers flo­cons de neige, pre­mières fleurs du jar­din, cou­leurs de la forêt… »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

Notre place est dehors, notre place est à l’air libre…

« Notre place est dehors, notre place est à l’air libre, sous la nuit claire, l’arme au bras, tan­dis qu’au ciel scin­tillent les étoiles. Que les autres pour­suivent leurs fes­tins. Nous autres, au dehors, dans une garde ten­due, fer­vente et sûre, nous sen­tons déjà l’aube, dans l’allégresse de nos cœurs. »

José Anto­nio Pri­mo de Rive­ra, 1934, cité par Oli­vier Grimaldi
Pré­sence de José Anto­nio, Les Bou­quins de Syn­thèse natio­nale, 2013

Déesse de la sylve et de la nuit, dea silvarum, comme la nomme…

« Déesse de la sylve et de la nuit, dea sil­va­rum, comme la nomme Ovide, por­tant dans ses che­veux d’or un crois­sant de lune, Diane-Arté­mis est tou­jours accom­pa­gnée d’un cerf ou de biches. Elle est à la fois la pro­tec­trice de la nature sau­vage et l’incarnation de la chasse. Deux fonc­tions com­plé­men­taires dont la jux­ta­po­si­tion antique est constante. Contrai­re­ment à Aphro­dite, Arté­mis n’est pas asso­ciée à l’amour et à la fécon­di­té. Elle est en revanche la déesse des enfan­te­ments, la pro­tec­trice des femmes enceintes, des femelles pleines, des enfants vigou­reux, des jeunes ani­maux, et pour tout dire, de la vie avant les souillures de l’âge. Son image s’accorde avec l’idée que les Anciens se fai­saient de la nature. Ils ne la voyaient pas à la façon dou­ce­reuse de Jean-Jacques Rous­seau ou des pro­me­neurs du dimanche. Ils la savaient redou­table aux faibles et inac­ces­sible à la pitié. C’est par la force que Diane-Arté­mis défend sa pudeur et sa vir­gi­ni­té, c’est-à-dire le royaume invio­lable de la sau­va­ge­rie. Elle tuait féro­ce­ment tous les mor­tels qui l’offensaient ou négli­geaient ses rites […] La pudeur et la vir­gi­ni­té d’Artémis sont une allé­go­rie des inter­dits qui pro­tègent la nature. La ven­geance de la dea sil­va­rum est celle de l’ordre du monde mis en péril par une pul­sion exces­sive, l’hubris, la démesure. »

Domi­nique Venner
Dic­tion­naire amou­reux de la chasse, édi­tions Plon, coll. Dic­tion­naire amou­reux, 2006

Il existe des associations entre les arbres de la même…

« […] Il existe des asso­cia­tions entre les arbres de la même espèce, comme dans une famille humaine du même sang, qui s’aident réci­pro­que­ment en échan­geant des élé­ments vitaux à tra­vers leurs racines, et se pro­tègent les uns les autres des intem­pé­ries avec leurs branches. »

Mario Rigo­ni Stern
Sen­tiers sous la neige (Sen­tie­ri soto la neve), 1998, trad. Monique Bac­cel­li, édi­tions La Fosse aux ours, 2000

Car le surnaturel est lui-même charnel…

« Car le sur­na­tu­rel est lui-même charnel
Et l’arbre de la grâce est raci­né profond
Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond. »

Charles Péguy
Eve, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, in Œuvres poé­tiques com­plètes, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1941

L’arbre est bienfaisant aux dieux et aux hommes…

« L’arbre est bien­fai­sant aux dieux et aux hommes, il les domine et les abrite et son mur­mure chante les légendes divines et les hymnes. Les Gau­lois n’avaient pour temples que les forêts et sou­vent ils com­bat­taient cou­ron­nés de ver­dure pour empor­ter sur eux la force des arbres. Au retour du com­bat, les vain­queurs dépo­saient dans les bois sacrés leurs tro­phées, les glaives, les bou­cliers et les casques […] sous les nou­veaux dieux, ces mys­tères déchus, dont s’effrayait la nou­velle pié­té, devinrent le sab­bat des sor­ciers et l’on racon­ta mille fables. Le sou­ve­nir des forêts sacrées fit naître aus­si les forêts enchan­tées dont les romans de che­va­le­rie sont pleins […]. Et la Vierge Marie fré­quen­ta les arbres que n’habitaient plus les dryades. »

Johan­nès Thomasset
Pages bour­gui­gnonnes, édi­tions de L’homme libre, 2001

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