« Comme l’arbre ne peut se passer de racines, l’universel n’existe que comme prolongement polyphonique d’identités spécifiques. »
Henri Levavasseur
L’identité, socle de la cité, éditions La nouvelle Librairie, 2021
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« Comme l’arbre ne peut se passer de racines, l’universel n’existe que comme prolongement polyphonique d’identités spécifiques. »
Henri Levavasseur
L’identité, socle de la cité, éditions La nouvelle Librairie, 2021
« Dans la profondeur de la forêt résonnait un appel, et chaque fois qu’il l’entendait, mystérieusement excitant et attirant, il se sentait forcé de plonger dedans toujours plus avant, il ne savait où ni pourquoi. »
Jack London
L’appel de la forêt (The Call of the Wild), 1903, trad. Raymonde de Galard, éditions Felix Juven, 1906, trad. Pierre Coustillas, LGF, coll. Livre de Poche, 2000
« Pour François Quesnay, toutes les activités sont stériles sauf l’activité agricole. Seule l’agriculture dégage un produit net. C’est l’énergie que l’agriculture répartit dans le monde qui permet l’industrie et le commerce. »
Raymond Delatouche
Le paysan révolté : entretiens avec Raymond Delatouche, éditions Mame, coll. Trajectoires, 1993
« Le paysan a un triple rôle : un rôle économique, nourrir la société, c’est un rôle de souveraineté politique. Il a aussi un rôle ethnique, l’agriculture a un pouvoir assimilateur extraordinaire. Le paysan a un rôle écologique, c’est grâce à lui que la nature est habitable. »
Raymond Delatouche
Le paysan révolté : entretiens avec Raymond Delatouche, éditions Mame, coll. Trajectoires, 1993
« L’état de nature revêt la fonction d’une hypothèse scientifique. L’état de nature est fait d’une poussière d’hommes isolés, et la société, les instituions seront nécessairement reconstruites à partir des hommes. Renversement de la philosophie d’Aristote. Car Aristote observe dans la “nature” des hommes enserrés dans des groupes sociaux ; l’homme est naturellement politique. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« À la destruction de la Terre fait écho l’obscurcissement du Ciel. »
Baptiste Rappin
De l’exception permanente : Théologie de l’organisation Vol 2, Les éditions Ovadia, coll. Les carrefours de l’être, 2018
« La liquidation de l’agriculture et des campagnes par l’agrochimie signifie qu’elle est en train d’effacer les dernières traces de paradis sur terre : ce qui reste de nature et de biens gratuits, d’autarcie personnelle ou familiale, de joie et d’espaces libres dont on peut disposer sans passer à la caisse. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Pourquoi autour de nous est-ce que l’eau se trouble et la terre pustule ? C’est parce qu’elle est enfiévrée par un streptocoque virulent : le FRIC. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Dès que la situation est compliquée, les mots de la mer sont confisqués par les politiques et autres baratineurs : “Il va falloir tenir le cap”, “Il faut faire le dos rond dans la tempête”, “prendre le large”,… »
Olivier de Kersauson
De l’urgent, du presque rien et du rien du tout, éditions Le Cherche Midi, 2019
« Les modernes, en effet, depuis Rousseau, s’imaginent qu’il existe une sorte de nature normale, à laquelle la culture et la religion seraient venues surajouter leurs faux problèmes… Cette illusion touchante peut les aider à vivre, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le savoir, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée de religions jamais tout à fait mortes, et rarement tout à fait comprises et pratiquées ; de morales jadis exclusives mais qui se superposent ou se combinent à l’arrière-plan de nos conduites élémentaires ; de complexes ignorés mais d’autant plus actifs ; et d’instincts hérités bien moins de quelque nature animale que de coutumes totalement oubliées, devenues traces ou cicatrices mentales, tout inconscientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’instinct. Elles furent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élaborées par des mystiques lointaines à la fois dans le temps et dans l’espace. »
Denis de Rougemont
L’amour et l’Occident, éditions Plon, 1939, rééditions, 1956, 1972, éditions 10⁄18, 2001
« Plus ils se rapprochaient du faîte de la montagne sacrée et plus chaque arbrisseau, chaque arbre semblait posséder sa propre nature divine comme si, tout naturellement, il était lui-même devenu un dieu.
Lorsque, par exemple le vent attrapait les extrémités des grands chênes, dispersant leurs fleurs en nuée jaune pâle qui planait ensuite à travers la solitude forestière de la montagne, Honda sentait en lui que ce tableau éclatait d’esprit divin, comme une brusque décharge électrique. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« Les vallées des Alpes ont cela de remarquable, qu’elles sont en quelque sorte complètes. Chacune d’elles présente, souvent dans l’espace le plus borné, une espèce d’univers à part. Elles ont toutes leur aspect, leur forme, leur lumière, leurs bruits particuliers. On pourrait presque toujours résumer d’un mot l’effet général de leur physionomie. La vallée de Sallenches est un théâtre ; la vallée de Servoz est un tombeau ; la vallée de Chamonix est un temple. »
Victor Hugo
Fragment d’un Voyage aux Alpes, in Revue des Deux Mondes, tome 3, 1831