« En réalité, le progressisme, nous l’avons dit, n’est pas une option politique, mais une neutralisation de la politique. Il ne consiste pas à considérer qu’un progrès est désirable — ce qui est une tautologie, mais à considérer que tout mouvement est un progrès. De ce point de vue, la seule maxime qui reste à la politique est l’injonction de tout faire pour libérer le mouvement, pour défaire les immobilismes, pour déconstruire les barrières, pour “laisser faire et laisser passer”. La politique est conduite par là à s’effacer pour que plus rien ne puisse empêcher la circulation universelle des personnes et des choses, orchestrée par l’économie marchande. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018