« Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui serait pour les autres un enfer. Plus on en bave, plus forte est l’ivresse. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
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« Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui serait pour les autres un enfer. Plus on en bave, plus forte est l’ivresse. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Ce qui peut nous sauver, c’est quelque chose comme l’esprit d’une “beauté” qui s’épanche dans notre sang, vivifie notre vie, redonne de l’élan à notre être.
Serons-nous capables d’assumer un jour que c’est de quelque chose de tel qu’il s’agit ?
Serons-nous capables de comprendre que seul un tel dieu peut être celui que nous recherchions ?
Un dieu qui, comme celui de Nietzsche, sache danser.
Un dieu dont la marque du beau, de l’inouï, soit gravée au feu sur son cœur ivre et joyeux. »
Javier Portella
Les esclaves heureux de la liberté, éditions David Reinharc, 2012
« Les mêmes esprits qui s’étaient estimés assez forts pour trancher les liens de l’antique religion des ancêtres étaient à ce point asservis par le sortilège d’idoles barbares. L’image qu’ils offraient d’eux-mêmes dans leur aveuglement était plus répugnante que l’ivresse que l’on voit dans le plein jour. Alors qu’ils pensaient prendre leur vol et s’en faisaient gloire, ils se vautraient dans la poussière. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« La chair, ce n’est pas seulement mais c’est aussi la chair emportée par l’ivresse de l’amour.
Ne craignons pas la chair enivrée des amants. Jouissons-en.
Célébrons la chair extasiée qui à une autre chair s’accroche et à une autre âme se suspend.
Dans nul autre domaine, ni de la réalité ni de la fantaisie, il ne se passe rien de pareil. Seulement dans l’amour et la volupté. Ce n’est que là que, emportés de caresses et bercés de transports, l’esprit et la chair s’entrelacent jusqu’à se confondre presque. Ce n’est que dans le luxurieux et luxuriant, dans le sacré amour. »
Javier Portella
Les esclaves heureux de la liberté, éditions David Reinharc, 2012
« Le jeune être qui venait à nous était ivre de printemps. La tête rejetée en arrière, il se laissait entièrement inonder par les flots du soleil de mai, immobile en eux, il était là, les bras allongés en toute liberté et les mains ouvertes. Ses lèvres s’ouvrirent à la ferveur des vers goethéens, qui, libres et légers, s’envolaient de ses lèvres comme s’il venait de trouver les mots éternels »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
« Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grands périls. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrît la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans les prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. Pas de plus belle mort au monde… Ah surtout, ne pas rester chez soi, être admis à cette communion ! »
Ernst Jünger
Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, Trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995