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Citations d'un auteur allemand

Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…

« Lorsque l’on consi­dère l’intervention de la dou­leur dans le domaine de la pro­créa­tion, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui pré­sente tous les traits du carac­tère à la fois faible et bes­tial du Der­nier Homme. Un esprit que son manque de dis­cer­ne­ment entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la mala­die, choi­si­ra for­cé­ment dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dan­ge­reuse et la plus pitoyable. Dans un uni­vers d’avocats, on n’entend que les doléances des accu­sa­teurs, non celles des êtres muets et sans défense. »

Ernst Jün­ger
Sur la Dou­leur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Her­vier, édi­tions Le Pas­seur-Ceco­fop, 1994

Le conflit ou la guerre d’un groupe…

« Le conflit ou la guerre d’un groupe peut l’amener à dépas­ser lar­ge­ment bien des diver­gences et des écarts indi­vi­duels en son sein, mais d’autre part ses rela­tions internes y gagnent sou­vent une clar­té, une fer­me­té qu’il n’avait jamais connue. »

Georg Sim­mel
Le conflit, trad. Sibylle Mul­ler, Cir­cé, 1995

Le libéralisme bourgeois n’a jamais été radical…

« Le libé­ra­lisme bour­geois n’a jamais été radi­cal au sens poli­tique du terme. Cepen­dant il va de soi que ses néga­tions de l’État et du poli­tique, ses neu­tra­li­sa­tions, ses dépo­li­ti­sa­tions et les liber­tés qu’il pro­clame ont éga­le­ment un sens poli­tique défi­ni et son pou­voir poli­tique. […] Il s’est bor­né à vou­loir impo­ser des obli­ga­tions éthiques à la poli­tique et à la sou­mettre à l’économie. […] Il s’ensuit la consta­ta­tion curieuse et sans doute inquié­tante […] qui pos­tulent un homme cor­rom­pu, c’est-à-dire un être dan­ge­reux et dyna­mique, par­fai­te­ment problématique. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Les inventions techniques d’aujourd’hui…

« Les inven­tions tech­niques d’aujourd’hui sont l’instrument d’une extra­or­di­naire domi­na­tion sur les masses. […] Le choix entre la liber­té et l’asservissement n’est pas don­né dans la tech­nique en tant que telle. Celle-ci peut être révo­lu­tion­naire ou réac­tion­naire, elle peut ser­vir la liber­té ou l’oppression, la cen­tra­li­sa­tion ou la décentralisation. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Qu’un peuple n’ait plus la force…

« Qu’un peuple n’ait plus la force ou la volon­té de se main­te­nir dans la sphère du poli­tique, ce n’est pas la fin du poli­tique dans le monde. C’est seule­ment la fin d’un peuple faible. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

C’est la guerre civile qui décidera…

« Tous les États connaissent sous une forme quel­conque, plus ou moins sévère ou clé­mente, ce que le droit public dans les démo­cra­ties grecques connais­sait comme dési­gna­tion offi­cielle d’hos­tis. […] Ce sont toutes les formes intra-éta­tiques de dési­gna­tion offi­cielle de l’ennemi public : ban­nis­se­ment, ostra­cisme, pros­crip­tion, mise hors la loi. Cette dési­gna­tion est, selon le com­por­te­ment de celui qui a été décla­ré enne­mi de l’État, le signal de la guerre civile, c’est-à-dire de la dés­in­té­gra­tion de l’État en tant qu’unité poli­tique orga­ni­sée. […] C’est la guerre civile qui déci­de­ra alors du sort ulté­rieur de cet État. Cela n’est pas moins vrai, mais bien au contraire encore plus évident pour un État de droit de carac­tère bour­geois. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

L’État dispose du jus belli…

« L’État, uni­té essen­tiel­le­ment poli­tique, dis­pose du jus bel­li, c’est-à-dire de la pos­si­bi­li­té effec­tive de dési­gner l’ennemi, le cas échéant, par une déci­sion qui lui soit propre, et de le com­battre. […] Le jus bel­li implique qu’il en soit dis­po­sé ain­si : il repré­sente cette double pos­si­bi­li­té, celle d’exiger de ses natio­naux qu’ils soient prêts à mou­rir et à don­ner la mort, celle de tuer des êtres humains qui se trouvent dans le camp enne­mi. Mais la tâche d’un État nor­mal est avant tout de réa­li­ser une paci­fi­ca­tion com­plète à l’intérieur des limites de l’État et de son ter­ri­toire, à faire régner « la tran­quilli­té, la sécu­ri­té et l’ordre. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Au nom de la paix…

« De nos jours encore, par­mi les peuples indus­tria­li­sés, les grandes masses demeurent adeptes d’une obs­cure reli­gion de la tech­ni­ci­té car elles sont, comme toutes les masses, avides de conclu­sions extrêmes et incons­ciem­ment convain­cues d’y avoir trou­vé la dépo­li­ti­sa­tion abso­lue, […] qui signi­fie la fin de toute guerre et l’aube de la paix uni­ver­selle. […] Nous savons qu’aujourd’hui c’est tou­jours au nom de la paix qu’est menée la guerre la plus effroyable, que l’oppression s’exerce au nom de la liber­té et l’inhumanité la plus atroce au nom de l’humanité. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Sans doute manque-t-il à l’homme de longues chaînes de pulsions instinctives…

« Sans doute manque-t-il à l’homme de longues chaînes de pul­sions ins­tinc­tives obli­ga­toi­re­ment liées. Mais, pour autant qu’on puisse extra­po­ler à par­tir des mam­mi­fères supé­rieurs, on peut avan­cer que l’homme ne dis­pose pas de moins, mais de plus d’impulsions vrai­ment ins­tinc­tives que l’animal. »

Kon­rad Lorenz
Cité par Yves Chris­ten dans Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

D’un côté, dans les institutions, les finalités de la vie sont appréhendées…

« D’un côté, dans les ins­ti­tu­tions, les fina­li­tés de la vie sont appré­hen­dées et pour­sui­vies en com­mun, de l’autre, les humains s’orientent vers des sen­ti­ments et des actes pré­cis, har­mo­ni­sés entre eux, avec le béné­fice inap­pré­ciable d’une sta­bi­li­sa­tion éten­due à la vie inté­rieure, qui leur évite d’être contraints à tout bout de champ à des com­pli­ca­tions affec­tives ou de pénibles déci­sions de prin­cipe. Ce déles­tage a des réper­cus­sions pro­duc­tives, car la bien­fai­sante absence d’interrogations qui s’installe lorsque l’individu est por­té, inté­rieu­re­ment et exté­rieu­re­ment, par un écha­fau­dage de règles, libère des éner­gies qui s’orientent vers le haut. Elles se trouvent ain­si enca­drées, on leur donne libre cours dans le sens de l’état de choses exis­tant, où elles peuvent s’épanouir. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

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