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Citations d'un auteur allemand

Notre culture européenne tout entière se meurt…

« Notre culture euro­péenne tout entière se meurt depuis long­temps déjà, avec une tor­tu­rante ten­sion qui croît de décen­nies en décen­nies, comme por­tée vers une catas­trophe : inquiète, vio­lente, pré­ci­pi­tée ; comme un fleuve qui veut en finir, qui ne cherche plus à reve­nir à soi, qui craint de reve­nir à soi. »

Frie­drich Nietzsche
Frag­ments post­humes, Tome XIII, 1887 – 1888, trad. Hen­ri-Alexis Baatsch et Pierre Klos­sows­ki, édi­tions Gal­li­mard, 1976

Mais que faire, si les faibles méconnaissent la loi…

« Mais que faire, si les faibles mécon­naissent la loi, et dans leur aveu­gle­ment tirent les ver­rous qui n’étaient pous­sés que pour les pro­té­ger ? […] L’ordre humain res­semble au Cos­mos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plon­ger dans la flamme. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Le premier fait auquel confronté l’homme, comme à un destin…

« Le pre­mier fait auquel confron­té l’homme, comme à un des­tin iné­luc­table, et ce que nulle pen­sée ne peut com­prendre, ni nul ne peut vou­loir modi­fier, c’est le temps et le lieu de sa nais­sance : cha­cun est, lorsqu’il vient au monde, insé­ré dans un peuple, une reli­gion, un état, un temps, une culture. Mais ce fait implique déjà la presque tota­li­té des décisions. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par inculquer…

« On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par incul­quer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la diges­tion rapide) ce sen­ti­ment qu’il est défen­du de tou­cher à tout, qu’il y a des évè­ne­ments sacrés où elles n’ont accès qu’en ôtant leurs sou­liers et aux­quels il ne leur est pas per­mis de tou­cher avec des mains impures, — c’est peut-être le point le plus éle­vé d’humanité qu’ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n’est aus­si répu­gnant, chez les êtres soi-disant culti­vés, chez les sec­ta­teurs des idées modernes”, que leur manque de pudeur, leur inso­lence fami­lière de l’œil et de la main qui les porte à tou­cher à tout, à goû­ter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu’aujourd’hui, dans le peuple, sur­tout chez les pay­sans, il y ait plus de noblesse rela­tive du goût, plus de sen­ti­ment de res­pect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les jour­naux, chez les gens culti­vés. »

Frie­drich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’a­ve­nir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2000

Signes de noblesse : ne jamais songer à rabaisser…

« Signes de noblesse : ne jamais son­ger à rabais­ser nos devoirs à être des devoirs pour tout le monde ; ne pas vou­loir renon­cer à sa propre res­pon­sa­bi­li­té, ne pas vou­loir la par­ta­ger ; comp­ter ses pri­vi­lèges et leur exer­cice au nombre de nos devoirs. »

Frie­drich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’a­ve­nir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2000

La mort. Toujours surgiront un petit nombre d’êtres…

« La mort. Tou­jours sur­gi­ront un petit nombre d’êtres qui sont trop nobles pour la vie. Ils cherchent la blan­cheur, la soli­tude. La noblesse d’êtres qui se lavent des souillures dans un bain de lumière appa­raît sou­vent avec beau­té sur le masque mortuaire.
Ce que j’aime dans l’homme, c’est son essence au-delà de la mort, c’est sa com­mu­nau­té avec elle. L’amour ter­restre n’est qu’un pâle reflet. »

Ernst Jün­ger
Jour­nal de guerre (Strah­lun­gen), 1949, trad. Hen­ri Plard, édi­tions Jul­liard, 1990

Combien peu de chose il faut pour le bonheur…

« Com­bien peu de chose il faut pour le bon­heur ! Le son d’une cor­ne­muse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Alle­mand se figure Dieu lui-même en train de chan­ter des chants. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Tout naturalisme dans la morale, c’est-à-dire toute…

« Tout natu­ra­lisme dans la morale, c’est-à-dire toute saine morale, est domi­née par l’instinct de vie, — un com­man­de­ment de la vie quel­conque est rem­pli par un canon déter­mi­né d’ ordres” et de défenses”, une entrave ou une ini­mi­tié quel­conque, sur le domaine vital, est ain­si mise de côté. La morale anti­na­tu­relle, c’est-à-dire toute morale qui jusqu’à pré­sent a été ensei­gnée, véné­rée et prê­chée, se dirige, au contraire, pré­ci­sé­ment contre les ins­tincts vitaux –, elle est une condam­na­tion, tan­tôt secrète, tan­tôt bruyante et effron­tée, de ces ins­tincts. […] Toute faute, d’une façon ou d’une autre, est la consé­quence d’une dégé­né­res­cence de l’instinct, d’une désa­gré­ga­tion de la volon­té : par là on défi­nit presque ce qui est mau­vais. Tout ce qui est bon sort de l’instinct – et c’est, par consé­quent, léger, néces­saire, libre. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

La démocratisation devrait aujourd’hui être synonyme…

« La démo­cra­ti­sa­tion devrait aujourd’hui être syno­nyme d’une ins­tau­ra­tion d’institutions au moyen des­quelles les mar­chés pour­raient être à nou­veau l’objet d’un contrôle par la socié­té […]. Avant que quoi que ce soit puisse être sérieu­se­ment ins­crit à l’ordre du jour, il fau­drait au moins une mobi­li­sa­tion poli­tique de longue haleine, et des per­tur­ba­tions durables de l’ordre social actuel­le­ment en cours de formation. »

Wolf­gang Streeck
Du temps ache­té. La crise sans cesse ajour­née du capi­ta­lisme, édi­tions Gal­li­mard, 2014

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