« Les Russes sont la promesse d’une culture à venir au moment où les ombres du soir s’allongent sur l’Occident. »
Oswald Spengler
Prussianité et socialisme (Preussentum und Sozialismus), 1919
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« Les Russes sont la promesse d’une culture à venir au moment où les ombres du soir s’allongent sur l’Occident. »
Oswald Spengler
Prussianité et socialisme (Preussentum und Sozialismus), 1919
« Notre culture européenne tout entière se meurt depuis longtemps déjà, avec une torturante tension qui croît de décennies en décennies, comme portée vers une catastrophe : inquiète, violente, précipitée ; comme un fleuve qui veut en finir, qui ne cherche plus à revenir à soi, qui craint de revenir à soi. »
Friedrich Nietzsche
Fragments posthumes, Tome XIII, 1887 – 1888, trad. Henri-Alexis Baatsch et Pierre Klossowski, éditions Gallimard, 1976
« Mais que faire, si les faibles méconnaissent la loi, et dans leur aveuglement tirent les verrous qui n’étaient poussés que pour les protéger ? […] L’ordre humain ressemble au Cosmos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plonger dans la flamme. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Le premier fait auquel confronté l’homme, comme à un destin inéluctable, et ce que nulle pensée ne peut comprendre, ni nul ne peut vouloir modifier, c’est le temps et le lieu de sa naissance : chacun est, lorsqu’il vient au monde, inséré dans un peuple, une religion, un état, un temps, une culture. Mais ce fait implique déjà la presque totalité des décisions. »
Oswald Spengler
Écrits historiques et philosophiques. Pensées, éditions Copernic, 1980
« On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu’il est défendu de toucher à tout, qu’il y a des évènements sacrés où elles n’ont accès qu’en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c’est peut-être le point le plus élevé d’humanité qu’ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n’est aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des “idées modernes”, que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l’œil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu’aujourd’hui, dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés. »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
« Signes de noblesse : ne jamais songer à rabaisser nos devoirs à être des devoirs pour tout le monde ; ne pas vouloir renoncer à sa propre responsabilité, ne pas vouloir la partager ; compter ses privilèges et leur exercice au nombre de nos devoirs. »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
« La mort. Toujours surgiront un petit nombre d’êtres qui sont trop nobles pour la vie. Ils cherchent la blancheur, la solitude. La noblesse d’êtres qui se lavent des souillures dans un bain de lumière apparaît souvent avec beauté sur le masque mortuaire.
Ce que j’aime dans l’homme, c’est son essence au-delà de la mort, c’est sa communauté avec elle. L’amour terrestre n’est qu’un pâle reflet. »
Ernst Jünger
Journal de guerre (Strahlungen), 1949, trad. Henri Plard, éditions Julliard, 1990
« Combien peu de chose il faut pour le bonheur ! Le son d’une cornemuse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Allemand se figure Dieu lui-même en train de chanter des chants. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Tout naturalisme dans la morale, c’est-à-dire toute saine morale, est dominée par l’instinct de vie, — un commandement de la vie quelconque est rempli par un canon déterminé d’ “ordres” et de “défenses”, une entrave ou une inimitié quelconque, sur le domaine vital, est ainsi mise de côté. La morale antinaturelle, c’est-à-dire toute morale qui jusqu’à présent a été enseignée, vénérée et prêchée, se dirige, au contraire, précisément contre les instincts vitaux –, elle est une condamnation, tantôt secrète, tantôt bruyante et effrontée, de ces instincts. […] Toute faute, d’une façon ou d’une autre, est la conséquence d’une dégénérescence de l’instinct, d’une désagrégation de la volonté : par là on définit presque ce qui est mauvais. Tout ce qui est bon sort de l’instinct – et c’est, par conséquent, léger, nécessaire, libre. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« La démocratisation devrait aujourd’hui être synonyme d’une instauration d’institutions au moyen desquelles les marchés pourraient être à nouveau l’objet d’un contrôle par la société […]. Avant que quoi que ce soit puisse être sérieusement inscrit à l’ordre du jour, il faudrait au moins une mobilisation politique de longue haleine, et des perturbations durables de l’ordre social actuellement en cours de formation. »
Wolfgang Streeck
Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme, éditions Gallimard, 2014
« Est gentleman celui dont les actions sont dictées par des aspirations idéales et non seulement par des intérêts matériels. »
Ernst Jünger
Le Boqueteau 125 (Das Wäldchen 125), 1925, trad. Julien Hervier, Christian Bourgois éditeur, 2000