« L’oisiveté, pour l’homme, est une prison. »
Pierre Gripari
Les derniers jours de l’éternel, éditions L’Âge d’Homme, 1990
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« L’oisiveté, pour l’homme, est une prison. »
Pierre Gripari
Les derniers jours de l’éternel, éditions L’Âge d’Homme, 1990
« De tels plaisirs, ceux des excès du luxe, de la table, de la sexualité et la paresse d’esprit et de corps que de telles occupations terrestres entraînent à leur suite, ne peuvent donner qu’une société alanguie, oublieuse des devoirs qu’elle a envers elle-même et de ceux qu’elle a envers Dieu. »
Marc Froidefont
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue mémoire, 2023
« Il y a des œuvres illustres qui donnent une idée incomplète, parfois même une idée tout à fait fausse, de l’écrivain qui les a faites. C’est même plus fréquent qu’on ne croit, car le public aime “les images de marque” et ne se fatigue pas à aller au-delà. »
Maurice Bardèche
Introduction de « Madame Bovary », Librairie Générale Française, 1972, coll. Le Livre de Poche, 1978
« Autrefois, les jeunes gens étaient obligés d’étudier ; ils n’avaient pas envie de passer pour des ignares, ils se donnaient du mal, bon gré mal gré. Aujourd’hui, il leur suffit de dire : fariboles, tout n’est que fariboles ! et le tour est joué […] les voilà tout d’un coup promus nihilistes. »
Ivan Tourgueniev
Pères et fils, 1862, in Romans et nouvelles complets, tome II, trad. Françoise Flamant, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1982
« L’homme qui, au nom d’un idéal moral, s’efforce constamment de vivre en beauté et qui considère la mort comme le critère ultime de cette beauté, vivra jour après jour dans une tension continuelle. Jôchô, aux yeux de qui la paresse est le vice suprême, a découvert un mode de vie quotidienne dans lequel la tension n’offre jamais la moindre rémission ; c’est la lutte au sein même de la banalité de tous les jours. Voilà le métier du samouraï. »
Yukio Mishima
Le Japon moderne et l’éthique samouraï (Introduction to Hagakuré), 1967, trad. Émile Jean, éditions Gallimard, coll. Arcades, 1985
« La contemplation, c’est le mot que les gens malins donnent à la paresse pour la justifier aux yeux des sourcilleux qui veillent à ce que “chacun trouve sa place dans la société active”. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011
« Ce sont toujours les minorités qui s’essuient les pieds sur les majorités passives et pacifiques. Les foules sont paresseuses ou peureuses. Elles fuient avec le même empressement que des gnous ou bien se laissent mener docilement comme les rats dans la fable du joueur de flûte de Hamelin. On confond l’effet de foule et l’effet de meute. Les foules suivent le sens de la circulation. Elles forment des bouchons, alors que les meutes les font sauter. Les unes sont molles, malléables et perméables, les autres actives et directives. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« La nostalgie est un penchant de paresseux. Elle autorise à ne pas traquer dans le moment présent les raisons de s’enthousiasmer. Elle permet de se contenter de feuilleter le grimoire du passé, en pleurnichant sur les âges d’or perdus. Elle affranchit de tout effort exploratoire, constitue la revanche des geignards. »
Sylvain Tesson
Préface à Carnets d’aventures, La Guilde européenne du raid / Presses de la Renaissance, 2007
« Si le monde est menacé de mourir de sa machinerie, comme le toxicomane de son poison favori, c’est que l’homme moderne demande aux machines, sans oser le dire ou peut-être se l’avouer à lui-même, non pas de l’aider à surmonter la vie, mais à l’esquiver, à la tourner, comme on tourne un obstacle trop rude. »
Georges Bernanos
Le Chemin de la croix des âmes, éditions Gallimard, coll. Blanche, 1948
« La beauté d’une race, d’une famille, sa grâce, sa perfection dans tous les gestes est acquise péniblement : elle est comme le génie, le résultat du travail accumulé des générations. Il faut avoir fait de grands sacrifices au bon goût, il faut à cause de lui avoir fait et abandonné bien des choses ; le dix-septième siècle, en France, mérite d’être admiré sous ce rapport, — on avait alors un principe d’élection pour la société, le milieu, le vêtement, les satisfactions sexuelles ; il fallut préférer la beauté à l’utilité, à l’habitude, à l’opinion, à la paresse. Règle supérieure : on ne doit pas “se laisser aller” même devant soi-même. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005