« Ce sont toujours les minorités qui s’essuient les pieds sur les majorités passives et pacifiques. Les foules sont paresseuses ou peureuses. Elles fuient avec le même empressement que des gnous ou bien se laissent mener docilement comme les rats dans la fable du joueur de flûte de Hamelin. On confond l’effet de foule et l’effet de meute. Les foules suivent le sens de la circulation. Elles forment des bouchons, alors que les meutes les font sauter. Les unes sont molles, malléables et perméables, les autres actives et directives. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019