Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur le romantisme

Conservation et Révolution, Mort et Vie…

« Conser­va­tion et Révo­lu­tion, Mort et Vie sont donc ter­ri­ble­ment mêlées dans un aller-retour dont il se fait l’écho. Il vit en roman­tique émer­veillé et double ce carac­tère d’un réa­lisme froid. À che­val sur ces deux oppo­sés, Drieu ne men­ti­ra pas, il ne sera jamais cynique, il main­tien­dra cette équa­tion de jeune révo­lu­tion­naire et de conser­va­teur, de des­truc­teur respectueux. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

Tel est le romantisme : une passionnante plongée dans le subconscient européen…

« Tel est le roman­tisme : une pas­sion­nante plon­gée dans le sub­cons­cient euro­péen, un inven­taire, non encore exhaus­tif, mais déjà d’une richesse incroyable, de notre domaine cultu­rel. Après cela, l’Eu­rope se conso­lide sous la forme que nous lui connais­sons : bour­geoise, mer­can­tile, colo­nia­liste, démo­cra­ti­sante, nive­leuse, nationaliste… »

Pierre Gri­pa­ri
Cri­tique et auto­cri­tique, édi­tions L’Âge d’Homme, 1981

Le romantisme s’oppose, avec l’énergie mélancolique du désespoir…

« Le roman­tisme s’oppose, avec l’énergie mélan­co­lique du déses­poir, à l’esprit quan­ti­fi­ca­teur de l’univers bour­geois, à la réi­fi­ca­tion mar­chande, à la pla­ti­tude uti­li­ta­riste et, sur­tout, au désen­chan­te­ment du monde. »

Michael Löwy
pré­face à Roman­tisme et cri­tique de la civi­li­sa­tion (Wal­ter Ben­ja­min), édi­tions Payot, 2010

Le message de Jean Scot Erigène…

« Le mes­sage de Jean Scot Eri­gène, et à tra­vers lui des pen­seurs néo­pla­to­ni­ciens, n’a jamais ces­sé de tra­vailler sou­ter­rai­ne­ment la conscience occi­den­tale, des flam­boie­ments de la mys­tique rhé­nane à la grande insur­rec­tion du roman­tisme alle­mand, en pas­sant par Jacob Boehme et William Blake. Plus près de nous, c’est sa redé­cou­verte par Yeats qui, de l’aveu même du poète, don­na à la Renais­sance irlan­daise son élan et sa profondeur. »

Michel Le Bris
Jean Scot Eri­gène, dis­si­dent cel­tique en Europe, in L’Irlande ou les musiques de l’âme, Asso­cia­tion Artus, édi­tions Ouest-France, 1995

Que l’européanité soit une réalité, cela se manifeste…

« Que l’européanité soit une réa­li­té, cela se mani­feste déjà au niveau pri­maire des sen­sa­tions. Au contact de l’altérité se per­çoit l’identité. Mais l’eu­ro­péa­ni­té est attes­tée aus­si par l’histoire et le carac­tère trans­na­tio­nal des grands faits de culture. Au-delà d’un art rupestre spé­ci­fique à toute l’Europe voi­ci déjà 30 000 ans, au-delà des pierres levées et des grands poèmes fon­da­teurs, ceux des Hel­lènes, des Ger­mains ou des Celtes, il n’y a pas une seule grande créa­tion col­lec­tive qui, ayant été vécue par l’un des peuples de l’ancien espace caro­lin­gien, n’a pas été vécue éga­le­ment par tous les autres. Tout grand mou­ve­ment né dans un pays d’Europe a trou­vé aus­si­tôt son équi­valent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. À cela on mesure une com­mu­nau­té de culture et de tra­di­tion que ne peuvent démen­tir les conflits inter­éta­tiques. Les poèmes épiques, la che­va­le­rie, l’amour cour­tois, les liber­tés féo­dales, les croi­sades, l’émergence des villes, la révo­lu­tion gothique, la Renais­sance, la réforme et son contraire, l’expansion au-delà des mers, la nais­sance des États‑nations, le baroque pro­fane et reli­gieux, la poly­pho­nie musi­cale, les Lumières, le roman­tisme, l’univers faus­tien de la tech­nique ou l’éveil des natio­na­li­tés… En dépit d’une his­toire sou­vent dif­fé­rente, les Slaves de Rus­sie et des Bal­kans par­ti­cipent aus­si de cette euro­péa­ni­té. Oui, tous ces grands faits de culture sont com­muns aux Euro­péens et à eux seuls, jalon­nant la trame d’une civi­li­sa­tion aujourd’­hui détruite. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de plaisir qui…

« Ce n’est pas dans le pre­mier moment d’une émo­tion très vive que l’on jouit le plus de ses sen­ti­ments. Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de plai­sir qui m’ôtait le pou­voir de la réflexion ; non que j’éprouvasse quelque chose de sem­blable à ce que j’avais sen­ti à la vue de Lacé­dé­mone. Sparte et Athènes ont conser­vé jusque dans leurs ruines leur dif­fé­rent carac­tère : celles de la pre­mière sont tristes, graves, soli­taires, celle de la seconde sont riantes, légères, habi­tées. À l’aspect de la patrie de Lycurgue, toutes les pen­sées deviennent sérieuses, mâles et pro­fondes ; l’âme for­ti­fiée semble s’élever et s’agrandir. Devant la ville de Solon, on est comme enchan­té par les pres­tiges du génie ; on a l’idée de l’homme consi­dé­ré comme un être intel­li­gent et immor­tel. Les sen­ti­ments de la nature humaine pre­naient à Athènes quelque chose d’élégant qu’ils n’avaient point à Sparte. L’amour de la patrie et de la liber­té n’étaient point pour les Athé­niens un ins­tinct aveugle mais un sen­ti­ment éclai­ré, fon­dé sur ce goût du beau dans tous les genres que le ciel leur avait si libé­ra­le­ment dépar­ti ; enfin, en pas­sant des ruines de Sparte aux ruines d’Athènes je sen­tis que j’aurais vou­lu mou­rir avec Léo­ni­das et vivre avec Périclès. »

Fran­çois-René de Chateaubriand
Iti­né­raires de Paris à Jéru­sa­lem, en pas­sant par la Grèce, et en reve­nant par l’É­gypte, la Bar­ba­rie et l’Es­pagne, 1811, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 2005

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?