Auteurs
Auteurs récemment ajoutés
Thèmes
Thèmes au hasard
Citations
Dernières citations mises en ligne
Drieu instaure une logique du tout ou rien…
« Drieu instaure (…) une logique du “tout ou rien”. Il est dégoûté du monde et le juge systématiquement d’après l’absolu qu’il désire. Il veut que chaque chose atteigne le meilleur d’elle-même et se fâche de les voir moindres qu’elles ne pourraient être. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Aux yeux de la plupart des Gaulois…
Ils les jugeaient propre à amollir les âmes…
« César s’informa du caractère et des mœurs de ce peuple [les Nerviens, peuple gaulois du pays de Valenciennes]. Il apprit que les marchands n’avaient point d’accès auprès d’eux ; qu’ils interdisaient absolument l’importation en leur pays du vin et des autres produits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amollir les âmes et affaiblir le courage. »
César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Maurice Rat, éditions Garnier-Flammarion, 1964
Nous, les fils de l’âge du confort…
« Nous découvrons avec surprise qu’il est des conditions mystérieuses qui nous fertilisent. Liés aux autres par un but commun et qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous respirons. Nous, les fils de l’âge du confort, nous ressentons un inexplicable bien-être à partager nos derniers vivres dans le désert. »
Antoine de Saint-Exupéry
in La Paix ou la Guerre ?, cité par Philippe de Laitre in Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Les idées à l’endroit, 2024
Les révolutionnaires doivent se démarquer le plus possible des organisations gauchistes…
« Les révolutionnaires doivent se démarquer le plus possible des organisations gauchistes et montrer que loin de menacer l’ordre du vieux monde l’action de ces groupes ne peut entraîner au mieux que son reconditionnement. »
Organisation des jeunes travailleurs révolutionnaires
Le militantisme, stade suprême de l’aliénation, Éditions du Sandre, 2010
Entraînez vos jeunes garçons à la discipline guerrière…
« Entraînez vos jeunes garçons à la discipline guerrière. Montrez-leur l’exemple afin qu’en vous voyant, ils s’efforcent de vous ressembler. Qu’ils ne restent pas dans le temps de l’enfance, mais qu’ils naissent maintenant à l’âge adulte. (…) qu’ils quittent le nid et ne se complaisent pas dans l’oisiveté. (…) Imitez donc ce que vous montre la nature. »
Théodoric Ier à tous les Goths
in Documents sur le règne de Clovis, Lettre 24 des Variae, trad. Nathalie Desgrugillers, éditions Paléo, coll. L’encyclopédie médiévale, 2011
Le plus grand ennemi de l’Europe, c’était elle-même…
« Le plus grand ennemi de l’Europe, c’était elle-même ; son excès de civilisation a causé un rétrécissement de sa volonté créatrice. La société intellectuelle du XIXe siècle a desséché l’âme des patries en les tournant vers un rationalisme excessif. Profondément, les patries sont devenues des idées et ont perdu tout attachement charnel avec la vie. Elles se sont cristallisées dans des structures pérennes. Et, comme si l’apogée d’une culture se confondait avec le point de chute, les voici basculant de plus en plus hors de l’existence. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Drieu retiendra de la guerre la nécessité des vertus viriles…
« Drieu retiendra de la guerre la nécessité des vertus viriles qui font la valeur et l’énergie des civilisations. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Le moderne avait oublié son corps…
« Le moderne avait oublié son corps, endormi par les calculs de la raison. Il avait conceptualisé le monde dans son seul esprit et avait rompu le premier contrat, la première loi de la vie : la loi de l’incarnation. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
La vision de ce que la nature avait de grandiose…
« La vision de ce que la nature avait de grandiose avait d’ailleurs toujours eu pour effet d’ennoblir mes pensées et de m’amener à oublier les tracas passagers de l’existence. »
Mary W. Shelley
Frankenstein ou le Prométhée moderne (Frankenstein or The Modern Prometheus), 1818, trad. Joe Ceurvorst, éditions Marabout, coll. Livre de poche, 1978
Parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude…
« Un État totalitaire vraiment “efficient” serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politique et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude. »
Aldous Huxley
Le meilleur des mondes (Brave New World), 1932, trad. Jules Castier, Pocket éditions, 2017
Je hais pour des raisons profondes le mythe de l’épuration…
« Je hais pour des raisons profondes le mythe de l’épuration. Car l’engloutissement d’une classe, d’une caste, d’un groupe, engloutit certes le mal mais le bien aussi, parfois invisible, dont ils étaient dépositaires. »
Antoine de Saint-Exupéry
In Écrits de guerre, cité par Philippe de Laitre in Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Les idées à l’endroit, 2024
Le chef est le fort, l’incarnation de l’énergie…
« Le chef est le fort, l’incarnation de l’énergie qui prend la réalité en main pour lui imposer une direction. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Le chaos est une opportunité…
« Le chaos est (…) une opportunité, c’est l’instant primordial que révèle la guerre et qui annonce des temps nouveaux. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Si Drieu est dans l’entre-deux du réactionnaire et du révolutionnaire…
« Si Drieu est dans l’entre-deux du réactionnaire et du révolutionnaire, c’est parce qu’il est du côté de la jeunesse. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Conservation et Révolution, Mort et Vie…
« Conservation et Révolution, Mort et Vie sont donc terriblement mêlées dans un aller-retour dont il se fait l’écho. Il vit en romantique émerveillé et double ce caractère d’un réalisme froid. À cheval sur ces deux opposés, Drieu ne mentira pas, il ne sera jamais cynique, il maintiendra cette équation de jeune révolutionnaire et de conservateur, de destructeur respectueux. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Son œuvre décrit les misères de l’esprit et des corps…
« Entre douleur et joie, son œuvre décrit les misères de l’esprit et des corps parce qu’elle est un chemin vers la force qu’il chérit et désire constamment. C’est un inlassable amant de la vie. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Drieu fut la mauvaise conscience du XXe siècle…
« Drieu fut (…) la mauvaise conscience du XXe siècle. À tous il a tancé des vérités qui dérangeaient et a dénoncé les trahisons de chacun. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre…
« Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre, pendant que nous autres, nous dansons le fox-trot, nous gagnons de l’argent et nous mangeons des pralinés. Dans une pareille époque, le monde semble forcément dénué de toute dimension particulière. Il faut espérer que d’autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu’elles seront plus riches, plus ambitieuses, plus profondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas présent. D’ailleurs, peut-être en a‑t‑il toujours été ainsi… »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, trad. Juliette Pary, La Renaissance du Livre, 1931, éditions Le Livre de Poche, 1991
Toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée…
« Le lien direct entre cette théorie traditionnelle de la connaissance et l’exigence pratique que le tantrisme met au premier plan est évident. En effet, il s’ensuit que toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée par une transformation de soi-même, par un changement existentiel et ontologique de niveau, donc par l’action, le sâdhana. Cela est en net contraste avec la situation générale du monde moderne. En fait, il est évident que si, par ses applications techniques, la connaissance moderne de type “scientifique” donne à l’homme des possibilités multiples et grandioses sur le plan pratique et matériel, elle le laisse démuni sur le plan concret. Par exemple, si, dans le domaine de la science moderne, l’homme arrive à connaître approximativement la marche et les lois de constance des phénomènes physiques, sa situation existentielle n’en est pas changée pour autant. »
Julius Evola
Le yoga tantrique : sa métaphysique, ses pratiques (Lo yoga della potenza), 1949, trad. Gabrielle Robinet, Fayard éditions, coll. L’espace intérieur, 1971
Maître de la bombe atomique, capable de désintégrer…
« Personne ne peut affirmer que l’homme fait montre de supériorité quand, employant un moyen technique quelconque, il devient capable de ceci ou de cela : maître de la bombe atomique, capable de désintégrer une planète en appuyant sur un bouton, il ne cesse d’être un homme et de n’être qu’un homme. Il y a pire : s’il arrivait que, par quelque cataclysme, les hommes du kali-yuga fussent privés de toutes leurs machines, ils se trouvaient probablement, dans la plupart des cas, dans un état de plus grande impuissance devant les forces de la nature et des éléments, que le primitif non civilisé. Parce que les machines, justement, et le monde de la technique ont atrophié les vraies forces humaines. On peut dire que c’est par un véritable mirage luciférien que l’homme moderne a été séduit par la “puissance” dont il dispose et dont il est fier. »
Julius Evola
Le yoga tantrique : sa métaphysique, ses pratiques (Lo yoga della potenza), 1949, trad. Gabrielle Robinet, Fayard éditions, coll. L’espace intérieur, 1971
La supériorité des femmes de ce pays…
« On a déjà parlé de la multitude des Helvètes, de celle des Arvernes et de leurs alliés, et par là se voit combien nombreuse était la population de la Celtique, et combien est vrai ce que j’ai dit de la supériorité des femmes de ce pays comme mères et comme nourrices. »
Strabon
Description de la Gaule romaine et des peuples gaulois, in Géographie, Livre IV, chapitre IV‑3, trad. Edme Cougny, éditions Paléo, coll. Histoire – Accès Direct, 2010
Cette hâte de repartir, de chercher plus loin…
« Cette hâte de repartir, de chercher plus loin ce que je pressentais et que je ne comprenais pas, car j’étais ce sourcier dont le coudrier tremble et qu’il promène sur le monde jusqu’au trésor (…) Quelle est cette promesse obscure que l’on m’a faite et qu’un Dieu obscur ne tient pas ? »
Antoine de Saint-Exupéry
in Courrier sud, cité par Philippe de Laitre in Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Les idées à l’endroit, 2024
Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité…
« Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité. Nous lui attribuons seulement ce que nous discernons d’individuel, ce que nous trouvons différent. Mais chacun de nous contient l’univers tout entier et, de même que notre corps porte en lui tous les degrés de l’évolution, à partir du poisson et beaucoup plus loin encore, ainsi, dans notre âme, revit tout ce qui a vécu dans toutes les âmes humaines. Tous les dieux, tous les démons qui ont été adorés une fois, que ce soit par les Grecs, les Chinois ou les Cafres, tous sont en nous, tous sont là, sous forme de possibilités, de désirs, de moyens. Si toute l’humanité mourait, à l’exception d’un seul enfant moyennement doué, qui n’aurait reçu aucune instruction, cet enfant retrouverait le cours entier de l’évolution des choses. Il réinventerait dieux et démons, paradis, commandements et défenses. Ancien et Nouveau Testament. »
Hermann Hesse
Demian (Demian. Die Geschichte einer Jugend), 1919, trad. Denise Riboni, éditions Stock, 1930, éditions Le Livre de Poche, 1979
La guerre, ce n’est pas l’acceptation du risque…
« J’ai tous les droits, car, en cette seconde, je connais bien ce que je fais. J’accepte la mort. Ce n’est pas le risque que j’accepte. Ce n’est pas le combat que j’accepte. C’est la mort. J’ai appris une grande vérité. La guerre, ce n’est pas l’acceptation du risque. Ce n’est pas l’acceptation du combat. C’est, à certaines heures, pour le combattant, l’acceptation pure et simple de la mort. »
Antoine de Saint-Exupéry
Pilote de guerre, éditions Gallimard, 1942, coll. Folio, 2011
La beauté ne doit rien au hasard…
« La beauté ne doit rien au hasard. Même la beauté d’une race ou d’une famille, la grâce et la perfection de toutes ses attitudes, il a aussi fallu les acquérir avec effort : c’est, comme le génie, le résultat final du travail accumulé des générations. Il faut avoir fait de grands sacrifices au bon goût, il faut avoir fait bien des choses et renoncé à bien des choses en son nom. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder Wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, in Divagations d’un inactuel, #39, trad. Jean-Claude Hémery, éditions Gallimard, 1974, coll. Folio essais, 2023
La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…
« La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gravité, tandis que maintenant il boîte des deux jambes. La rationalité du mariage, elle résidait dans son caractère indissoluble par principe : il y gagnait un accent qui lui permettait de se faire entendre malgré les facteurs accidentels que sont le sentiment, la passion et les circonstances. Elle résidait en outre dans la responsabilité qu’avaient les familles dans le choix des époux. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder Wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, in Divagations d’un inactuel, #39, trad. Jean-Claude Hémery, éditions Gallimard, 1974, coll. Folio essais, 2023
Une civilisation évolue sans cesse et ne se fige que dans la mort…
« Tel un organisme vivant, une civilisation évolue sans cesse et ne se fige que dans la mort. Entre respect de la tradition d’une part, et nécessité d’innovation d’une autre, il s’agit, comme souvent chez Saint-Exupéry, de concilier les contraires et de ne jamais oublier qu’une civilisation de musée est une civilisation morte. “Je crois profondément qu’une civilisation repose plus sur la création elle-même que sur le destin des objets créés. L’art de la danse ne laisse point de traces qui puissent enrichir les collections, et cependant une civilisation peut reposer sur la qualité de ses danseurs. Il ne s’agit jamais, en fin de compte, que d’une marche vers la perfection.” »
Philippe de Laitre
Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Les idées à l’endroit, 2024
C’est toujours plus au nord…
« C’est toujours plus au nord et le long de l’Océan que sont les plus braves combattants. »
Strabon
Description de la Gaule romaine et des peuples gaulois, in Géographie, Livre IV, chapitre IV‑2, trad. Edme Cougny, éditions Paléo, coll. Histoire – Accès Direct, 2010
On ne peut signer qu’avec le sang…
« On ne peut signer qu’avec le sang. »
Antoine de Saint-Exupéry
in Correspondance, cité par Philippe de Laitre in Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Les idées à l’endroit, 2024
L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…
« L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme servile par la servilité, l’homme de plaisir par le plaisir. Ainsi le Loup des steppes fut-il détruit par sa liberté. Il atteignit son objectif, s’affranchit progressivement de toute contrainte. Personne ne pouvait lui donner d’ordres ; il n’avait pas à se conformer à la volonté de quelqu’un ; il décidait de sa conduite de façon libre et indépendante, car tout homme fort parvient infailliblement au but qu’un véritable instinct lui ordonne de poursuivre. Cependant, lorsqu’il se fut installé dans cette nouvelle liberté, Harry s’aperçut tout à coup que celle-ci représentait une mort. Il était seul. »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1975, trad. Alexandra Cade, éditions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022
Il n’y a pas de grand parmi les hommes…
« Il n’y a pas de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat, l’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et se sacrifie. »
Charles Baudelaire
in Journaux Intimes, cité par Philippe de Laitre in Saint-Exupéry. Au-delà du Petit Prince, éditions La Nouvelle Librairie éditions, coll. Les idées à l’endroit, 2024
Réfugie-toi dans la solitude éternelle des choses…
« Dorénavant, fils, lorsque tu te sentiras le cœur troublé par des tristesses intérieures, réfugie-toi dans la solitude éternelle des choses. Les bois surtout sont tendres à l’homme. Dieu en a fait des asiles sacrés où la paix habite, et l’harmonie du monde s’y révèle. »
L’anachorète Primel s’adressant au roi Gralon, après la submersion d‘Ys.
Anatole Le Braz
Au pays des pardons, H. Caillière Éditeur, 1894
Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne…
« Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne, de la vraie musique, de la vraie poésie d’autrefois, constituions-nous simplement une ridicule petite minorité de névrosés à l’esprit compliqué, que l’on oublierait et que l’on raillerait demain ? Ce que nous appelions “Culture”, esprit, âme ; ce que nous qualifiions de beau, de sacré, ne représentait-il qu’une réalité fantomatique, disparue depuis longtemps déjà ? Étions-nous les seuls, nous pauvres fous, à croire encore cette réalité authentique et vivante ? Était-il possible qu’elle n’eût jamais vraiment existé ? Était-il possible que ce que nous autres, pauvres fous, nous nous efforcions d’atteindre n’eût jamais été qu’une illusion ? »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1975, trad. Alexandra Cade, éditions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022
L’agriculture est sainte…
« Mais l’agriculture est sainte ; elle est la mère nourrice de l’homme, et celui qui sème un grain de blé fait une action agréable aux dieux. »
Théophile Gautier
Le Roman de la momie, 1858, éditions Le Livre de poche, coll. Classiques, 2022
De la flamme qui circule dans les veines…
« L’amour n’est pas le même sous les chaudes régions qu’embrase un vent de feu qu’aux rives hyperborées d’où le calme descend du ciel avec les frimas ; ce n’est pas du sang, mais de la flamme qui circule dans les veines. »
Théophile Gautier
Le Roman de la momie, 1858, éditions Le Livre de poche, coll. Classiques, 2022