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Aux yeux de la plupart des Gaulois…

« Aux yeux de la plu­part des Gau­lois, notre petite taille, à côté de leur haute sta­ture, est un objet de mépris. »

César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XXX, trad. Mau­rice Rat, édi­tions Gar­­nier-Flam­­ma­­rion, 1964

Ils les jugeaient propre à amollir les âmes…

« César s’informa du carac­tère et des mœurs de ce peuple [les Ner­viens, peuple gau­lois du pays de Valen­ciennes]. Il apprit que les mar­chands n’a­vaient point d’ac­cès auprès d’eux ; qu’ils inter­di­saient abso­lu­ment l’im­por­ta­tion en leur pays du vin et des autres pro­duits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amol­lir les âmes et affai­blir le cou­rage. »

César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Mau­rice Rat, édi­tions Gar­­nier-Flam­­ma­­rion, 1964

Nous, les fils de l’âge du confort…

« Nous décou­vrons avec sur­prise qu’il est des condi­tions mys­té­rieuses qui nous fer­ti­lisent. Liés aux autres par un but com­mun et qui se situe en dehors de nous, alors seule­ment nous res­pi­rons. Nous, les fils de l’âge du confort, nous res­sen­tons un inex­pli­cable bien-être à par­ta­ger nos der­niers vivres dans le désert. »

Antoine de Saint-Exu­pé­ry
in La Paix ou la Guerre ?, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­­pé­­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Les révolutionnaires doivent se démarquer le plus possible des organisations gauchistes…

« Les révo­lu­tion­naires doivent se démar­quer le plus pos­sible des orga­ni­sa­tions gau­chistes et mon­trer que loin de mena­cer l’ordre du vieux monde l’action de ces groupes ne peut entraî­ner au mieux que son reconditionnement. »

Orga­ni­sa­tion des jeunes tra­vailleurs révolutionnaires
Le mili­tan­tisme, stade suprême de l’a­lié­na­tion, Édi­tions du Sandre, 2010

Entraînez vos jeunes garçons à la discipline guerrière…

« Entraî­nez vos jeunes gar­çons à la dis­ci­pline guer­rière. Mon­­trez-leur l’exemple afin qu’en vous voyant, ils s’efforcent de vous res­sem­bler. Qu’ils ne res­tent pas dans le temps de l’en­fance, mais qu’ils naissent main­te­nant à l’âge adulte. (…) qu’ils quittent le nid et ne se com­plaisent pas dans l’oisiveté. (…) Imi­tez donc ce que vous montre la nature. »

Théo­do­ric Ier à tous les Goths
in Docu­ments sur le règne de Clo­vis, Lettre 24 des Variae, trad. Natha­lie Des­gru­gil­lers, édi­tions Paléo, coll. L’encyclopédie médié­vale, 2011

Le plus grand ennemi de l’Europe, c’était elle-même…

« Le plus grand enne­mi de l’Europe, c’était elle-même ; son excès de civi­li­sa­tion a cau­sé un rétré­cis­se­ment de sa volon­té créa­trice. La socié­té intel­lec­tuelle du XIXe siècle a des­sé­ché l’âme des patries en les tour­nant vers un ratio­na­lisme exces­sif. Pro­fon­dé­ment, les patries sont deve­nues des idées et ont per­du tout atta­che­ment char­nel avec la vie. Elles se sont cris­tal­li­sées dans des struc­tures pérennes. Et, comme si l’apogée d’une culture se confon­dait avec le point de chute, les voi­ci bas­cu­lant de plus en plus hors de l’existence. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

La vision de ce que la nature avait de grandiose…

« La vision de ce que la nature avait de gran­diose avait d’ailleurs tou­jours eu pour effet d’en­no­blir mes pen­sées et de m’a­me­ner à oublier les tra­cas pas­sa­gers de l’existence. »

Mary W. Shelley
Fran­ken­stein ou le Pro­mé­thée moderne (Fran­ken­stein or The Modern Pro­me­theus), 1818, trad. Joe Ceur­vorst, édi­tions Mara­bout, coll. Livre de poche, 1978

Parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude…

« Un État tota­li­taire vraiment effi­cient” serait celui dans lequel le tout-puis­­sant comi­té exé­cu­tif des chefs poli­tique et leur armée de direc­teurs auraient la haute main sur une popu­la­tion d’es­claves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur ser­vi­tude. »

Aldous Hux­ley
Le meilleur des mondes (Brave New World), 1932, trad. Jules Cas­tier, Pocket édi­tions, 2017

Je hais pour des raisons profondes le mythe de l’épuration…

« Je hais pour des rai­sons pro­fondes le mythe de l’épuration. Car l’engloutissement d’une classe, d’une caste, d’un groupe, englou­tit certes le mal mais le bien aus­si, par­fois invi­sible, dont ils étaient dépositaires. »

Antoine de Saint-Exu­pé­ry
In Écrits de guerre, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­­pé­­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Conservation et Révolution, Mort et Vie…

« Conser­va­tion et Révo­lu­tion, Mort et Vie sont donc ter­ri­ble­ment mêlées dans un aller-retour dont il se fait l’écho. Il vit en roman­tique émer­veillé et double ce carac­tère d’un réa­lisme froid. À che­val sur ces deux oppo­sés, Drieu ne men­ti­ra pas, il ne sera jamais cynique, il main­tien­dra cette équa­tion de jeune révo­lu­tion­naire et de conser­va­teur, de des­truc­teur respectueux. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre…

« Nos diri­geants tra­vaillent avec vigueur et suc­cès à la pro­chaine guerre, pen­dant que nous autres, nous dan­sons le fox-trot, nous gagnons de l’argent et nous man­geons des pra­li­nés. Dans une pareille époque, le monde semble for­cé­ment dénué de toute dimen­sion par­ti­cu­lière. Il faut espé­rer que d’autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu’elles seront plus riches, plus ambi­tieuses, plus pro­fondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas pré­sent. D’ailleurs, peut-être en a‑t‑il tou­jours été ainsi… »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, trad. Juliette Pary, La Renais­sance du Livre, 1931, édi­tions Le Livre de Poche, 1991

Toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée…

« Le lien direct entre cette théo­rie tra­di­tion­nelle de la connais­sance et l’exigence pra­tique que le tan­trisme met au pre­mier plan est évident. En effet, il s’en­suit que toute voie vers une connais­sance supé­rieure est condi­tion­née par une trans­for­ma­tion de soi-même, par un chan­ge­ment exis­ten­tiel et onto­lo­gique de niveau, donc par l’ac­tion, le sâd­ha­na. Cela est en net contraste avec la situa­tion géné­rale du monde moderne. En fait, il est évident que si, par ses appli­ca­tions tech­niques, la connais­sance moderne de type scien­ti­fique” donne à l’homme des pos­si­bi­li­tés mul­tiples et gran­dioses sur le plan pra­tique et maté­riel, elle le laisse dému­ni sur le plan concret. Par exemple, si, dans le domaine de la science moderne, l’homme arrive à connaître approxi­ma­ti­ve­ment la marche et les lois de constance des phé­no­mènes phy­siques, sa situa­tion exis­ten­tielle n’en est pas chan­gée pour autant. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

Maître de la bombe atomique, capable de désintégrer…

« Per­sonne ne peut affir­mer que l’homme fait montre de supé­rio­ri­té quand, employant un moyen tech­nique quel­conque, il devient capable de ceci ou de cela : maître de la bombe ato­mique, capable de dés­in­té­grer une pla­nète en appuyant sur un bou­ton, il ne cesse d’être un homme et de n’être qu’un homme. Il y a pire : s’il arri­vait que, par quelque cata­clysme, les hommes du kali-yuga fussent pri­vés de toutes leurs machines, ils se trou­vaient pro­ba­ble­ment, dans la plu­part des cas, dans un état de plus grande impuis­sance devant les forces de la nature et des élé­ments, que le pri­mi­tif non civi­li­sé. Parce que les machines, jus­te­ment, et le monde de la tech­nique ont atro­phié les vraies forces humaines. On peut dire que c’est par un véri­table mirage luci­fé­rien que l’homme moderne a été séduit par la puis­sance” dont il dis­pose et dont il est fier. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

La supériorité des femmes de ce pays…

« On a déjà par­lé de la mul­ti­tude des Hel­vètes, de celle des Arvernes et de leurs alliés, et par là se voit com­bien nom­breuse était la popu­la­tion de la Cel­tique, et com­bien est vrai ce que j’ai dit de la supé­rio­ri­té des femmes de ce pays comme mères et comme nourrices. »

Stra­bon
Des­crip­tion de la Gaule romaine et des peuples gau­lois, in Géo­gra­phie, Livre IV, cha­pitre IV‑3, trad. Edme Cou­gny, édi­tions Paléo, coll. His­toire – Accès Direct, 2010

Cette hâte de repartir, de chercher plus loin…

« Cette hâte de repar­tir, de cher­cher plus loin ce que je pres­sen­tais et que je ne com­pre­nais pas, car j’étais ce sour­cier dont le cou­drier tremble et qu’il pro­mène sur le monde jusqu’au tré­sor (…) Quelle est cette pro­messe obs­cure que l’on m’a faite et qu’un Dieu obs­cur ne tient pas ? »

Antoine de Saint-Exu­pé­ry
in Cour­rier sud, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­­pé­­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité…

« Nous restrei­gnons beau­coup trop les limites de notre per­son­na­li­té. Nous lui attri­buons seule­ment ce que nous dis­cer­nons d’in­di­vi­duel, ce que nous trou­vons dif­fé­rent. Mais cha­cun de nous contient l’u­ni­vers tout entier et, de même que notre corps porte en lui tous les degrés de l’é­vo­lu­tion, à par­tir du pois­son et beau­coup plus loin encore, ain­si, dans notre âme, revit tout ce qui a vécu dans toutes les âmes humaines. Tous les dieux, tous les démons qui ont été ado­rés une fois, que ce soit par les Grecs, les Chi­nois ou les Cafres, tous sont en nous, tous sont là, sous forme de pos­si­bi­li­tés, de dési­rs, de moyens. Si toute l’hu­ma­ni­té mou­rait, à l’ex­cep­tion d’un seul enfant moyen­ne­ment doué, qui n’au­rait reçu aucune ins­truc­tion, cet enfant retrou­ve­rait le cours entier de l’é­vo­lu­tion des choses. Il réin­ven­te­rait dieux et démons, para­dis, com­man­de­ments et défenses. Ancien et Nou­veau Testament. »

Her­mann Hesse
Demian (Demian. Die Ges­chichte einer Jugend), 1919, trad. Denise Ribo­ni, édi­tions Stock, 1930, édi­tions Le Livre de Poche, 1979

La guerre, ce n’est pas l’acceptation du risque…

« J’ai tous les droits, car, en cette seconde, je connais bien ce que je fais. J’ac­cepte la mort. Ce n’est pas le risque que j’ac­cepte. Ce n’est pas le com­bat que j’ac­cepte. C’est la mort. J’ai appris une grande véri­té. La guerre, ce n’est pas l’ac­cep­ta­tion du risque. Ce n’est pas l’ac­cep­ta­tion du com­bat. C’est, à cer­taines heures, pour le com­bat­tant, l’ac­cep­ta­tion pure et simple de la mort. »

Antoine de Saint-Exupéry
Pilote de guerre, édi­tions Gal­li­mard, 1942, coll. Folio, 2011

La beauté ne doit rien au hasard…

« La beau­té ne doit rien au hasard. Même la beau­té d’une race ou d’une famille, la grâce et la per­fec­tion de toutes ses atti­tudes, il a aus­si fal­lu les acqué­rir avec effort : c’est, comme le génie, le résul­tat final du tra­vail accu­mu­lé des géné­ra­tions. Il faut avoir fait de grands sacri­fices au bon goût, il faut avoir fait bien des choses et renon­cé à bien des choses en son nom. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­­zen-Däm­­me­­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…

« La ratio­na­li­té du mariage rési­dait dans la res­pon­sa­bi­li­té juri­dique exclu­sive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gra­vi­té, tan­dis que main­te­nant il boîte des deux jambes. La ratio­na­li­té du mariage, elle rési­dait dans son carac­tère indis­so­luble par prin­cipe : il y gagnait un accent qui lui per­met­tait de se faire entendre mal­gré les fac­teurs acci­den­tels que sont le sen­ti­ment, la pas­sion et les cir­cons­tances. Elle rési­dait en outre dans la res­pon­sa­bi­li­té qu’a­vaient les familles dans le choix des époux. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­­zen-Däm­­me­­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

Une civilisation évolue sans cesse et ne se fige que dans la mort…

« Tel un orga­nisme vivant, une civi­li­sa­tion évo­lue sans cesse et ne se fige que dans la mort. Entre res­pect de la tra­di­tion d’une part, et néces­si­té d’in­no­va­tion d’une autre, il s’a­git, comme sou­vent chez Saint-Exu­­pé­­ry, de conci­lier les contraires et de ne jamais oublier qu’une civi­li­sa­tion de musée est une civi­li­sa­tion morte. Je crois pro­fon­dé­ment qu’une civi­li­sa­tion repose plus sur la créa­tion elle-même que sur le des­tin des objets créés. L’art de la danse ne laisse point de traces qui puissent enri­chir les col­lec­tions, et cepen­dant une civi­li­sa­tion peut repo­ser sur la qua­li­té de ses dan­seurs. Il ne s’a­git jamais, en fin de compte, que d’une marche vers la per­fec­tion.” »

Phi­lippe de Laitre
Saint-Exu­­pé­­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

C’est toujours plus au nord…

« C’est tou­jours plus au nord et le long de l’O­céan que sont les plus braves combattants. »

Stra­bon
Des­crip­tion de la Gaule romaine et des peuples gau­lois, in Géo­gra­phie, Livre IV, cha­pitre IV‑2, trad. Edme Cou­gny, édi­tions Paléo, coll. His­toire – Accès Direct, 2010

L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…

« L’homme de pou­voir est détruit par le pou­voir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme ser­vile par la ser­vi­li­té, l’homme de plai­sir par le plai­sir. Ain­si le Loup des steppes fut-il détruit par sa liber­té. Il attei­gnit son objec­tif, s’af­fran­chit pro­gres­si­ve­ment de toute contrainte. Per­sonne ne pou­vait lui don­ner d’ordres ; il n’a­vait pas à se confor­mer à la volon­té de quel­qu’un ; il déci­dait de sa conduite de façon libre et indé­pen­dante, car tout homme fort par­vient infailli­ble­ment au but qu’un véri­table ins­tinct lui ordonne de pour­suivre. Cepen­dant, lors­qu’il se fut ins­tal­lé dans cette nou­velle liber­té, Har­ry s’a­per­çut tout à coup que celle-ci repré­sen­tait une mort. Il était seul. »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

Réfugie-toi dans la solitude éternelle des choses…

« Doré­na­vant, fils, lorsque tu te sen­ti­ras le cœur trou­blé par des tris­tesses inté­rieures, réfu­­gie-toi dans la soli­tude éter­nelle des choses. Les bois sur­tout sont tendres à l’homme. Dieu en a fait des asiles sacrés où la paix habite, et l’har­mo­nie du monde s’y révèle. »
L’a­na­cho­rète Pri­mel s’adressant au roi Gra­lon, après la sub­mer­sion d‘Ys.

Ana­tole Le Braz
Au pays des par­dons, H. Caillière Édi­teur, 1894

Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne…

« Nous qui étions de vieux connais­seurs et admi­ra­teurs de l’Eu­rope ancienne, de la vraie musique, de la vraie poé­sie d’au­tre­fois, consti­­tuions-nous sim­ple­ment une ridi­cule petite mino­ri­té de névro­sés à l’es­prit com­pli­qué, que l’on oublie­rait et que l’on raille­rait demain ? Ce que nous appelions Culture”, esprit, âme ; ce que nous qua­li­fiions de beau, de sacré, ne repré­­sen­­tait-il qu’une réa­li­té fan­to­ma­tique, dis­pa­rue depuis long­temps déjà ? Étions-nous les seuls, nous pauvres fous, à croire encore cette réa­li­té authen­tique et vivante ? Était-il pos­sible qu’elle n’eût jamais vrai­ment exis­té ? Était-il pos­sible que ce que nous autres, pauvres fous, nous nous effor­cions d’at­teindre n’eût jamais été qu’une illusion ? »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

L’agriculture est sainte…

« Mais l’a­gri­cul­ture est sainte ; elle est la mère nour­rice de l’homme, et celui qui sème un grain de blé fait une action agréable aux dieux. »

Théo­phile Gautier 
Le Roman de la momie, 1858, édi­tions Le Livre de poche, coll. Clas­siques, 2022

De la flamme qui circule dans les veines…

« L’a­mour n’est pas le même sous les chaudes régions qu’embrase un vent de feu qu’aux rives hyper­bo­rées d’où le calme des­cend du ciel avec les fri­mas ; ce n’est pas du sang, mais de la flamme qui cir­cule dans les veines. »

Théo­phile Gautier 
Le Roman de la momie, 1858, édi­tions Le Livre de poche, coll. Clas­siques, 2022

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