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Citations sur l'histoire

Le culte du passé, c’est le mémorial de la famille…

« Le culte du pas­sé, c’est le mémo­rial de la famille, le bla­son de la chau­mière, la gloire du foyer. C’est la source vivi­fiante où le sen­ti­ment de l’honneur se raf­fer­mit, où le cœur se retrempe. C’est, aux jours de repos, la légende qui édi­fie, le conte qui recrée, la chan­son qui fait rire. C’est, aux jours d’anxiété, la poé­sie d’Ossian qui entend la parole des siens dans le souffle des vents et voit appa­raître leur blanche figure dans les lueurs du cré­pus­cule, dans les contours des nuages. »

Xavier Mar­mier
Prose et Vers, 1890, édi­tions Hachette Livre, 2018

Le dépassement de notre système du monde est nécessaire et urgent…

« Le dépas­se­ment de notre sys­tème du monde est néces­saire et urgent. Ce dépas­se­ment appelle cer­tai­ne­ment celui de l’économie. Il appelle moins le retour du poli­tique […] qu’il n’appelle le retour de socié­tés humaines consti­tuées, conscientes d’elles-mêmes, en charge de leur his­toire et en quête de leur des­tin – des socié­tés auto­nomes. Que les peuples retrouvent les moyens de faire leur his­toire et de faire l’histoire, dans l’échange, dans la curio­si­té, dans la diver­si­té qui est l’expression de la condi­tion poli­tique, et la mon­dia­li­sa­tion et l’économie rede­vien­dront ce qu’elles ont été, de beaux outils à construire les châ­teaux de sable que la marée de l’histoire emporte comme elle veut et quand elle veut. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

On pourrait définir la tradition…

« On pour­rait défi­nir la tra­di­tion comme une exten­sion du droit de vote au pas­sé. Elle consiste à accor­der le droit de suf­frage à la plus obs­cure de toutes les classes, celle de nos ancêtres. C’est la démo­cra­tie des morts. La tra­di­tion refuse de se sou­mettre à la petite oli­gar­chie arro­gante de ceux qui ne font que se trou­ver par hasard sur terre. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats, 2010

Le totalitarisme est une structure indépendante du contenu qu’on y met…

« Alexandre Zino­viev me fai­sait obser­ver que le tota­li­ta­risme était une struc­ture indé­pen­dante du conte­nu qu’on y met, qu’il était pas­sé par diverses ébauches his­to­riques et qu’il consti­tuait l’a­ve­nir iné­luc­table de la socié­té indus­trielle où la fonc­tion prend le pas sur l’être. »

Slo­bo­dan Despot
Entre­tien accor­dé à la revue Rébel­lion, nº 55, juillet-août 2012

Notre optimisme est un nihilisme…

« Notre opti­misme est un nihi­lisme : il décrète que ce monde ne vaut rien, puisque tout autre monde sera meilleur. Il n’y a pas d’hé­si­ta­tion à avoir, d’in­cer­ti­tude pos­sible sur le sens de l’his­toire : il faut choi­sir le chan­ge­ment par par­ti pris, parce qu’il va arri­ver et parce qu’il doit arri­ver. Une telle pers­pec­tive refuse de consi­dé­rer que nous ayons des biens qu’il fau­drait prendre en compte dans un choix, un dis­cer­ne­ment à mener ; c’est donc sup­po­ser que nous n’a­vons rien à perdre — c’est sup­po­ser que nous n’a­vons rien du tout, en réa­li­té. C’est rame­ner tout l’être au néant, en ne don­nant de cré­dit qu’à ce qui n’est pas encore. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Affirmer que ce qui existe doit exister…

« Affir­mer que ce qui existe doit exis­ter, c’est évi­dem­ment une erreur de rai­son­ne­ment ; mais le contraire d’une erreur n’est pas for­cé­ment une véri­té : et en l’oc­cur­rence, affir­mer de manière oppo­sée que ce qui existe doit être rem­pla­cé, que l’in­no­va­tion est for­cé­ment un bien — regar­der l’his­toire comme étant for­cé­ment l’oc­ca­sion d’un pro­grès, c’est aus­si une erreur de rai­son­ne­ment, non moins absurde, et non moins dangereuse. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

La guerre. Les Pachtouns et avec eux les conquérants indo-européens…

« La guerre. Les Pach­touns et avec eux les conqué­rants indo-euro­péens, macé­do­niens et anglais qui tran­si­tèrent autre­fois par Chak­da­ra nous rap­pellent que l’Histoire est d’abord faite du sang des hommes mélan­gé à la terre. L’Europe l’a oublié et c’est pour cela qu’elle ne com­prend plus rien à la marche du monde. »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Beaucoup d’européens voudraient ne pas descendre de leurs ancêtres…

« Aujourd’­hui, beau­coup d’eu­ro­péens vou­draient ne pas des­cendre de leurs ancêtres et se refaire une his­toire idéale. Ou, à défaut, expier et se repen­tir au nom de leurs aïeux.
Tout cela est absurde et tra­duit une nation mal dans sa peau, obsé­dée de régler ses comptes avec elle-même. L’His­toire est ce qu’elle est, nous devons la connaître, l’as­su­mer, la pour­suivre en la dépas­sant, en nous gar­dant de la pos­ture expia­toire comme de l’au­to-encen­se­ment. Anti­dote au caté­chisme du devoir de mémoire : L’His­toire. N’en rien occul­ter. Tout ensei­gner. Tout trans­mettre. En tirer des leçons pour l’a­ve­nir constam­ment réactualisées. »

Hubert Védrine
Conti­nuer l’Histoire, édi­tions Fayard, 2007

C’est l’Indochine la mieux connue. Il y a l’autre…

« C’est l’In­do­chine la mieux connue. Il y a l’autre : celle des contre­forts de l’Hi­ma­laya au nord, de la cor­dillère Anna­mi­tique au centre, des pla­teaux mon­ta­gnards du sud : plus de quatre-vingts eth­nies, peu­plades, tri­bus, clans ! À peu près intacts, pas dégé­né­rés, aus­si libres qu’on peut l’être sur terre ! Nulle part au monde une telle diver­si­té, une telle den­si­té… Voi­là que je vous fais un cours de géo­gra­phie humaine main­te­nant ! Comme vous m’a­vez l’air de ne pas connaître grand-chose, ça ne vous fera pas de mal… De toute façon, c’est de l’his­toire ancienne. Cette Indo­chine-là est morte. Tout est ren­tré dans le rang. Ces sur­vi­vances féo­dales héri­tées du colo­nia­lisme fran­çais ont été promp­te­ment liqui­dées… pas de salut hors des masses popu­laires, du socia­lisme scien­ti­fique basé sur le maté­ria­lisme dia­lec­tique enri­chi par le grand Lénine et le génial Sta­line, du cen­tra­lisme démo­cra­tique, du déter­mi­nisme his­to­rique et tut­ti quan­ti… Ha ! Ha ! Ha ! Ain­si va le monde ! »

Pierre Schoen­doerf­fer
Là-haut, Édi­tions Gras­set, 1981

Ici plus qu’ailleurs peut-être se pose la question des fausses différences et des fausses ressemblances…

« Ici plus qu’ailleurs peut-être se pose la ques­tion des fausses dif­fé­rences et des fausses res­sem­blances. La Renais­sance ita­lienne, cette pro­di­gieuse efflo­res­cence de génies pro­fon­dé­ment dif­fé­rents les uns des autres, n’a­vait d’autre doc­trine que l’i­mi­ta­tion : de la nature, des Anciens, des maîtres, des rivaux. C’est en accep­tant un modèle que ces artistes se diver­si­fiaient. Au contraire, en reje­tant l’i­dée de modèle, l’art moderne sombre sou­vent dans les sables mou­vants des modes et des influences. Si j’i­mite volon­tai­re­ment, de toutes mes dif­fé­rences, j’ob­tiens une œuvre ori­gi­nale : si je me laisse por­ter par mes pul­sions indi­vi­duelles, je débouche le plus sou­vent dans un maré­cage d’in­di­vi­dua­li­tés sem­blables où je m’en­lise irrémissiblement. »

Vla­di­mir Volkoff
Le com­plexe de Pro­custe, édi­tions Jul­liard – L’Âge d’Homme, 1981

Par l’une de ces habituelles ruses de la raison…

« Par l’une de ces habi­tuelles ruses de la rai­son chères à Hegel, le vrai sens de l’histoire sera dis­si­mu­lé jus­qu’au bout aux pro­ta­go­nistes qui occupent l’avant-scène de la révolte étu­diante, mais ne voient rien de la pièce qu’ils sont en train de jouer, s’agitant, à l’image de Daniel Cohn-Ben­dit, le divin rou­quin”, comme des acteurs enivrés par leur logo­ma­chie et leur ver­bi­gé­ra­tion. Plus que les formes tra­di­tion­nelles des luttes sociales et du com­bat poli­tique en l’efficacité des­quelles ils ne croient pas, les enra­gés” s’attachent à mettre en avant la force sub­ver­sive de la libé­ra­tion du désir. Contrai­re­ment à la pro­phé­tie de Raoul Vanei­gem et des pen­seurs de l’Internationale situa­tion­niste, ce ne sera pas la socié­té mar­chande qui céde­ra sous les coups des guer­riers du plai­sir à outrance”, mais l’idéologie du désir qui ser­vi­ra l’expansion du mar­ché. Sous cou­vert d’une contes­ta­tion radi­cale du sys­tème, le modèle cultu­rel de libé­ra­tion des mœurs por­té par le mou­ve­ment se révé­le­ra infi­ni­ment mieux adap­té aux exi­gences struc­tu­relles du capi­ta­lisme de consom­ma­tion que l’encadrement nor­ma­tif des socié­tés tra­di­tion­nelles. Sous les pavés, il n’y avait pas la plage, mais Paris Plages. »

Patrick Buis­son
La Cause du peuple, édi­tions Per­rin, 2016

Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme…

« Moi qui ai pas­sé toute ma vie sous le com­mu­nisme, j’af­firme qu’une socié­té où il n’existe pas de balance juri­dique impar­tiale est une chose hor­rible. Mais une socié­té qui ne pos­sède en tout et pour tout qu’une balance juri­dique n’est pas, elle non plus, vrai­ment digne de l’homme. Une socié­té qui s’est ins­tal­lée sur le ter­rain de la loi, sans vou­loir aller plus haut, n’u­ti­lise que fai­ble­ment les facul­tés les plus éle­vées de l’homme. Le droit est trop froid et trop for­mel pour exer­cer sur la socié­té une influence béné­fique. Lorsque toute la vie est péné­trée de rap­ports juri­diques, il se crée une atmo­sphère de médio­cri­té morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

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