« Aujourd’hui, beaucoup d’européens voudraient ne pas descendre de leurs ancêtres et se refaire une histoire idéale. Ou, à défaut, expier et se repentir au nom de leurs aïeux.
Tout cela est absurde et traduit une nation mal dans sa peau, obsédée de régler ses comptes avec elle-même. L’Histoire est ce qu’elle est, nous devons la connaître, l’assumer, la poursuivre en la dépassant, en nous gardant de la posture expiatoire comme de l’auto-encensement. Antidote au catéchisme du devoir de mémoire : L’Histoire. N’en rien occulter. Tout enseigner. Tout transmettre. En tirer des leçons pour l’avenir constamment réactualisées. »
Hubert Védrine
Continuer l’Histoire, éditions Fayard, 2007