« Une société sans croyance forte est une société qui meurt. »
Régis Debray
Entretien avec J.P. Enthoven in Le Nouvel observateur, 10 octobre 1981
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« Une société sans croyance forte est une société qui meurt. »
Régis Debray
Entretien avec J.P. Enthoven in Le Nouvel observateur, 10 octobre 1981
« La crise de la démocratie française est celle d’un système qui en usurpe le nom. Il n’est pas d’autre urgence que de rendre au peuple la dignité de sujet politique. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« Je crois que notre société industrielle souffre d’un malaise fondamental, qui est d’ordre moral et politique et se résume à ceci que l’individu n’a de pouvoir que dans le rôle irresponsable du consommateur. »
Bertrand de Jouvenel
Arcadie, Essai sur le mieux vivre, in Revue de droit comparé, éditions S.E.D.E.S, 1969
« Nous nous retrouvâmes dans une salle pleine à craquer de jeunes de notre âge. Sur la scène, l’un deux jouait de l’accordéon. Et tous se mirent à chanter. Ce fut pour moi un choc fantastique que cette brutale révélation d’une communauté vivante, d’une patrie interdite dont le ciment était culturel avant d’être politique. En un éclair, je compris que Nation et État peuvent ne pas coïncider. Et aussi qu’un peuple est indestructible tant qu’il existe, dans de multiples foyers, une manière de vivre qui n’est pas celle du « pays légal » pour reprendre une vieille formule maurrassienne. »
Jean Mabire
La Varende entre nous, éditions Présence de La Varende, 1999
« Il est possible aussi que, chez les Européens de souche, l’idée de communauté ne puisse renaître que dans le malheur. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’AEncre, 2001
« Un homme ne peut se soustraire matériellement ou moralement à l’association humaine. »
Léon Bourgeois
Solidarité, 1896, éditions Le bord de l’eau, 2008
« Il y a deux façons principales d’envisager l’homme et la société. Ou bien la valeur fondamentale est placée dans l’individu (et, par suite, dans l’humanité, formée de l’addition de tous les individus) : c’est l’idée chrétienne, bourgeoise, libérale et socialiste. Ou bien la valeur fondamentale, ce sont les peuples et les cultures, notions éminemment plurielles qui fondent une approche « holiste » de la société. Dans un cas, l’humanité, somme de tous les individus, est également « contenue » dans chaque être humain particulier : on est d’abord un « homme », et secondairement seulement, comme par accident, membre d’une culture et d’un peuple. Dans l’autre, l’humanité n’est que l’ensemble des cultures et des communautés populaires : c’est par ses appartenances organiques que l’homme est fondé dans son humanité. D’un côté, on a Descartes, les Encyclopédistes et l’idéologie des droits de l’homme ; la nationalité et la société reposent sur le choix électif individuel et le contrat-plébiscite révocable unilatéralement. De l’autre, on a Leibniz, Herder, le droit des cultures et la cause des peuples ; la nationalité et la société reposent sur l’héritage culturel et historique. La différence entre ces deux conceptions se retrouve jusque dans la façon d’envisager l’histoire et le structure du réel. Nous sommes bien évidemment, quant à nous, du côté du holisme. L’individu, à nos yeux, n’existe qu’en liaison avec les collectivités dans lesquelles ils s’inclut (et par rapport auxquelles il se singularise). Toute activité individuelle représente un acte participant de la vie d’un peuple. L’intérêt de l’individu ne saurait être apprécié « en soi ». »
Alain de Benoist
Orientations pour des années décisives, éditions Le Labyrinthe, 1982
« Pourquoi nous combattons ? Nous ne combattons pas prioritairement pour la « cause des peuples », car l’identité de chaque peuple le regarde et ne nous regarde pas, et parce que l’histoire est un cimetière de peuples et de civilisations. Nous combattons pour la cause du destin de notre seul peuple. Même dans l’action politique, culturelle ou métapolitique la plus quotidienne, la plus terre-à-terre (et qui est indispensable), la plus humble, même dans la formulation de programmes pratiques, il faut avoir en tête cet impératif de Grande politique : nous combattons à la fois pour l’héritage des ancêtres et pour l’avenir des enfants. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’AEncre, 2001
« En fait la colonisation en cours est beaucoup plus conforme à la définition et à l’étymologie du terme que celle à laquelle s’est livrée la France dans ce qui fut son empire, jadis. Colonisation de peuplement, colonisation par la masse démographique, colonisation par substitution ethnique, elle est surtout beaucoup plus grave, en cela qu’elle menace, elle, d’être irréversible, sans recours possible. Une colonisation comme celle qu’a pratiquée notre pays, une colonisation militaire, politique et administrative, on peut s’en débarrasser en un tournemain, l’histoire l’a montré. Une colonisation comme celle qu’il subit depuis des lustres, une colonisation par changement de peuple, celle-là est définitive, à moins de faire intervenir la remigration, précisément, avant qu’il soit tout à fait trop tard. »
Renaud Camus
« Lettre à Fabrice Robert », septembre 2014
« Les longues périodes de paix favorisent certaines illusions d’optique. L’une d’elles est la croyance que l’inviolabilité du domicile se fonde sur la Constitution, est garantie par elle. En fait, elle se fonde sur le père de famille qui se dresse au seuil de sa porte, entouré de ses fils, la cognée à la main. »
Ernst Jünger
Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
« Toute idéologie organique donne un sens au monde, et le monde fait sens, plus ou moins élaboré, pour toute société humaine. Or, il n’y a pas de cohésion des groupes parce que le monde a un sens ; il y a du sens dans le monde parce qu’il faut de la cohésion dans les groupes. »
Régis Debray
Critique de la raison politique, éditions Gallimard, 1981
« C’est dans les cœurs nobles que la souffrance du peuple trouve son écho le plus puissant. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017