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Citations sur la vie

Avec le lait maternel, il avait sucé la tradition…

« Avec le lait mater­nel, il avait sucé la tra­di­tion intan­gible de sa famille. Avant de péné­trer de quoi il s’agissait, il avait appris à com­prendre que sa vie n’était sienne que par­tiel­le­ment. Depuis long­temps déjà, il avait clai­re­ment sai­si qu’il ne tenait pas seule­ment dans sa main son propre hon­neur mais aus­si celui des morts et des gens à naître. Car un homme sans hon­neur jette de l’ombre des deux côtés… Ses ancêtres aus­si bien que ses des­cen­dants avaient une exi­gence sans appel à son égard : l’exigence de l’honneur.
Et il n’avait pas dans l’esprit de tra­hir, ni lui-même, ni les morts, ni les non-nés… »

Gun­nar Gunnarsson
Frères jurés, 1918, édi­tions Fayard, 2000

La jeunesse n’est pas une période de la vie…

« La jeu­nesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volon­té, une qua­li­té de l’imagination, une inten­si­té émo­tive, une vic­toire du cou­rage sur la timi­di­té, du goût de l’aventure sur l’amour du confort. On ne devient pas vieux pour avoir vécu un cer­tain nombre d’années : on devient vieux parce qu’on a déser­té son idéal. »

Géné­ral Dou­glas MacArthur
Être jeune, 1945

Je ne puis vaincre cette sympathie que j’ai toujours…

« Je ne puis vaincre cette sym­pa­thie que j’ai tou­jours eue pour Julien l’Apostat. Si la métemp­sy­cose existe, j’ai été cet homme. C’est l’homme dont le rôle, la vie, le carac­tère m’eussent le mieux conve­nu dans l’histoire. »

Hen­ry de Montherlant
Car­nets 1930 – 1944, édi­tions Gal­li­mard, 1957, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1963

J’aime ma jeunesse, je pense que c’est un cadeau…

« J’aime ma jeu­nesse, je pense que c’est un cadeau mira­cu­leux, qu’il faut en jouir, la res­pi­rer, boire son par­fum et se bles­ser à ses épines. »

Robert Bra­sillach
Les sept cou­leurs, édi­tions Plon, 1939, édi­tions Gode­froy de Bouillon, 1999

Nous avons perdu notre âme parce que nous…

« Nous avons per­du notre âme parce que nous avons per­du le sens des valeurs com­munes qui for­maient l’antique sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme des Hyper­bo­réens et redé­fi­nir” Dieu. Car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la créa­tion de la vie. Dieu n’est pas sur­na­tu­rel et il n’est pas trans­cen­dant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu naît avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu res­pire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le cré­pus­cule. Et la brume. Et l’orage.
Dieu s’incarne dans la Nature. La Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se per­pé­tue dans le Sang.
Nous savons, depuis Héra­clite, que la vie est un com­bat et que la paix n’est que la mort. Notre reli­gion se veut d’abord culte des héros, des guer­riers et des ath­lètes. Nous célé­brons, depuis les Grecs, les hommes dif­fé­rents et inégaux. Notre monde est celui du com­bat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diver­si­fie, sépare, hié­rar­chise. L’individu, libre et volon­taire devient le centre du monde. Sa plus grande ver­tu reste l’orgueil – péché suprême pour la reli­gion étran­gère. Dans notre concep­tion tra­gique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véri­table celui qui s’attaque à des entre­prises déme­su­rées. Une même ligne de crêtes unit Pro­mé­thée à Siegfried. »

Jean Mabire
Thu­lé : le soleil retrou­vé des Hyper­bo­réens, édi­tions Robert Laf­font, 1978, édi­tions Par­dès, 2002

Je ne serai pas quelqu’un ; je serai, simplement…

« Je ne serai pas quel­qu’un ; je serai, sim­ple­ment. Un homme, l’Homme qui est au milieu du monde – sans qu’il y ait de dieux pour le regar­der. Car je ne suis pas une pen­sée, un rêve, une luciole fugi­tive. Je suis en chair et en os. D’a­bord en chair et en os. Ce qui est bien, c’est que je suis nu, c’est-à-dire sans argent, avec une che­mise de rechange, un homme qui a res­ti­tué en lui le rudi­ment de toute réa­li­té, qui tra­vaille avec ses mains et ses pieds, qui mange, qui boit, qui dort.
[…] Qu’est-ce que je fais là ? Je suis un homme. J’ai été pro­mis à un monde d’hommes et d’animaux. Mes ancêtres n’ont pas tra­vaillé à une civi­li­sa­tion pour que sou­dain nous n’y puis­sions plus rien et que le mou­ve­ment se perde machi­nal, aveugle, absurde ? Une machine, un canon qui tire sans arrêt, tout seul. Qu’est-ce que cela ? Ce n’est ni un homme, ni un ani­mal, ni un dieu. C’est un cal­cul oublié qui pour­suit seul sa tra­jec­toire à tra­vers le monde, c’est un rési­du incroyable. Quelle est cette reprise étrange de la matière sur la vie ? Quel est ce dérou­le­ment méca­nique de la matière ? Des mots absurdes deviennent vrais : méca­nisme, maté­ria­lisme. »

Pierre Drieu la Rochelle
La Comé­die de Char­le­roi, 1934, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’Imaginaire, 1996

C’était l’hiver. Il y était allé en voiture…

« C’était l’hiver. Il y était allé en voi­ture. Qui ne connaît pas la cam­pagne l’hiver ne connaît pas la cam­pagne, et ne connaît pas la vie. Tra­ver­sant les vastes éten­dues dépouillées, les vil­lages tapis, l’homme des villes est brus­que­ment mis en face de l’austère réa­li­té contre laquelle les villes sont construites et fer­mées. Le dur revers des sai­sons lui est révé­lé, le moment sombre et pénible des méta­mor­phoses, la condi­tion funèbre des renais­sances. Alors, il voit que la vie se nour­rit de la mort, que la jeu­nesse sort de la médi­ta­tion la plus froide et la plus déses­pé­rée et que la beau­té est le pro­duit de la claus­tra­tion et de la patience. »

Pierre Drieu la Rochelle
Gilles, édi­tions Gal­li­mard, 1939

La jeunesse est faite pour l’héroïsme…

« La jeu­nesse est faite pour l’héroïsme. C’est vrai, il faut de l’héroïsme à un jeune homme pour résis­ter aux ten­ta­tions qui l’entourent, pour croire tout seul à une doc­trine mépri­sée, pour oser faire face sans recu­ler, pour résis­ter à sa famille et à ses amis, pour être fidèle contre tous. Ne croyez pas que vous serez dimi­nué, vous serez au contraire mer­veilleu­se­ment aug­men­té. C’est par la ver­tu que l’on est un homme. La vie vous paraî­tra alors pleine de saveur. »

Paul Clau­del
Lettre à Jacques Rivière, in Cor­res­pon­dance de Jacques Rivière et Paul Clau­del (1907 – 1914), édi­tions Plon, 1926

La notion qui fonde toute coutume vivante…

« La notion qui fonde toute cou­tume vivante, c’est l’honneur. Tout le reste, fidé­li­té, humi­li­té, bra­voure, esprit che­va­le­resque, maî­trise de soi, réso­lu­tion, en découle. Et l’honneur est une ques­tion de sang, non de rai­son. On ne réflé­chit pas – sinon, on a déjà per­du l’honneur. Perdre l’honneur, c’est être effa­cé de la vie, du temps, de l’Histoire. L’honneur de l’ordre, de la famille, de l’homme et de la femme, du peuple et de la patrie, l’honneur du pay­san, du sol­dat, et même du ban­dit : l’honneur signi­fie que la vie, en une cer­taine per­sonne, vaut quelque chose, pos­sède un rang his­to­rique, sa dis­tance, sa noblesse. »

Oswald Spen­gler
Écrits his­to­riques et phi­lo­so­phiques. Pen­sées, édi­tions Coper­nic, 1980

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