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Citations sur le destin

Je ne puis que répéter mon conseil…

« Je ne puis que répé­ter mon conseil de tenir un cahier de sou­ve­nirs, ne serait-ce qu’une suite de mots repères qui ser­vi­ront plus tard. Ain­si se conser­ve­ront des notes pré­cieuses dont nos petits-enfants tire­ront encore par­ti, car eux seuls pour­ront recon­naître dans les évé­ne­ments cette ligne de des­tin, insai­sis­sable pour nous et qui se mani­fes­te­ra dans l’ave­nir, à une époque où nos pas­sions d’au­jourd’­hui n’au­ront plus qu’une por­tée his­to­rique. Ain­si s’é­ta­bli­ra une série de petites mono­gra­phies sus­cep­tibles de main­te­nir dans les familles une tra­di­tion, c’est-à-dire la com­pré­hen­sion des des­ti­nées d’un pays. »

Ernst Jün­ger
Le Boque­teau 125 (Das Wäld­chen 125), 1925, trad. Julien Her­vier, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2000

Le destin du César n’était pas de ramener sur la terre…

« Le des­tin du César n’était pas de rame­ner sur la terre un monde à jamais abo­li, mais d’attester de sa péren­ni­té dans le cœur des hommes. Il était venu témoi­gner pour les temps futurs et non rame­ner la lumière. Il n’était point notre mes­sie, mais un monu­ment, un signe du pas­sé. Un ves­tige. Un vertige. »

Ber­nard Ucla
Le Veilleur d’Empire, édi­tions Oli­vier Orban, 1992

L’Iliade n’est pas seulement le poème de la guerre de Troie…

« L’Iliade n’est pas seule­ment le poème de la guerre de Troie, c’est celui de la des­ti­née telle que la per­ce­vaient nos ancêtres boréens, qu’ils soient grecs, celtes, ger­mains, slaves ou latins. Le Poète y dit la noblesse face au fléau de la guerre. Il dit le cou­rage des héros qui tuent et meurent. Il dit le sacri­fice des défen­seurs de leur patrie, la dou­leur des femmes, l’adieu du père à son fils qui le conti­nue­ra, l’accablement des vieillards. Il dit bien d’autres choses encore, l’ambition des chefs, leur vani­té, leurs que­relles. Il dit encore la bra­voure et la lâche­té, l’amitié, l’amour et la ten­dresse. Il dit le goût de la gloire qui tire les hommes à la hau­teur des dieux. Ce poème où règne la mort dit l’amour de la vie et aus­si l’honneur pla­cé plus haut que la vie, et qui rend plus fort que les dieux. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Roma­na, 2011

Toujours, les hommes se sont posé la question…

Tou­jours, les hommes se sont posé la ques­tion entre toutes fon­da­men­tale de ce qu’ils sont. Ils y répondent en invo­quant le lignage, la langue, la reli­gion, la cou­tume, c’est-à-dire leur iden­ti­té, leur tra­di­tion […] Il n’y a que des hommes concrets, fils d’une héré­di­té, d’une terre, d’une époque, d’une culture, d’une his­toire, d’une tra­di­tion qui forment la trame de leur des­tin.
Un groupe humain n’est un peuple que s’il par­tage les mêmes ori­gines, s’il habite un lieu, s’il ordonne un espace, s’il lui donne des direc­tions, une fron­tière entre l’intérieur et l’extérieur. Ce lieu, cet espace ne sont pas seule­ment géo­gra­phiques, ils sont spi­ri­tuels. Pour­tant le site est d’ici et non d’ailleurs. C’est pour­quoi l’identité d’un peuple s’affirme notam­ment dans sa manière de tra­vailler le sol, le bois, la pierre, de leur don­ner une forme. Sa sin­gu­la­ri­té se mani­feste dans ce qu’il bâtit, dans ce qu’il crée, dans ce qu’il fait. Chaque peuple a une façon per­son­nelle de se relier à l’espace et au temps. L’instant de l’Africain n’est pas celui de l’Européen ni de l’Asiatique.”

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Il n’existe pas une Histoire, entité mystérieuse…

« Il n’existe pas une His­toire, enti­té mys­té­rieuse écrite avec un h majus­cule. Ce sont les hommes, tant qu’ils sont vrai­ment des hommes, qui font et défont l’histoire. »

Julius Evo­la
Orien­ta­tions (Orien­ta­men­ti), 1950, trad. Phi­lippe Baillet, édi­tions Par­dès, 2011

L’imprévisible, ce qui surgit sans cause ni raison…

« L’imprévisible, ce qui sur­git sans cause ni rai­son, ce que rien ne déter­mine, voi­là qui reçut jadis un nom : le des­tin, le sort. Cette force dérou­tante, mys­té­rieuse, à laquelle les dieux eux-mêmes sont sou­mis – le sort –, nous sera-t-il un jour favo­rable ? Nous n’en savons rien. Cela n’est pas entre nos mains. Et pour­tant, cela aus­si est, en un sens, entre nos mains. Contrai­re­ment à ce que la moder­ni­té croit, la volon­té des hommes, certes, n’est pas toute-puis­sante. Mais le des­tin non plus. Il a besoin de notre aide. Nous dépen­dons de lui, mais le des­tin aus­si dépend de nous. Sans notre enga­ge­ment déci­dé, sans notre lutte vaillante, jamais le sort ne pour­rait nous être favorable. »

Javier Por­tel­la
Les leçons du samou­raï, allo­cu­tion au Col­loque Domi­nique Ven­ner, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 17 mai 2014

Sur le même autel, il y a bien des grains d’encens…

« Sur le même autel, il y a bien des grains d’encens ; tel grain est le pre­mier qui tombe dans le feu ; tel autre n’y tombe qu’un peu plus tard. Ce n’est pas une différence. »

Marc Aurèle
Pen­sées pour moi-même, IV, 15, vers 170 – 180, trad. Mario Meu­nier, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 1964

Trois fées façonnent le Destin sur leur quenouille…

« Trois fées façonnent le Des­tin sur leur que­nouille et leur fuseau, de leurs doigts qui tordent les fils de la laine : c’est qu’il y a trois périodes dans le Temps, le pas­sé qui est déjà filé et dévi­dé dans le fuseau, le pré­sent qui passe dans les doigts de la fileuse ; le futur, c’est la laine enrou­lée sur la que­nouille qui doit pas­ser par les doigts de la fileuse sur le fuseau comme le pré­sent doit deve­nir le pas­sé […] On a vou­lu qu’elles fussent trois : l’une pour our­dir la vie de l’homme, la deuxième pour la tis­ser, la troi­sième pour la rompre. »

Isi­dore de Séville
vers 562 – 636

De telles femmes lui servaient en outre d’appeaux…

« De telles femmes lui ser­vaient en outre d’appeaux d’une espèce par­ti­cu­liè­re­ment raf­fi­née, par­tout dans le monde où il se trou­vait mêlé à quelque intrigue. Qui s’approchait de ces fleurs trom­peuses, sur­gies des maré­cages, tom­bait sous le charme auquel se sou­met l’abjection ; et durant nos séjours chez les Mau­ré­ta­niens nous avions vu déjà suc­com­ber ain­si plus d’un être qu’attendait un grand des­tin, car à de tels arti­fices c’est le plus noble qui se laisse prendre. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

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